Expérience d'un éméto social
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Expérience d'un éméto social
Ami(e)s éméto sociaux, bonjour !
Peur de vomir... de sortir en soirée, d'aller au restaurant, peur avec tout le monde ou certaines personnes, dans certaines ou toutes les situations en dehors de chez soi, presque aucune peur seul(e)...
Et oui je fais partie des éméto sociaux, rien à voir avec les éméto purs..
J'ai 26 ans et j'ai découvert le nom de cette phobie à 20 ans. La peur a évolué (peur de vomir seul dans le noir étant petit, puis à l'inverse, peur de vomir au contact des autres) mais elle est présente depuis l'âge de 8 ans environ.
J'ai commencé une thérapie TCC à 22 ans: avec les anti-depresseurs (AD) et la rencontre de ma copine, ce fut une réussite. D'abord parce que j'ai pris 20 kg et que je rêvais d'être un peu gros (-; et parce que je me sentais plus détendu (AD). Aussi parce que j'en ai un peu parlé autour de moi.
Mais fin de la TCC à 23 ans, et la phobie est bien revenue depuis...
Conclusion : les médicaments sont un super MOYEN mais jamais une SOLUTION. Si nous sommes éméto sociaux, c'est que nous avons un problème avec les AUTRES.
J'ai commencé il y a deux mois l'hypnose erocksonienne. C'est très cher, non remboursé pour moi, mais l'avantage c'est qu'il checrhe la cause. J'ai beau lui dire: "je me sens mal du matin au soir, je mange moins, etc", il me répond:" qu'importe votre peur de vomir, ça pourrait se manifester autrement, le problème est: pourquoi avez-vous cette angoisse?".
Après quelques séances, mon problème (je pense que d'autres le partagent) serait: je ne me sens pas libre, pas confiant, je ne sais pas dire "non", m'affirmer. Je ne suis pas non plus le parfait enfant que j'étais (enfant de coeur, cathé, scoutisme,..) et je suis plus "simple" que mon milieu familial plus bourgeois. Je n'ai pas fait de crise d'ado et c'est fort dommage apparemment. Je suis d'humeur égale, arrangeant, consensuel. Lui il me dit: "ne soyez pas lisse, sans saveur, soyez vous!".
J'y vois plus clair, je suis plutôt d'accord (je me suis complètement coupé de mes ressentis et me sers beaucoup trop de mon cerveau), mais ma phobie...s'est accentuée ! (peur même avec ma copine chez moi..)
Bref, rien n'est simple mais je voulais passer deux messages très importants en tant qu'éméto confirmé (!):
1) allez voir des spécialistes: TCC, hypnose, etc.. Ne restez pas seul(e). Nous avons un gros problème avec "les autres" (peur de leur regard, leur jugement, etc), même si les causes de nos maux et leurs manifestations différent. Vous allez changer de spécialistes, mais ce n'est pas grave, il faut persévérer, dans la limite de son budget. Ils sont là pour analyser ce que nous ne sommes même plus capable de voir.
2) utiliser des médicaments ou assimilés (plantes, etc), ça peut vraiment aider mais ça ne vous soignera jamais. C'est juste un petit coup de pouce, en accompagnement d'une thérapie.
Dans l'attente de vos commentaires, keep it positive !
Peur de vomir... de sortir en soirée, d'aller au restaurant, peur avec tout le monde ou certaines personnes, dans certaines ou toutes les situations en dehors de chez soi, presque aucune peur seul(e)...
Et oui je fais partie des éméto sociaux, rien à voir avec les éméto purs..
J'ai 26 ans et j'ai découvert le nom de cette phobie à 20 ans. La peur a évolué (peur de vomir seul dans le noir étant petit, puis à l'inverse, peur de vomir au contact des autres) mais elle est présente depuis l'âge de 8 ans environ.
J'ai commencé une thérapie TCC à 22 ans: avec les anti-depresseurs (AD) et la rencontre de ma copine, ce fut une réussite. D'abord parce que j'ai pris 20 kg et que je rêvais d'être un peu gros (-; et parce que je me sentais plus détendu (AD). Aussi parce que j'en ai un peu parlé autour de moi.
Mais fin de la TCC à 23 ans, et la phobie est bien revenue depuis...
Conclusion : les médicaments sont un super MOYEN mais jamais une SOLUTION. Si nous sommes éméto sociaux, c'est que nous avons un problème avec les AUTRES.
J'ai commencé il y a deux mois l'hypnose erocksonienne. C'est très cher, non remboursé pour moi, mais l'avantage c'est qu'il checrhe la cause. J'ai beau lui dire: "je me sens mal du matin au soir, je mange moins, etc", il me répond:" qu'importe votre peur de vomir, ça pourrait se manifester autrement, le problème est: pourquoi avez-vous cette angoisse?".
Après quelques séances, mon problème (je pense que d'autres le partagent) serait: je ne me sens pas libre, pas confiant, je ne sais pas dire "non", m'affirmer. Je ne suis pas non plus le parfait enfant que j'étais (enfant de coeur, cathé, scoutisme,..) et je suis plus "simple" que mon milieu familial plus bourgeois. Je n'ai pas fait de crise d'ado et c'est fort dommage apparemment. Je suis d'humeur égale, arrangeant, consensuel. Lui il me dit: "ne soyez pas lisse, sans saveur, soyez vous!".
J'y vois plus clair, je suis plutôt d'accord (je me suis complètement coupé de mes ressentis et me sers beaucoup trop de mon cerveau), mais ma phobie...s'est accentuée ! (peur même avec ma copine chez moi..)
Bref, rien n'est simple mais je voulais passer deux messages très importants en tant qu'éméto confirmé (!):
1) allez voir des spécialistes: TCC, hypnose, etc.. Ne restez pas seul(e). Nous avons un gros problème avec "les autres" (peur de leur regard, leur jugement, etc), même si les causes de nos maux et leurs manifestations différent. Vous allez changer de spécialistes, mais ce n'est pas grave, il faut persévérer, dans la limite de son budget. Ils sont là pour analyser ce que nous ne sommes même plus capable de voir.
2) utiliser des médicaments ou assimilés (plantes, etc), ça peut vraiment aider mais ça ne vous soignera jamais. C'est juste un petit coup de pouce, en accompagnement d'une thérapie.
Dans l'attente de vos commentaires, keep it positive !
Invité- Invité
Re: Expérience d'un éméto social
Bonsoir ad38, je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il faut franchir le pas et aller voir un ou des spécialiste(s) pour réussir à sortir de la phobie . Il faut néanmoins le vouloir réellement. Je sais que nous sommes tous ici dans l’attente d’une guérison, sauf que certain(e)s d’entre nous ne sont, à mon avis, pas prêt à aller voir quelqu’un. Souvent parce que la phobie peut être une carapace, une protection envers les autres même si elle nous mène la vie dure et j’imagine que ça doit être très lourd pour ces personnes. C’est très bien de ta part d’encourager tout le monde à consulter, cependant certain(e)s n’ont malheureusement pas les moyens de payer des consultations qui reste, soyons réaliste, assez onéreux. Je pense que pour ces personnes, le mieux reste en attendant de parler de leurs ressentis à une personne de confiance (privilégier la famille si possible), qui n’aura pas de jugement directe. Cela enlèvera déjà un poids je pense. Peut-être aussi que tenir un petit carnet de route est une solution (noter ses ressentis, ses envies, ses défis face à la phobie). Et surtout, surtout, sortir. Il n’y a pas de mystère ; C’est en affrontant le monde extérieur que l’on s’endurcit et qu’on apprend au mieux à gérer sa phobie. Certes, on n’est pas guéris de la phobie mais on peut déjà apprendre à mieux vivre avec. C’est un premier pas à franchir avec beaucoup de peurs mais le résultat est souvent bénéfique. On est toujours content d’avoir passé une journée en ville (par exemple) en utilisant les transports en communs (bus, métro).
Pour la phobie sociale, c’est tout un phénomène de société. On a été trempé dès l’enfance à tout ce que les gens porte sur le « vomi ». C’est-à-dire que c’est quelque chose qui est répugnant, qui a une odeur désagréable, qui est limite sale. Si vomir était vu comme quelque chose de naturel chez les ¾ des gens, on s’en porterait mieux. Seulement voilà, c’est une action du corps qui est vue comme non-naturel comme la nourriture prend un chemin inverse à celui de la digestion. Avec le développement de la connerie humaine en prime, du style « la honte, ta vomi » ou d’autres moqueries qui là, sont dû à l’éducation, comme les parents veulent que leurs enfants soient les meilleurs, tout est bon pour écraser les autres et là sur tous les terrains. Le principe est de rabaisser les autres pour se sentir supérieur et nous sommes nous, fragiliser par notre phobie. Et nous nous battons comme nous le pouvons contre cette phobie et contre cette environnement.
Pour la phobie sociale, c’est tout un phénomène de société. On a été trempé dès l’enfance à tout ce que les gens porte sur le « vomi ». C’est-à-dire que c’est quelque chose qui est répugnant, qui a une odeur désagréable, qui est limite sale. Si vomir était vu comme quelque chose de naturel chez les ¾ des gens, on s’en porterait mieux. Seulement voilà, c’est une action du corps qui est vue comme non-naturel comme la nourriture prend un chemin inverse à celui de la digestion. Avec le développement de la connerie humaine en prime, du style « la honte, ta vomi » ou d’autres moqueries qui là, sont dû à l’éducation, comme les parents veulent que leurs enfants soient les meilleurs, tout est bon pour écraser les autres et là sur tous les terrains. Le principe est de rabaisser les autres pour se sentir supérieur et nous sommes nous, fragiliser par notre phobie. Et nous nous battons comme nous le pouvons contre cette phobie et contre cette environnement.
Kinder- Eméto de Cristal
-
Nombre de messages : 74
Date d'inscription : 02/06/2011
Re: Expérience d'un éméto social
Bonsoir Kinder,
Tu as raison: disons que "se confier" de manière générale (un carnet, un proche, un psy) est important mais un médecin reste crucial pour moi. Il faut savoir que tous les spécialistes ne sont pas payants (ou partiellement) car remboursés.
Sortir aussi, pour ne pas sombrer, mais ça ne guérit pas je pense (ça peut même entretenir la phobie).
Le fait de vomir, sale, humiliant, nous obsède en réalité bien plus que ceux qui assistent à nos peurs (ou vomissements réels). On se met à penser à leur place. Mais si vomir nous gêne, il faut aussi savoir pourquoi nous avons cette angoisse. Nous rejetons "quelque chose", c'est symbolique. Et c'est là que chacun à son histoire, sa ou ses causes personnelles, même si, je pense, nous avons en commun un malaise avec les autres.
Tu as raison: disons que "se confier" de manière générale (un carnet, un proche, un psy) est important mais un médecin reste crucial pour moi. Il faut savoir que tous les spécialistes ne sont pas payants (ou partiellement) car remboursés.
Sortir aussi, pour ne pas sombrer, mais ça ne guérit pas je pense (ça peut même entretenir la phobie).
Le fait de vomir, sale, humiliant, nous obsède en réalité bien plus que ceux qui assistent à nos peurs (ou vomissements réels). On se met à penser à leur place. Mais si vomir nous gêne, il faut aussi savoir pourquoi nous avons cette angoisse. Nous rejetons "quelque chose", c'est symbolique. Et c'est là que chacun à son histoire, sa ou ses causes personnelles, même si, je pense, nous avons en commun un malaise avec les autres.
Invité- Invité
Re: Expérience d'un éméto social
Bonjour,
je suis d'accord avec Kinder, quand tu dis que certains ne sont pas prêts à aller voir quelqu'un. Quand tu te sens mal , tu as tendance à te recroqueviller sur toi-même , à ne pas vouloir parler de tes problèmes. T'as tendance à vouloir qu'on te laisse tranquille. On veut à tout prix éviter les angoisses alors décider spontanément d'aller en parler, c'est très difficile. Cependant, comme Ad38 le dit, je pense aussi que c'est nécessaire. C'est super dur de donner des conseils parce qu'à l'époque où j'étais vraiment mal je n'avais aucune intention d'aller consulter. Donc je comprends très bien les gens qui n'ont pas envie de le faire. Je ne suis maintenant plus émétophobe sociale, je n'ai plus ces angoisses de vomir mais je ne sais toujours pas pourquoi ces angoisses se sont déclenchées. Je vis donc toujours un peu dans la peur que ça recommence. J'ai consulté de nombreux spécialistes, grâce à ma maman qui m'a toujours poussée à aller les voir, puis tout doucement on sent qu'on va légèrement mieux, alors on finit par y aller par soi-même.
Consulter me paraît donc indispensable, les spécialistes permettent de se sentir mieux, mais la seule personne qui peut vraiment nous guérir c'est nous-même.
J'ai exactement le même caractère que toi , Ad38, mais je pense que tout émétophobe social doit l'avoir.
Notre problème étant la peur du jugement des autres, c'est malheureusement un peu normal d'être comme nous sommes.
Je dis malheureusement parce que ça m'a toujours pourri la vie de ne pas m'affirmer dans certaines situations comme j'aurais voulu m'affirmer, et de passer du temps plus tard dans la journée à rejouer la scène mais cette fois avec les mots que j'aurais voulu prononcer. Face aux gens, j'ai du mal à être moi , à expliquer réellement ce que je ressens, j'ai peur de froisser aussi , de dire "non". J'ai fait énormément d'efforts durant des années, je suis beaucoup plus ouverte, je suis sociable mais il m'arrive encore de me piquer des fards quand je sens un regard trop insistant sur moi , ou parfois pour rien je me mets à rougir et à me sentir mal à la caisse d'un super marché ou ailleurs, sans savoir pourquoi ça se déclenche. Je me tais dans certaines conversations alors que je ne suis pas d'accord avec ce qui est entrain de se dire.
Par contre je ne suis pas d'accord avec toi , Ad38, quand tu dis que "Sortir aussi, pour ne pas sombrer, mais ça ne guérit pas je pense (ça peut même entretenir la phobie)."
La seule envie d'un émétophobe social en cas de grosses angoisses est de faire demi-tour. Mais encore une fois moi je parle avec du recul. Evidemment quand j'étais très mal , je pensais comme toi. Éviter me paraissait la meilleure solution, rentrer chez moi pour me cacher et attendre que ça passe. Malheureusement en réagissant comme ça on entretient cette peur et pire on la fait grossir.
Je suis convaincue qu'affronter ses angoisses aide à guérir. Quand quelqu'un a fait un accident de voiture grave, il est difficile pour lui de reprendre le volant et de se sentir à l'aise dans une voiture. Pour nous, c'est pareil. Si on a eu des nausées et des angoisses dans un endroit on ne voudra plus y remettre les pieds. Le problème c'est que la liste des endroits que tu vas éviter va devenir très vite longue. Tu as donc besoin d'être rassuré. Cette maladie est psychologique, on le sait tous, alors il faut réfléchir de la sorte. Si tu retournes dans un endroit où tu t'es senti vraiment très mal, par exemple dans un centre commercial, tu vas te sentir super mal (rien que prononcer le mot centre commercial, moi j'avais déja la boule à la gorge) , tu vas te dire "c'est pas possible, y'a trop de gens, je n'y arriverai pas, faut que je parte je sens que je ne contrôle plus les angoisses" Je sais que c'est super difficile mais c'est vraiment important de le faire, car au final tu vas aller dans ce centre commercial, tu ne vas pas du tout te sentir à l'aise et ta seule envie sera de sortir mais tu y seras aller! Sans être malade. Tu y retourneras de temps en temps (faut pas le faire tous les jours non plus, petit à petit) en ayant à chaque fois la même réflexion "je n'ai pas été malade", et tu verras qu'à force tu finiras par pouvoir croiser certains regards et profiter un peu plus du centre commercial.
C'est super important de se confronter au regard des gens.On a tendance à avoir en tête qu'ils nous jugent constamment, qu'ils nous prennent pour des gens faibles. A force de les regarder et d'assumer, tu finiras par te rendre compte que les gens n'ont aucun jugement sur toi. Et c'est super important de te confronter à ta peur
je suis d'accord avec Kinder, quand tu dis que certains ne sont pas prêts à aller voir quelqu'un. Quand tu te sens mal , tu as tendance à te recroqueviller sur toi-même , à ne pas vouloir parler de tes problèmes. T'as tendance à vouloir qu'on te laisse tranquille. On veut à tout prix éviter les angoisses alors décider spontanément d'aller en parler, c'est très difficile. Cependant, comme Ad38 le dit, je pense aussi que c'est nécessaire. C'est super dur de donner des conseils parce qu'à l'époque où j'étais vraiment mal je n'avais aucune intention d'aller consulter. Donc je comprends très bien les gens qui n'ont pas envie de le faire. Je ne suis maintenant plus émétophobe sociale, je n'ai plus ces angoisses de vomir mais je ne sais toujours pas pourquoi ces angoisses se sont déclenchées. Je vis donc toujours un peu dans la peur que ça recommence. J'ai consulté de nombreux spécialistes, grâce à ma maman qui m'a toujours poussée à aller les voir, puis tout doucement on sent qu'on va légèrement mieux, alors on finit par y aller par soi-même.
Consulter me paraît donc indispensable, les spécialistes permettent de se sentir mieux, mais la seule personne qui peut vraiment nous guérir c'est nous-même.
J'ai exactement le même caractère que toi , Ad38, mais je pense que tout émétophobe social doit l'avoir.
Notre problème étant la peur du jugement des autres, c'est malheureusement un peu normal d'être comme nous sommes.
Je dis malheureusement parce que ça m'a toujours pourri la vie de ne pas m'affirmer dans certaines situations comme j'aurais voulu m'affirmer, et de passer du temps plus tard dans la journée à rejouer la scène mais cette fois avec les mots que j'aurais voulu prononcer. Face aux gens, j'ai du mal à être moi , à expliquer réellement ce que je ressens, j'ai peur de froisser aussi , de dire "non". J'ai fait énormément d'efforts durant des années, je suis beaucoup plus ouverte, je suis sociable mais il m'arrive encore de me piquer des fards quand je sens un regard trop insistant sur moi , ou parfois pour rien je me mets à rougir et à me sentir mal à la caisse d'un super marché ou ailleurs, sans savoir pourquoi ça se déclenche. Je me tais dans certaines conversations alors que je ne suis pas d'accord avec ce qui est entrain de se dire.
Par contre je ne suis pas d'accord avec toi , Ad38, quand tu dis que "Sortir aussi, pour ne pas sombrer, mais ça ne guérit pas je pense (ça peut même entretenir la phobie)."
La seule envie d'un émétophobe social en cas de grosses angoisses est de faire demi-tour. Mais encore une fois moi je parle avec du recul. Evidemment quand j'étais très mal , je pensais comme toi. Éviter me paraissait la meilleure solution, rentrer chez moi pour me cacher et attendre que ça passe. Malheureusement en réagissant comme ça on entretient cette peur et pire on la fait grossir.
Je suis convaincue qu'affronter ses angoisses aide à guérir. Quand quelqu'un a fait un accident de voiture grave, il est difficile pour lui de reprendre le volant et de se sentir à l'aise dans une voiture. Pour nous, c'est pareil. Si on a eu des nausées et des angoisses dans un endroit on ne voudra plus y remettre les pieds. Le problème c'est que la liste des endroits que tu vas éviter va devenir très vite longue. Tu as donc besoin d'être rassuré. Cette maladie est psychologique, on le sait tous, alors il faut réfléchir de la sorte. Si tu retournes dans un endroit où tu t'es senti vraiment très mal, par exemple dans un centre commercial, tu vas te sentir super mal (rien que prononcer le mot centre commercial, moi j'avais déja la boule à la gorge) , tu vas te dire "c'est pas possible, y'a trop de gens, je n'y arriverai pas, faut que je parte je sens que je ne contrôle plus les angoisses" Je sais que c'est super difficile mais c'est vraiment important de le faire, car au final tu vas aller dans ce centre commercial, tu ne vas pas du tout te sentir à l'aise et ta seule envie sera de sortir mais tu y seras aller! Sans être malade. Tu y retourneras de temps en temps (faut pas le faire tous les jours non plus, petit à petit) en ayant à chaque fois la même réflexion "je n'ai pas été malade", et tu verras qu'à force tu finiras par pouvoir croiser certains regards et profiter un peu plus du centre commercial.
C'est super important de se confronter au regard des gens.On a tendance à avoir en tête qu'ils nous jugent constamment, qu'ils nous prennent pour des gens faibles. A force de les regarder et d'assumer, tu finiras par te rendre compte que les gens n'ont aucun jugement sur toi. Et c'est super important de te confronter à ta peur
Invité- Invité
Re: Expérience d'un éméto social
Bonjour à tous,
Je suis d'accord avec ad38, je vois un psychiatre depuis peu et à ma grande surprise il est totalement remboursé, car si ca n'avait pas été le cas je n'aurais pas pu me payer toutes les séances car oui, c'est cher, même si ca en vaut le coup. Il faut juste bien se renseigner, en passant par le medecin traitant qui nous enverrais chez un psy peut être que ca permet d'être remboursé ou en tous cas partiellement (je suis moi même passée par mon docteur pour aller voir ce psy), donc peut etre que cela joue. Egalement penser au planning familial ou les points de médecine universitaire qui proposent (en tous cas par chez moi donc y'a pas de raisons que ce ne soit pas pareil partout) des séances de psy gratuites.
Pour ce qui est du carnet de route je n'en ai jamais tenue un spécialement POUR la phobie, mais je pense m'y mettre. C'est vrai que ca peut aider, de plus dans quelques années quand nous seront tous guéris on pourra en rire *espère*
Je suis d'accord avec ad38, je vois un psychiatre depuis peu et à ma grande surprise il est totalement remboursé, car si ca n'avait pas été le cas je n'aurais pas pu me payer toutes les séances car oui, c'est cher, même si ca en vaut le coup. Il faut juste bien se renseigner, en passant par le medecin traitant qui nous enverrais chez un psy peut être que ca permet d'être remboursé ou en tous cas partiellement (je suis moi même passée par mon docteur pour aller voir ce psy), donc peut etre que cela joue. Egalement penser au planning familial ou les points de médecine universitaire qui proposent (en tous cas par chez moi donc y'a pas de raisons que ce ne soit pas pareil partout) des séances de psy gratuites.
Pour ce qui est du carnet de route je n'en ai jamais tenue un spécialement POUR la phobie, mais je pense m'y mettre. C'est vrai que ca peut aider, de plus dans quelques années quand nous seront tous guéris on pourra en rire *espère*
noatee- Eméto de Coton
-
Nombre de messages : 49
Localisation : Picardie
Date d'inscription : 23/07/2011
Re: Expérience d'un éméto social
Je rectifie: sortir, se confronter à sa phobie, est très difficile mais permet de guérir.
Mais "mal" sortir, c'est-à-dire sans analyse (psy, etc) et sans accompagnement, peut continuer d'entretenir les mauvais évènements et donc la phobie.
Oui, je pense que nous avons des points communs concernant notre caractère, dont une des principales carences serait l'écoute, l'expression et la gestion de ses émotions.
Mais "mal" sortir, c'est-à-dire sans analyse (psy, etc) et sans accompagnement, peut continuer d'entretenir les mauvais évènements et donc la phobie.
Oui, je pense que nous avons des points communs concernant notre caractère, dont une des principales carences serait l'écoute, l'expression et la gestion de ses émotions.
Invité- Invité
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