Histoire d'un emetophobe social
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Histoire d'un emetophobe social
Voila il faut que je me lance, j'espère ne pas vous faire un trop grand roman, j'ai beaucoup de choses à raconter mais je vais essayer d'être à la fois le plus bref et le plus précis possible .
Pour me présenter j'ai 19 ans, je fais mes études à la fac après l'obtention de mon bac, et, que dire de plus, j'ai quelques amis proches avec qui je m'entend bien actuellement, il m'arrive de les voir pour décompresser et rire, sinon je passe pas mal de temps seul depuis quelque temps car je loue un studio à moi tout seul.
J'ai aujourd'hui découvert que j'étais très probablement emetophobe social, ce qui a été un gros soulagement pour moi dans le fait que ce que j'ai est ressenti par d'autres personnes, je ne suis pas seul et espère trouver d'autres gens dans mon cas. Par " social " j’entends que j'ai vraiment pas peur de l'acte de vomir, loin de là, mais seulement de le faire en public, devant d'autres gens...
Mes angoisses ont commencé il y a 4 ans, alors que j'ai eu un évènement qui m'a perturbé, je suis rentré dans une période plutôt longue de déréalisation et de dépersonnalisation qui a duré au moins 2 ans. Pour ceux qui ne connaissent pas du tout, en gros j'avais l'impression de ne plus exister, au point de plus vraiment savoir si j'existais, je faisais beaucoup de crises d'angoisses très fortes, et ça a été une période vraiment dure de ma vie, que je considère presque comme résolu, je ne sais pas si je suis encore complétement guéri de cela, mais ce que je sais c'est que mes angoisses ont commencé à partir de là.
Je vais arrivé dans le vif du sujet ^^' , c’était il y a presque 2 ans alors que je devais retrouver une amie que je n'avais pas vue depuis 1 mois, j'ai été pris pour la première fois d'un gros stress, jusqu'à en avoir envie de vomir, mais en la voyant, au bout de 1 minute, tout se passait très bien. Oui mais voilà, toutes les autres fois où je me retrouvais dans des situations où je devais la voir seule ou avec des amis, j’étais pris d'angoisses encore jusqu'à en vomir.
Les mois ont passé, et cette peur s'est généralisé pour un autre cas : A chaque fois que j'avais une soirée, le soir avant d'y aller j’étais pris de très gros stress, je crois que le fait de me retrouver avec des amis et faire la fête avec eux me faisait peur, et la peur était si grande que je vomissais avant d'y aller. Il faut dire que j'avais beaucoup d'amis à cet époque, et j'ai déjà fais beaucoup la fête avant, sans avoir aucun problème, j'étais plutôt sociable et apprécié de beaucoup de monde.
J'ai alors commencé par beaucoup moins sortir, le fait de devoir vomir avant d'aller en soirée m'embêtait, non pas parce que j'avais peur de vomir, mais parce que je n'en avais pas envie, il faut dire que pendant cette époque j'essayais de prendre beaucoup de poids me trouvant un peu mince, et je n'avais pas du tout envie d'en perdre.
Une année s'est passé, et je peux vous dire que je n'ai pas pu du tout en profiter, j'ai dû m'interdire à sortir à presque toutes les soirées, et mêmes presque toutes les sorties entre potes, par peur de vomir en leur présence. Il m'est arrivé 2 fois durant cet année de vomir devant deux de mes amis par peur, mais ils ont été plutôt compréhensif, et je n'ai pas osé leur dire que c’était mon stress.
J'ai alors décidé de changer de ville pour recommencer ma vie en quelque sorte, pour faire mes études. Et, c'est cet année que je me suis rendu compte de la trop grosse répercussion de ma "maladie". C'était il y a quelques mois, alors que je me suis retrouvé seul avec un ami,en pleine rue loin de chez moi avec rien autour après avoir mangé, je me suis mis à penser : " Et si j'avais envie de vomir? Où-est ce que je pourrais me cacher? Et là, d'un coup tout est remonté, et j'ai du aller tout lâcher quelque mètres plus loin.. J'ai eu honte, et je crois que c'est depuis ce jour que j'ai réalisé que ça devenait grave. A partir de ce moment, j'ai commencé à trop me poser de questions par rapport à cela, dès que j'ai un diner avec de la famille, je n'oses plus y aller par peur de vomir en plein repas. Je ne peux plus sortir avec un ou plusieurs amis, que ça soit pour une soirée ou en journée si je ne suis pas complètement à jeun. Je dois partir avec quelques amis en vacances cet été, mais je ne pourrais pas y aller, rien que la penser d'un trajet dehors en ayant mangé me fait peur, et je ne compte pas jeuner pendant un mois...
C'est vraiment sérieux, ça me détruit complètement la vie sans abuser des termes, je suis quelqu'un qui adore profiter de quelques moments de la vie, et cela m'en empêche complètement, je commence à presque ne pouvoir plus rien faire, et c'est vraiment très triste...
En plus de tout ça, j'ai vécu des problèmes familiaux assez fort depuis 2 ans, et çà ne m'as pas du tout arrangé les choses.
Pour finir, j'ai énormément réfléchi par rapport à mon problème, et je me suis rendu compte d'une chose, cette peur me vient seulement quand je suis dans un lieu ou une situation où je n'ai aucune échappatoire pour m'isoler vomir. Si il y a des toilettes isolées pas loin pour pouvoir me cacher tout va bien, si je n'ai pas mangé, ça peut aller.
Bref c'était pas joyeux, je sais pas si vous serez nombreux à vouloir prendre la peine de tout lire, si vous avez réussi je vous en suis très reconnaissant : D , j'ai un peu du mal à bien m'exprimer je crois, même si mes idées en tête sont très réfléchies.
Pourquoi avoir poster sur le forum ? Je sais pas vraiment, je compte beaucoup trouver des gens dans une situation proche de la mienne, j’espère guérir, vraiment. Je voulais me libérer, et peut être avoir des infos, si vous avez été soignés par un psychologue ou psychiatre et si ça a marché pour vous.
Je vous embête pas plus , en espérant des réponses
Bonne soirée ou bonne journée, je sais pas ce qu'on souhaite à cet heure là :s .
Pour me présenter j'ai 19 ans, je fais mes études à la fac après l'obtention de mon bac, et, que dire de plus, j'ai quelques amis proches avec qui je m'entend bien actuellement, il m'arrive de les voir pour décompresser et rire, sinon je passe pas mal de temps seul depuis quelque temps car je loue un studio à moi tout seul.
J'ai aujourd'hui découvert que j'étais très probablement emetophobe social, ce qui a été un gros soulagement pour moi dans le fait que ce que j'ai est ressenti par d'autres personnes, je ne suis pas seul et espère trouver d'autres gens dans mon cas. Par " social " j’entends que j'ai vraiment pas peur de l'acte de vomir, loin de là, mais seulement de le faire en public, devant d'autres gens...
Mes angoisses ont commencé il y a 4 ans, alors que j'ai eu un évènement qui m'a perturbé, je suis rentré dans une période plutôt longue de déréalisation et de dépersonnalisation qui a duré au moins 2 ans. Pour ceux qui ne connaissent pas du tout, en gros j'avais l'impression de ne plus exister, au point de plus vraiment savoir si j'existais, je faisais beaucoup de crises d'angoisses très fortes, et ça a été une période vraiment dure de ma vie, que je considère presque comme résolu, je ne sais pas si je suis encore complétement guéri de cela, mais ce que je sais c'est que mes angoisses ont commencé à partir de là.
Je vais arrivé dans le vif du sujet ^^' , c’était il y a presque 2 ans alors que je devais retrouver une amie que je n'avais pas vue depuis 1 mois, j'ai été pris pour la première fois d'un gros stress, jusqu'à en avoir envie de vomir, mais en la voyant, au bout de 1 minute, tout se passait très bien. Oui mais voilà, toutes les autres fois où je me retrouvais dans des situations où je devais la voir seule ou avec des amis, j’étais pris d'angoisses encore jusqu'à en vomir.
Les mois ont passé, et cette peur s'est généralisé pour un autre cas : A chaque fois que j'avais une soirée, le soir avant d'y aller j’étais pris de très gros stress, je crois que le fait de me retrouver avec des amis et faire la fête avec eux me faisait peur, et la peur était si grande que je vomissais avant d'y aller. Il faut dire que j'avais beaucoup d'amis à cet époque, et j'ai déjà fais beaucoup la fête avant, sans avoir aucun problème, j'étais plutôt sociable et apprécié de beaucoup de monde.
J'ai alors commencé par beaucoup moins sortir, le fait de devoir vomir avant d'aller en soirée m'embêtait, non pas parce que j'avais peur de vomir, mais parce que je n'en avais pas envie, il faut dire que pendant cette époque j'essayais de prendre beaucoup de poids me trouvant un peu mince, et je n'avais pas du tout envie d'en perdre.
Une année s'est passé, et je peux vous dire que je n'ai pas pu du tout en profiter, j'ai dû m'interdire à sortir à presque toutes les soirées, et mêmes presque toutes les sorties entre potes, par peur de vomir en leur présence. Il m'est arrivé 2 fois durant cet année de vomir devant deux de mes amis par peur, mais ils ont été plutôt compréhensif, et je n'ai pas osé leur dire que c’était mon stress.
J'ai alors décidé de changer de ville pour recommencer ma vie en quelque sorte, pour faire mes études. Et, c'est cet année que je me suis rendu compte de la trop grosse répercussion de ma "maladie". C'était il y a quelques mois, alors que je me suis retrouvé seul avec un ami,en pleine rue loin de chez moi avec rien autour après avoir mangé, je me suis mis à penser : " Et si j'avais envie de vomir? Où-est ce que je pourrais me cacher? Et là, d'un coup tout est remonté, et j'ai du aller tout lâcher quelque mètres plus loin.. J'ai eu honte, et je crois que c'est depuis ce jour que j'ai réalisé que ça devenait grave. A partir de ce moment, j'ai commencé à trop me poser de questions par rapport à cela, dès que j'ai un diner avec de la famille, je n'oses plus y aller par peur de vomir en plein repas. Je ne peux plus sortir avec un ou plusieurs amis, que ça soit pour une soirée ou en journée si je ne suis pas complètement à jeun. Je dois partir avec quelques amis en vacances cet été, mais je ne pourrais pas y aller, rien que la penser d'un trajet dehors en ayant mangé me fait peur, et je ne compte pas jeuner pendant un mois...
C'est vraiment sérieux, ça me détruit complètement la vie sans abuser des termes, je suis quelqu'un qui adore profiter de quelques moments de la vie, et cela m'en empêche complètement, je commence à presque ne pouvoir plus rien faire, et c'est vraiment très triste...
En plus de tout ça, j'ai vécu des problèmes familiaux assez fort depuis 2 ans, et çà ne m'as pas du tout arrangé les choses.
Pour finir, j'ai énormément réfléchi par rapport à mon problème, et je me suis rendu compte d'une chose, cette peur me vient seulement quand je suis dans un lieu ou une situation où je n'ai aucune échappatoire pour m'isoler vomir. Si il y a des toilettes isolées pas loin pour pouvoir me cacher tout va bien, si je n'ai pas mangé, ça peut aller.
Bref c'était pas joyeux, je sais pas si vous serez nombreux à vouloir prendre la peine de tout lire, si vous avez réussi je vous en suis très reconnaissant : D , j'ai un peu du mal à bien m'exprimer je crois, même si mes idées en tête sont très réfléchies.
Pourquoi avoir poster sur le forum ? Je sais pas vraiment, je compte beaucoup trouver des gens dans une situation proche de la mienne, j’espère guérir, vraiment. Je voulais me libérer, et peut être avoir des infos, si vous avez été soignés par un psychologue ou psychiatre et si ça a marché pour vous.
Je vous embête pas plus , en espérant des réponses
Bonne soirée ou bonne journée, je sais pas ce qu'on souhaite à cet heure là :s .
Invité- Invité
Re: Histoire d'un emetophobe social
Bienvenue. Alors en tant qu'emeto pure je ne me retrouve pas dans ton témoignage, enfin, mis a pars que le stress me donne envie de vomir et que du coup mes sorties sont plutot limité, je ne suis pas encore arrivé au point de vomir de stress. Puis évidement, vomir me fait flipper tout court. En te lisant j'ai repensai à "vomito" dans Titeuf, hihi... bon, c'est pas très drôle, en tant qu'éméto pure je pense que je te fuirai... bon, désolé c'est pas tres sympa, mais c'est la phobie qui parle, et puis, tu as je pense des amis non emeto qui même s'il ne se réjouissent pas de te voir vomir à cause du stress sont toujours tes amis ? Apres je pense + à ta santé et comme tu dis, tu peux pas te faire vomir volontairement avant chaque sorti et te gâcher tes sorties en vomissant devant les autres. J'espere que tu vas trouver d'autres éméto social avec qui discuter.
Stream'- Eméto de Diamant
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Re: Histoire d'un emetophobe social
Je me reconnais pas mal dans ce que tu dis, mis à part que je ne vomis jamais de stress (heureusement).
Je suis incapable de dire si je suis émétophobe pure ou sociale: vomir tout court me fait très peur, mais vomir en public est une pure hantise!
Il y a deux ans, j'ai découvert cette phobie, enfin j'ai mis un nom dessus. Je suis passée par une période de 3 mois de grosses crises d'angoisse, incapable de sortir de chez moi ou de recevoir des gens chez moi. J'ai donc passé 3 mois enfermée entre mes 4 murs à ne voir personne.
J'ai commencé un traitement par antidépresseurs et petit à petit, j'ai réappris à vivre normalement.
Ca a été le pied! Pendant presque deux ans, j'ai vécu encore mieux qu'avant la découverte de ma phobie: parc d'attractions, endroits pleins de monde, resto, voyages, avion etc... Je faisais tout SANS PROBLEME! J'avais même réussi à me sevrer du Motilium et de la menthe poivrée, auxquels j'étais pourtant accroc depuis des années.
Puis en février dernier, puisque j'allais bien (un nouvel appartement avec mon fiancé, un mariage programmé pour ce 9 juin, un nouveau boulot que j'adorais,...) j'ai décidé d'arrêter mes antidépresseurs.
Pendant trois semaines, ça a été, malgré un sevrage un peu chiant au niveau des effets secondaires.
Et puis du jour au lendemain, tout est revenu: incapable de sortir de chez moi sans avoir la boule dans la gorge, la nausée, sans me faire des tonnes de films que tu connais bien: "Et si je devais vomir maintenant, j'irai me cacher où?".
Au début, je me forçais malgré tout à aller travailler: une fois arrivée sur place, tout mon stress disparaissait. Je suis partie aux sports d'hiver avec 9 amis, 12h de route, des pistes bondées, du monde en station, ça n'a pas été du tout... J'ai pu profiter des pistes et m'améliorer largement en snowboard, mais l'angoisse était permanente. Je ne pouvais pas surfer le matin, tellement j'avais la nausée. J'étais obligée d'aller surfer SEULE pour ne pas multiplier mon stress. J'ai tout fait pour éviter mes amis et même mon fiancé.
Le dernier jour de ces vacances, on s'est fait un resto: après avoir mangé un peu, grosse crise d'angoisse. J'ai prétendu que j'avais trop mangé et que je me sentais mal, je suis sortie prendre l'air, et là, j'ai été tout simplement incapable de retourner m'asseoir à table, alors que la soirée venait de commencer. Mon homme a du m'accompagner jusqu'à l'appartement où je me suis simplement effondrée dans mon lit, à pleurer comme un bébé.
Le lendemain matin on reprenait la route, j'ai fait crise d'angoisse sur crise d'angoisse, incapable de me raisonner.
En rentrant des vacances, j'ai du reprendre le boulot. Pendant une semaine, j'ai tenu bon. Et puis un jour, de 9h à 18h mon angoisse n'a pas disparu une minute. Je m'étais shootée aux anxiolytiques en me disant que ça m'aiderait, mais mon angoisse était plus forte.
Quand je suis rentrée chez moi au soir, j'ai été incapable de manger quoi que ce soit, j'anticipais déjà ma journée de travail pour le lendemain.
Et le lendemain matin, je me suis réveillée à 5h en pleine crise. J'ai (après 2h) trouvé la force d'envoyer un texto à ma patronne pour lui dire que j'étais malade. Et là, ça a été LA CHUTE.
Depuis ce jour là, tout s'est dégradé: je me suis fait virer de mon boulot, on a annulé le mariage alors que tout était prêt et que ma robe m'attendait sagement, j'ai commencé une thérapie avec une psy, j'ai un coach de vie, j'ai recommencé les antidépresseurs et je suis sous Xanax tous les jours. Je commence à savoir sortir de chez moi, mais seulement dans un périmètre de sécurité bien établi. Dans ma tête, il faut que je puisse me dire "Si ça ne va pas, dans 10 minutes je suis chez moi". Sinon, c'est catastrophique.
Je suis au chômage et gagne 250€ par mois. J'aimerai bien travailler, comme tout le monde, et gagner ma vie, me faire plaisir, vivre!
Au lieu de ça, je suis coincée chez moi car c'est le seul endroit où je me sente en sécurité. Quand je sors, ça se limite à faire les courses dans le quartier où me promener au parc en face de chez moi, toujours accompagnée de ma soeur ou de mon homme. (Leur présence me rassure).
Je me lance malgré tout des petits défis très régulièrement: J'ai été chez IKEA un samedi (dur, mais j'ai réussi), j'ai été raccompagner ma soeur chez elle en voiture (30 min de route jusque chez elle), j'ai été voir des amis qui n'habitent pas trop près de chez moi; j'essaie de ne pas prendre systématiquement du Xanax tous les jours.
Et là, le défi ultime: demain, j'ai un baby-sitting toute la journée: de 9h à 18h. C'est tout près de chez moi, mais ce qui m'angoisse là dedans est que ce soit le MATIN. Le matin est toujours un calvaire car j'ai d'office la nausée.
J'ai trouvé le plan pour rendre le défi acceptable: ma soeur va venir avec moi et si jamais je ne le sens pas, elle ira seule et je la rejoindrai par la suite.
En gros, sans échappatoire, je ne fais rien. Et ça me tue la vie aussi...
Je suis incapable de dire si je suis émétophobe pure ou sociale: vomir tout court me fait très peur, mais vomir en public est une pure hantise!
Il y a deux ans, j'ai découvert cette phobie, enfin j'ai mis un nom dessus. Je suis passée par une période de 3 mois de grosses crises d'angoisse, incapable de sortir de chez moi ou de recevoir des gens chez moi. J'ai donc passé 3 mois enfermée entre mes 4 murs à ne voir personne.
J'ai commencé un traitement par antidépresseurs et petit à petit, j'ai réappris à vivre normalement.
Ca a été le pied! Pendant presque deux ans, j'ai vécu encore mieux qu'avant la découverte de ma phobie: parc d'attractions, endroits pleins de monde, resto, voyages, avion etc... Je faisais tout SANS PROBLEME! J'avais même réussi à me sevrer du Motilium et de la menthe poivrée, auxquels j'étais pourtant accroc depuis des années.
Puis en février dernier, puisque j'allais bien (un nouvel appartement avec mon fiancé, un mariage programmé pour ce 9 juin, un nouveau boulot que j'adorais,...) j'ai décidé d'arrêter mes antidépresseurs.
Pendant trois semaines, ça a été, malgré un sevrage un peu chiant au niveau des effets secondaires.
Et puis du jour au lendemain, tout est revenu: incapable de sortir de chez moi sans avoir la boule dans la gorge, la nausée, sans me faire des tonnes de films que tu connais bien: "Et si je devais vomir maintenant, j'irai me cacher où?".
Au début, je me forçais malgré tout à aller travailler: une fois arrivée sur place, tout mon stress disparaissait. Je suis partie aux sports d'hiver avec 9 amis, 12h de route, des pistes bondées, du monde en station, ça n'a pas été du tout... J'ai pu profiter des pistes et m'améliorer largement en snowboard, mais l'angoisse était permanente. Je ne pouvais pas surfer le matin, tellement j'avais la nausée. J'étais obligée d'aller surfer SEULE pour ne pas multiplier mon stress. J'ai tout fait pour éviter mes amis et même mon fiancé.
Le dernier jour de ces vacances, on s'est fait un resto: après avoir mangé un peu, grosse crise d'angoisse. J'ai prétendu que j'avais trop mangé et que je me sentais mal, je suis sortie prendre l'air, et là, j'ai été tout simplement incapable de retourner m'asseoir à table, alors que la soirée venait de commencer. Mon homme a du m'accompagner jusqu'à l'appartement où je me suis simplement effondrée dans mon lit, à pleurer comme un bébé.
Le lendemain matin on reprenait la route, j'ai fait crise d'angoisse sur crise d'angoisse, incapable de me raisonner.
En rentrant des vacances, j'ai du reprendre le boulot. Pendant une semaine, j'ai tenu bon. Et puis un jour, de 9h à 18h mon angoisse n'a pas disparu une minute. Je m'étais shootée aux anxiolytiques en me disant que ça m'aiderait, mais mon angoisse était plus forte.
Quand je suis rentrée chez moi au soir, j'ai été incapable de manger quoi que ce soit, j'anticipais déjà ma journée de travail pour le lendemain.
Et le lendemain matin, je me suis réveillée à 5h en pleine crise. J'ai (après 2h) trouvé la force d'envoyer un texto à ma patronne pour lui dire que j'étais malade. Et là, ça a été LA CHUTE.
Depuis ce jour là, tout s'est dégradé: je me suis fait virer de mon boulot, on a annulé le mariage alors que tout était prêt et que ma robe m'attendait sagement, j'ai commencé une thérapie avec une psy, j'ai un coach de vie, j'ai recommencé les antidépresseurs et je suis sous Xanax tous les jours. Je commence à savoir sortir de chez moi, mais seulement dans un périmètre de sécurité bien établi. Dans ma tête, il faut que je puisse me dire "Si ça ne va pas, dans 10 minutes je suis chez moi". Sinon, c'est catastrophique.
Je suis au chômage et gagne 250€ par mois. J'aimerai bien travailler, comme tout le monde, et gagner ma vie, me faire plaisir, vivre!
Au lieu de ça, je suis coincée chez moi car c'est le seul endroit où je me sente en sécurité. Quand je sors, ça se limite à faire les courses dans le quartier où me promener au parc en face de chez moi, toujours accompagnée de ma soeur ou de mon homme. (Leur présence me rassure).
Je me lance malgré tout des petits défis très régulièrement: J'ai été chez IKEA un samedi (dur, mais j'ai réussi), j'ai été raccompagner ma soeur chez elle en voiture (30 min de route jusque chez elle), j'ai été voir des amis qui n'habitent pas trop près de chez moi; j'essaie de ne pas prendre systématiquement du Xanax tous les jours.
Et là, le défi ultime: demain, j'ai un baby-sitting toute la journée: de 9h à 18h. C'est tout près de chez moi, mais ce qui m'angoisse là dedans est que ce soit le MATIN. Le matin est toujours un calvaire car j'ai d'office la nausée.
J'ai trouvé le plan pour rendre le défi acceptable: ma soeur va venir avec moi et si jamais je ne le sens pas, elle ira seule et je la rejoindrai par la suite.
En gros, sans échappatoire, je ne fais rien. Et ça me tue la vie aussi...
Jessiclash- Eméto d'Or
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Localisation : Bruxelles
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Histoire d'un emetophobe social
Jessiclash, si je peux essayer de te rassurer sur quelque chose, c'est qu'étant petit, j'avais une hantise pas possible de vomir lorsque j'étais malade, pendant mes nausées c'était la fin du monde, mais en grandissant, après avoir pu vomir quelque fois, avec un peu d'habitude ou il suffit d'une fois, on se rend compte que c'est rien. Je pense que la seule chose désagréable dans tout ça c'est vraiment les nausées qui précédent, mais après tout est relâche et on peut que se sentir mieux.
Sinon je suis vraiment désolé pour la perte de ton travail, moi, étant étudiant, pendant les cours ou exams je me dis qu'au pire des cas, je dis que je me sens mal et je sors de cours en vitesse pour aller aux toilettes. Et une chose est sûr, si il y a une méthode de secours, tout va beaucoup mieux et du coup tu ne peux plus y penser.
Pour ton baby-sitting demain, j'ai déjà eu l'occasion d'en faire, le top serait que tu arrives à affronter ce défis seule je pense, tu as juste à te dire que tu es toute seule avec les enfants, au pire il se passe quoi? Il n'y a personnes pour te juger à part les enfants qui n'ont pas encore l'age pour se moquer je pense, tu peux aller aux toilettes, et si quelqu'un s'en rend compte, tu peux inventer tout ce que tu veux aux parents ( enceinte, malade ... ) .
Tout ce que je te dis là c'est si c'est purement sociale, après c'est vrai que si tu as peur de l'acte même, comme je te l'ai dit plus haut, il suffit de se dire que ya vraiment rien de grave dedans, et moi même je m'en suis très vite rendu compte, si ca ne t'es pas arrivé depuis longtemps, c'est normal que tu le redoute plus fort, je pense vraiment que ca pourrait te faire du bien que ca t'arrive et te rendre compte que c'est rien.
Sinon je suis vraiment désolé pour la perte de ton travail, moi, étant étudiant, pendant les cours ou exams je me dis qu'au pire des cas, je dis que je me sens mal et je sors de cours en vitesse pour aller aux toilettes. Et une chose est sûr, si il y a une méthode de secours, tout va beaucoup mieux et du coup tu ne peux plus y penser.
Pour ton baby-sitting demain, j'ai déjà eu l'occasion d'en faire, le top serait que tu arrives à affronter ce défis seule je pense, tu as juste à te dire que tu es toute seule avec les enfants, au pire il se passe quoi? Il n'y a personnes pour te juger à part les enfants qui n'ont pas encore l'age pour se moquer je pense, tu peux aller aux toilettes, et si quelqu'un s'en rend compte, tu peux inventer tout ce que tu veux aux parents ( enceinte, malade ... ) .
Tout ce que je te dis là c'est si c'est purement sociale, après c'est vrai que si tu as peur de l'acte même, comme je te l'ai dit plus haut, il suffit de se dire que ya vraiment rien de grave dedans, et moi même je m'en suis très vite rendu compte, si ca ne t'es pas arrivé depuis longtemps, c'est normal que tu le redoute plus fort, je pense vraiment que ca pourrait te faire du bien que ca t'arrive et te rendre compte que c'est rien.
Invité- Invité
Re: Histoire d'un emetophobe social
Kakou a écrit:Jessiclash, si je peux essayer de te rassurer sur quelque chose, c'est qu'étant petit, j'avais une hantise pas possible de vomir lorsque j'étais malade, pendant mes nausées c'était la fin du monde, mais en grandissant, après avoir pu vomir quelque fois, avec un peu d'habitude ou il suffit d'une fois, on se rend compte que c'est rien. Je pense que la seule chose désagréable dans tout ça c'est vraiment les nausées qui précédent, mais après tout est relâche et on peut que se sentir mieux.
Sinon je suis vraiment désolé pour la perte de ton travail, moi, étant étudiant, pendant les cours ou exams je me dis qu'au pire des cas, je dis que je me sens mal et je sors de cours en vitesse pour aller aux toilettes. Et une chose est sûr, si il y a une méthode de secours, tout va beaucoup mieux et du coup tu ne peux plus y penser.
Pour ton baby-sitting demain, j'ai déjà eu l'occasion d'en faire, le top serait que tu arrives à affronter ce défis seule je pense, tu as juste à te dire que tu es toute seule avec les enfants, au pire il se passe quoi? Il n'y a personnes pour te juger à part les enfants qui n'ont pas encore l'age pour se moquer je pense, tu peux aller aux toilettes, et si quelqu'un s'en rend compte, tu peux inventer tout ce que tu veux aux parents ( enceinte, malade ... ) .
Tout ce que je te dis là c'est si c'est purement sociale, après c'est vrai que si tu as peur de l'acte même, comme je te l'ai dit plus haut, il suffit de se dire que ya vraiment rien de grave dedans, et moi même je m'en suis très vite rendu compte, si ca ne t'es pas arrivé depuis longtemps, c'est normal que tu le redoute plus fort, je pense vraiment que ca pourrait te faire du bien que ca t'arrive et te rendre compte que c'est rien.
Hello,
Malheureusement non, il ne "suffit" pas de se dire que ça n'est rien lol, sinon le forum n'existerait pas ^^ Si seulement ça pouvait être aussi simple!
Ca fait effectivement très longtemps que je n'ai pas vomi vraiment: la dernière fois j'avais 11 ans, j'en ai aujourd'hui 24... Et je me doute bien que je me fais une montagne pas possible avec pas grand chose, mais c'est le propre de la phobie: ça ne se contrôle pas.
Pour mon baby-sitting, hors de question que j'y aille seule: je suis sous Xanax, je fais régulièrement des crises d'angoisse et je vais me retrouver avec un petit bout de 15 mois dont je dois m'occuper de 9h à 18h: imagine s'il m'arrive quoi que ce soit. Par exemple, une crise incontrôlable, ou que je m'endorme à cause du Xanax... Je ne peux pas me permettre de mettre un enfant en danger à cause de mes crises, voilà aussi pourquoi ma soeur m'accompagne.
A côté de ça, ma psy m'a appris que ma soeur était mon "objet contra-phobique" lol. Autrement dit, elle est mon gri-gri, j'angoisse moins en sa présence. Pour le moment, je ne fais donc clairement pas grand chose sans elle. C'est fou, elle a deux ans de moins que moi et j'ai l'impression que c'est ma grande soeur ^^
Jessiclash- Eméto d'Or
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Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Histoire d'un emetophobe social
Nan oui je sais que c'est pas aussi simple et je pensais pas te guérir complètement avec mon poste : D juste un peu t'aider..
Je connais bien le xanax, j'espère que t'en auras vite finis avec, tout va s'arranger, plus ou moins vite mais ca s'arrangera
Je connais bien le xanax, j'espère que t'en auras vite finis avec, tout va s'arranger, plus ou moins vite mais ca s'arrangera
Invité- Invité
Re: Histoire d'un emetophobe social
Kakou a écrit:Nan oui je sais que c'est pas aussi simple et je pensais pas te guérir complètement avec mon poste : D juste un peu t'aider..
Je connais bien le xanax, j'espère que t'en auras vite finis avec, tout va s'arranger, plus ou moins vite mais ca s'arrangera
J'espère j'espère... Parce que pour le moment, je ne vois pas le bout du tunnel lol. Pas de boulot, plus de mariage, pas de sorties, perdu 10kg en un mois et demi, plus envie de rien,... C'est pas terrible. Heureusement qu'on a ce beau soleil, ça redonne un peu la pêche, ça donne envie de se booster!
Jessiclash- Eméto d'Or
-
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Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Histoire d'un emetophobe social
Oui surtout dans le sud j'ai la plage pas loin de chez moi ^^ . Et puis, ce n'est pas bien grave quand on y réfléchis pour le mariage, moi ca m'empeche toute relation, et l'importance c'est que tu as au moins quelqu'un à tes cotés ( si il ne t'as pas lâcher du moins j'espere ) .
Invité- Invité
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