J'ai vu de la lumiere...

Bonsoir,

Je m'appelle Clément, j'ai 25ans, j'habite a Marseille avec ma ptite chérie et mon émétophobie me bouffe la vie.

Je ne sais pas vraiment quoi dire, quoi faire, j'ai toujours réglé mes problèmes tout seul et il m'est très difficile de demander de l'aide ou de partager mes soucis, mais là, je stagne.

Je commence a peine a écrire que je sens que ça va être un long post. Je m'excuse par avance de sa longueur et surement du fait que je vais surement me "plaindre" au cour du message.
Ça risque aussi d’être confus puisque j'ai décidé de taper ce que mon coeur me dicte et je ne suis pas le seul a penser qu'il est très troublé. Donc je ne ferais pas d'édition, parce que je pense que pour que vous me compreniez, il ne faut pas que je mette en forme, ça altérerait mon expérience, ma vie, ma personne.

Bien, je vais s'y mettre sérieusement.

Je ne sais pas vraiment si je peux l'affirmer mais je pense que je suis émétophobe depuis environ l'age de 5ans. Avant ça j’étais très bavard, je parlais tout le temps, a tout le monde, peut importe que je connaisse ou pas les personnes, puis j'ai été beaucoup plus réservé. Ce n'est pas très clair dans mon esprit, il faut dire que je connais peu de personnes qui se souviennent bien de ces années la, mais il y a eu "un truc", un "je sais pas" qui a fait de moi ce que je suis.
J'étais considéré comme surdoué, assez en avance sur mon age, mais comme la plupart des surdoué, mon relationnel n’était pas très développé. J'ai commencé a inventer, a créer une image que je renvoyais aux autres, comme si l'image que j'avais de moi n’était pas a la hauteur des autres. Au départ, ce n’était rien mais au final, c’était a la limite de la mythomanie.
J'estime que ça a commencé a cette période parce que, étant plein de TOC, j'ai commencé a mémoriser des rituels ridicule (comme ne pas lire un livre avec la nausée, ne pas avaler de cheveux, ne pas téléphoner après manger) a ne pas reproduire pour éviter l'instant tabou. Oui, chez moi c'est tabou mais je pense que j'y viendrais plus tard.

Je suis le fruit de l'amour fugace de mes parents, je n'ai aucun souvenir de mes parents ensemble.
Je suis conscient que mes parents m'aiment, mais j'ai longtemps reproché a mon père de ne pas me l'avoir montré et a ma mère de m'avoir trop protégé. Aujourd'hui encore, je pense avoir encore des ressentiments, mais ils ne partent pas alors je me contente de vivre avec.
J'ai eu une relation très fusionnelle avec ma mère, mais il y a eu une cassure le jour ou elle m'a mis a la porte (j'ai passé 3 mois a rien faire pratiquement tout le temps enfermé a la maison). Même si a l'heure actuelle je comprend tout a fait pourquoi elle l'a fait et qu'elle est totalement excusée, ce qui s'est cassé ne s'est pas reformé.

Mon père c'est un peu plus compliqué. Avant moi, il a eu un autre fils qui enchainait les conneries et pas des moindres, jusqu’à même réussir a faire pleurer le gros dur biker qu'est mon père (je ne l'ai vu qu'une seule fois avec quelques larmes qui coulent, les sentiments étant a ce qu'il dit, un signe de faiblesse).
C'est donc sur naturellement que j'ai pris la responsabilité de "rattraper" les erreurs de mon frère et d’être le fils parfait. Évidemment, il a fallut que mon père soit un éternel insatisfait et donc tout ce que je faisais n'avait pas de "valeur" a ses (mes) yeux, je n'ai eu que très peu de reconnaissance de mon père. J'ai réussi a lui en parler il y a environ 2ans dans une discussion d'environ 20sec :

- J'en ai plein le cul de recevoir tes remarques a la con tout le temps ! Ça me tue ! Quand tu me regarde j'ai l'impression d’être un con !
- Prouve moi que t'en es pas un et on en reparlera !

Depuis notre relation fonctionne sur des non-dit, a part toutes les discutions a base de logique mathématique ou physique, nous ne parlons pas.
J'ai plusieurs fois pensé a couper les ponts, même pour un temps histoire de réussir a avoir confiance en moi, mais j'aime trop ma 2eme mère, sa femme, dont je ne me souviens pas l'absence. Elle a beaucoup joué le rôle de tampon entre mon père et moi et m'a apporté tant d'amour que jamais je ne pourrais assez la remercier.

J’étais très affectueux avec mon père jusqu’à ce que mon frère fasse les belles conneries qui sont a l'origine de l'hypertension et l'alcoolisme de mon père.
Son alcoolisme a été une barrière pour moi, je ne reconnaissais pas mon père et du coup, il me faisait peur. J'ai souvent fait des cauchemars où il me battait ou me violait ce qui ne faisait que renforcer cette peur.

Il reste mon 2eme père, le père de ma petite soeur. J'ai passé mon enfance avec lui et ma mère jusqu’à ce qu'ils se séparent il y a 10ans je crois.
Nous avions gardé un très bon contact, il m'emmenait au ciné 1 fois par moi, j'allais régulièrement chez lui jusqu’à ce qu'un événement auquel aucun de nous ne saura la véritable histoire ne vienne gâcher ce que nous avions.
J’étais au collège a ce moment la. Sa maison était a 100m de ce collège. Un jour, j'avais 2h sans cours a cause de l'absence d'un prof, alors je suis sorti, ce qui était interdit (question de responsabilité en cas d'accident). J'ai passé 30min dans un parc avec quelques copains et je suis parti après leur consommation de quelques produits illicites. Je ne suis pas resté parce que je n'aimais pas ça, je n'y voyait aucun intérêt. Avec du recul, c'est la reproduction du schéma avec mon père et l'alcool. Je suis donc allé chez mon beau-père avec un "copain" qui avait un bras dans le plâtre. Je l'ai mis entre guillemet parce qu'au final, je ne suis pas si sur qu'il en était un...
Bref, je rentre dans sa maison, je vais vite fait au toilette puis je ressors et ce copain me fait remarquer que les volets de la seule fenêtre ouverte était simplement croisé. Il m'a monté le bourrichon jusqu’à me faire penser que quelqu'un avait cambriolé. Ni une ni deux, on repart, laissant la maison comme nous l'avions trouvé.
Le soir, je reçois un coup de fil de mon beau-père qui me demande si je suis passé a la maison. Je lui dit que non, j'avais pas le droit d’être en dehors du collège (ce qu'on peut être bête a cet age la...).
Quelques temps après, je reçois encore un de ses coups de fil, mais cette fois, il me dit qu'il y a des rumeurs comme quoi on m'aurait vu au parc a fumer de l'herbe. La j'avoue que je suis sorti mais que je n'ai pas fumé et que je ne suis toujours pas aller chez lui.
3 jours plus tard, il débarque chez ma mère et discute seul avec moi, dans ma chambre, la porte fermée. Il me demande une dernière fois si je suis allé chez lui, la je lui répond oui mais seul et il s’énerve, me fout une claque, m'attrape par le col de mon T shirt et me gueule dessus qu'il faut que j’arrête de lui mentir, qu'il sait qu'on était 2 a être rentré et au fur et a mesure, il en finit par m'accuser du vol de l'ordinateur portable de son boulot. Il était tellement énervé que j'ai eu la trace du col de mon T shirt dans le cou pendant 5 jours. Il m'a repris les clefs, m'interdisant de remettre les pieds chez lui et me supprimant toute sa confiance.
Aujourd'hui nos rapports sont gênés, moi de lui avoir menti avec autant d'assurance, et lui, de m'avoir marqué au cou.

Ma petite soeur est la prunelle de mes yeux, je tuerais pour elle, mais comme je n'ai aucun exemple de rapport frère/soeur, j'ai du mal a interagir avec elle.
Vous remarquerez le fait que j'ai employé le mot "interagir" car pour moi, tout est rapport de logique, l'échange verbal aussi et comme je connais mal ses variables, j'ai des problèmes de sociabilité.

Bon, j'avais prévenu que ça allait être long, je viens a peine de faire la présentation de mon cercle familiale...
Je m'excuse encore mais j'ai le moralomètre assez bas et je ressens le besoin de partager. Ça fait bientôt 2h que j'écris et ça va un peu mieux.

Enfin bref, j'ai eu une enfance pas forcement facile même si je ne pense pas être a plaindre.

Mes rapports sociaux a l'école primaire étais assez difficile, les autres enfants avait des centres d’intérêt qui m'ennuyaient et les miens les ennuyaient quand ils arrivaient a comprendre. Je n'ai eu que peu d'amis.
Et déjà la, les déceptions amoureuses. Cette fille... Aurélie... Encore aujourd'hui elle me hante dans mes rêves... Mon premier amour a été très douloureux, et pendant longtemps, du CE1 jusqu’à la 3eme, je n'ai fait que la regarder évoluer et fréquenter d'autres garçons. Je lui ai avoué au primaire mes sentiments mais elle m'a repoussé si violemment que je n'ai plus rien voulu dire au niveau sentimental pendant longtemps. J'ai eu quelques feu de paille pendant cette période mais rapidement éteint par des douches froides... Il faut dire, je n’étais pas sportif, j'avais des kilos en trop, j'étais fasciné par les sciences et dans un milieu culturel a 99% hip hop, j'étais le 1% avec ma musique a la guitare électrique (très) saturée, je me mettais tout seul des bâtons dans les roues, ça aurait été trop facile sinon...

Je suis rentré au lycée, j'ai commencé a perdre du poids, a me sentir un peu plus a l'aise avec les autres, pi j'ai chopé une gastro... C’était The gastro... J'ai passé 3jours couché a dormir et j'ai mis 3 mois avant de remanger normalement. Je suis passé de 1m60 85kg a 1m65 70kg en l'espace de 6mois. Bon je me suis pété le pied a cause du manque de calcium mais après ce moment la, c’était ma meilleure période. J'ai commencé a plaire, je suis même sorti avec une fille, j'avais 17ans. J'ai eu mon 2eme amour. Une fille très complexe, très perturbée. Ça a duré 1 semaine... Puis 1 ans s'est écoulé et j'ai finalement réussi a la faire revenir vers moi. En faite, elle était très amoureuse de moi, mais comme j’étais son premier garçon, elle voulait "s'amuser" un peu d'abord. Bah elle a continué pendant aussi... Elle a pris mon coeur, l'a brisé a coup de marteau, l'a recollé, puis découpé a la scie, recollé, etc jusqu’à ce que je ne puisse plus lui faire confiance. Je l'aimais plus que tout, elle était tatoué dans ma peau, je ne pensais que par elle, mais je ne finissais que par l'enchainement d’inquiétude de savoir ce qu'elle faisait, avec qui et tout le tralala... C’était épuisant.

Et arriva ce magnifique jour du 23 octobre 2005, ou la pluie laissa la place au soleil, mon italienne, ma petite chose (c'est un mot doux, elle mesure 1m55 >_<). Je la voyais depuis quelques temps, elle me remontait le moral quand l'autre me le détruisait, mais ce jour la, elle a décidé d’être égoïste. Elle m'a embrassé. Le 24 j'ai largué la croqueuse de gens (mon ex était bisexuel, ce qui multipliait mes inquiétudes par 2).
S'en est suivi 6mois de harcèlement téléphonique et de 3 tentatives de suicide. A la 3eme, elle s'est faite internée et je n'ai plus eu de nouvelle pendant 1ans. C'est pendant cette année que j'ai été mis a la porte de chez ma mère. Quand mon ex est revenue, c’était pour me détruire et volontairement cette fois. C'est la que s'est déclenché le plus violent de mon émétophobie. Elle avait presque réussi a séparer ma copine et moi, et il m'a fallut du temps pour, comme je l'ai dit le jour ou je l'ai remarqué, être guéri d'elle.

Je reviens sur le moment qui vient juste avant que je sois a la rue.
Je venais de me séparer de celle qui m'a fait vivre tant de chose du bon comme du mauvais. J'avais ma ptite Jenny (ma copine) qui me soutenait, me sortait mais c’était pas vraiment facile de recoller les morceaux de ce qu'il restait dans ma poitrine...
Une fois le contrat que j'avais a ce moment la terminé, je suis resté cloitré chez moi. Je ne sortais pas beaucoup et je ne cherchais pas de travail. J'étais en dépression quoi (même si d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été dépressif, la j’étais vraiment mal). Et donc ma mère n'a rien trouvé de mieux que de me foutre dehors. J'ai passé 3jours a manger et dormir la ou je pouvais jusqu’à ce que j'aille habiter chez mon père. Lui n'a mis que 2 semaines a réussir a me faire faire une activité rémunérée qui me déplaisait. Évidemment, ça n'a fait qu’aggraver la situation affective dans laquelle mon père et moi étions mais selon lui, ce n’était pas ce qui était important. Il avait pas totalement tort, mais de la a dire que la dépression n'existe pas, que ce n'est qu'une excuse que les gens trouvent pour que d'autres personnes les plaignent et les consolent...

4 mois plus tard, j'ai attrapé une gastro, que je me suis redonné, tout seul comme un grand, 2 fois... Enfin selon le médecin que j'avais. En 1 mois, j'ai eu 3 gastro. A la suite de ça, j'ai commencé la grosse crise.

Je n'arrivais plus a manger. Une simple tranche de jambon était impossible a avaler. J'ai perdu au total 25kg. 1m75 58kg, voila mon record. Je me dégoutais. Déjà que j'avais du mal a me regarder dans une glace avant, la c’était impossible. Je n'avais plus de force, plus d'énergie. J'ai du coup perdu mon boulot a cause d'une "maladie imaginaire". Mon père ne me croyait pas, il m'accusait de faire semblant d'avoir des crampes d'estomac et nausée 24h/24. En plus de ne plus manger, je ne dormais plus. Mon ex qui refait surface pour m'enfoncer encore plus juste au bon moment. J'étais au bord du gouffre, près a sauter. Je ne supportais plus les nausées, les douleurs et les remarques. Puis j'ai changé de médecin. Il m'a prescrit des myorelaxant, benzodiazépine et j'ai réussi a remanger. J'ai repris un peu de poids, et j'ai repris un peu de confiance en moi. Je suis retourné chez ma mère suite a la courte discussion avec mon père que j'ai cité plus haut et réussi a calmer complétement mon ex. J'ai vu un psy de façon un peu forcée donc déjà que c'est pas si simple pour moi de parler, la c’était impossible. Au bout de 2 mois il m'a dit que j'allais bien, j'y ai répondu qu'a 70euro la séance, c'était pas la peine que j'y retourne. J'ai emménagé avec mon ptit amour et j'ai commencé une formation. Je l'ai réussi mais le secteur d'emploi n'est pas vraiment ouvert et les médocs que je prends ne sont pas conseillés pour travailler dans l'industrie.

Et voila ou j'en suis aujourd'hui.
A fleur de peau, nauséeux a chaque contrariété qui sont suivies d'angoisses qui accentue les nausées etc jusqu’à ce que je sois défoncé - les médocs que je prend ne sont pas vraiment des anti-émétique... - Je n'ai plus aucun revenu, nous vivons a 2 sur 1 SMIC et la je vis un moment charnière.
En mai le bail de notre appartement se termine et le loyer a augmenté. Si je ne trouve pas de travail d'ici la, je me retrouve a la rue encore une fois. La différence, c'est que cette fois, je ne risque pas d'aller chez mon père, je ne vais pas aller chez ma mère qui a refait sa vie avec un homme et je ne vais pas continuer a vivre au crochet de ma copine.
J'ai passé des entretiens qui ont tous échoué, évidemment, avec la tête que je dois avoir, je comprends tout a fait qu'on me recale.
J'essaie de ne pas prendre mon traitement a cause de l'accoutumance mais du coup, je n'arrive a faire qu'un repas par jour, et encore.
Je n'arrive plus a dormir, du coup, je réfléchi, et comme tout bon pessimiste, je me fait tout le scenario ce qui m’angoisse encore.
Il suffit qu'une personne autour de moi dise qu'elle se sente pas bien pour que ça me prenne a moi aussi. J'ai la carte épidémiologique en favori, un thermomètre frontal a portée de main (même si j'arrive a me créer des fièvres sans être malade), je me trimbale tout mon attirail pharmaceutique partout ou je vais, il est obligatoire pour moi d'avoir au moins un paquet particulier de chewing-gum, il est interdit de me dire que j'ai l'air pale, même si c'est mon teint "naturel", il est interdit de me demander comment je vais de façon :
- T'as l'air malade, ça va?
Je n'arrive plus a manger des légumes, parfois même simplement l'odeur d'un légume cuit me lance, je n'arrive a manger que de la viande rouge et des choses grasses et encore, pas tout le temps. Je ne peux plus manger d'oignons, la cuisine épicée et pourtant j'adore ça. Je ne peux plus boire une goute d'alcool, je ne peux plus voir des personnes boire.

En résumé, je ne dors plus, je me drogue mais j'essaie de calmer le jeu, je ne sors plus, j'ai repris du poids mais seulement par manque d'activité.
Il y a quand même un bon point la dedans. Le fait d'avoir regrossi et mon changement de coiffure (j'avais les cheveux jusqu'au milieu du dos avant de les couper) m'ont redonner un peu d'amour propre, ce qui me permet d'avancer un ptit peu.

Je tiens encore a m'excuser de la longueur du post, j'ai passé plus de 4h a l'écrire mais j'en avais vraiment besoin et je pense que ça m'aidera dans le processus de cicatrisation.

Bienvenue à toi ! (et oui j'ai quasiment tout lu)

>_< Merci et... désolé de ce supplice... Ça faisait un moment que j'avais pas autant écrit...

Ça fait du bien de tout déballer des fois.
Malgré les histoires de famille ou j'ai pas tout suivis (père numéro un, numéro deux, père de ta soeur etc ^^)
Tu écris plutôt bien. Au fait, on est voisin ! J'habite à Salon-de-Provence.

Merci.
Pour ma famille, c'est normal de ne pas tout comprendre. Ma copine a mis 1 ans et demi pour tous les situer .

Sinon je vais souvent a Salon, j'ai une soeur la bas (oui encore une >_<) ou alors a Lauris (entre Cadenet et Mallemort) j'ai ma belle famille la bas.

ton histoire me fait presque pleurer (je prends des AD, donc je pleure assez rarement >_<).... garde espoir....

Chui desolé, ce n'est pas ce que je veux...
Je ne veux pas qu'on me plaigne, qu'on soit compatissant. Je le vis bien, enfin consciemment en tout cas, j'ai accepté presque tout mes "malheurs", ce qui me ronge, c'est cet état dans lequel je suis actuellement.
Je sais que quelque chose l'a déclenché mais je ne sais pas quoi et je me retrouve dans cette impasse, ce cercle vicieux ou je ne fais plus rien parce que je ne m'en sens pas capable et quand je fais quelque chose, je le fais mal de peur de mal le faire.

Je suis vraiment désolé, je trouve que la vie que j'ai eue m'a apporté une certaine maturité sur certains points et ce n'est que des avantages, alors vraiment, ce n'est pas la peine de se sentir aussi mal pour moi...

Mais merci

Salut,

C'est vrai que tu as une histoire plutôt dure mais tu me diras, qui a un passé peu compliqué ici?

En ce qui me concerne je me sens touché par ton histoire et elle me fait éprouver le plus grand respect parce-que la mienne, à quelques détails près est vraiment similaire: histoire familiale plutôt compliqué, "diagnostic" d'enfant intellectuellement précoce posé, relation très (très) fusionnel avec ma mère, difficultes de communication avec mon père, que je ne vois plus. Difficultés avec les relations sociales et en particulier avec les jeunes de mon âge parce-qu'on a pas les mêmes centres d'intérêts, les mêmes préoccupations dans la vie, en bref je me fait royalement chier avec eux à mon grand désespoir... J'ai aussi des difficultés avec mes émotions, il y a certaines que je ne ressens jamais ou quewje ne sais pas exprimer comme la colère... Et enfin, j'ai le plus profond dégoût pour l'éducation nationale et les conneries qu'ils nous servent.

Enfin je pense que tu vois à peu près de quoi je veux parler. C'est jamais facile tout ça, dans un cerveau qui réfléchit trop par habitude...

Tiens, j'arrive à ressentir et mettre des mots sur mes émotions, même si en général la colère que je ressens est très violente (les faux calmes vous voyez?), un seul sentiment me fait défaut, et c'est assez ironique, c'est la peur. Je connais la panique, l'angoisse mais pas la peur.
Pour vous donner un exemple, il y a un moment de ça, je travaillais à la SNCF. Pour aller et rentrer du boulot je devais traverser des voie. Il n'y avait pas de tunnel mais un "passage piéton" interdit aux non averti.
La démarche à suivre avant de traverser est la même que sur la route, même si pour les trains faut faire un peu plus gaffe, regarder dans la direction ou le train arrive, regarder de l'autre côté, regarder encore du côté ou le train arrive et soulever la barrière et traverser calmement en évitant de se prendre les pieds quelque part.
Bah en fait j'ai regardé du côté ou arrivait le train, de l'autre côté puis jai soulevé la barrière et j'ai commencé à avancer. J'ai tourné la tête encore une fois et je vois un TGV passer à 10 cm de mon visage. J'ai laissé le train passer et j'ai traversé ensuite (en même temps, je crois que j'aurais eu du mal à arrêter le train >_<)
Donc voilà, la surprise oui, mais pas la peur. Et ça, c'est handicapant... Très peu de gens connaissent la puissance de la peur. Elle donne de l'adrénaline et améliore les réflexes, déjà rien que ça c'est incroyable...

S'endormir est une vrai corvée et je pense que pour toi aussi, vu que ne penser à rien est la meilleure façon d'y arriver... Et l'éternelle question du "pourquoi" "dans quel but"...

Sinon pour l'éducation nationale, j'ai finis par relativiser, je me dis qu'ils font avec ce qu'ils ont et faut l'admettre, ils ont pas grand chose...
Non ce qui me dégoute vraiment c'est les politiciens d'aujourd'hui. Quand tu regarde les présidentielles, tu ne vois qu'une bande de guignol qui essaie tous de parler mieux que les autres et de les décrédibiliser. Ce qui compte c'est l'image qu'on donne. Depuis quand on vote pour des gens et pas un programme?

Bref, je commence à m'énerver tout seul...

Ah ça oui, pour m'endormir c'est la loterie, c'est assez rare que je m'endorme avant 1h ou 2h du matin...

Et puis en ce qui est de politique, je suis entièrement d'accord avec toi mais en principe c'est une chose dont je ne préfère pas parler parce-que j'ai des opinions bien fondées à ce sujet et tout comme toi je trouve que ce manège qui se déroule sous les yeux des français pendant les élections est déplorable. On est en plein dans les promesses électorales que ni l'un ni l'autre ne respectera de toute façon. On se fout de la gueule du peuple et on se joue de sa naïveté tout les jours... Y'a cas voir dans les médias, qui sont tellement bien orchestrés que quoi qu'il arrive, le prolo votera toujours pour les mêmes partis.

Clemclem a écrit:Chui desolé, ce n'est pas ce que je veux...
Je ne veux pas qu'on me plaigne, qu'on soit compatissant. Je le vis bien, enfin consciemment en tout cas, j'ai accepté presque tout mes "malheurs", ce qui me ronge, c'est cet état dans lequel je suis actuellement.
Je sais que quelque chose l'a déclenché mais je ne sais pas quoi et je me retrouve dans cette impasse, ce cercle vicieux ou je ne fais plus rien parce que je ne m'en sens pas capable et quand je fais quelque chose, je le fais mal de peur de mal le faire.

Je suis vraiment désolé, je trouve que la vie que j'ai eue m'a apporté une certaine maturité sur certains points et ce n'est que des avantages, alors vraiment, ce n'est pas la peine de se sentir aussi mal pour moi...

Mais merci

wowowowowowwww là tu te calmes mon cher! tu ne nous dérange PAS! je ne suis pas fâchée! et en plus tu écris tres bien!!! aies un peu plus de confiance en toi mon vieu!

Clemclem a écrit:Merci.
Pour ma famille, c'est normal de ne pas tout comprendre. Ma copine a mis 1 ans et demi pour tous les situer .

Sinon je vais souvent a Salon, j'ai une soeur la bas (oui encore une >_<) ou alors a Lauris (entre Cadenet et Mallemort) j'ai ma belle famille la bas.

Ah oui ?
Héhé! J'ai vécu à Lauris quand j'etais petite
Tu dis avoir travaillé à la SNCF, à la gare St Charles ?

Nan, j'étais a la Blancarde (ya un dépôt derrière la gare) pi après a Aubagne.

Les chaleurs commencent a revenir alors je vais pas tarder à faire quelques plongeons dans la piscine de mes beau-parents XD.

Ok, alors je connais pas ^^
C'est les parents de ta chérie qui habitent à Lauris alors ?
Hihi, le beau temps ? ou t'as vu ça ? il recommence à faire froiiiiid !

Ca va revenir, je vois deja le soleil a travers les nuages !
Et oui c'est les parents de ma ptite chéri qui habiitent la bas.

Petite bonne nouvelle.

J'ai réussi des tests et entretiens et donc je suis convoqué pour une visite médicale pour etre controleur de bus dans la plus grosse entreprise de Marseille (RTM pour ceux du coin)
Le probleme c'est que le poste de controleur, c'est en CDD pour savoir si on convient au poste de chauffeur et que je prends des médocs avec une alerte de niveau 2 (tetrazepam qui est un générique du myolastan et veratran)
Je prend le tetrazepam depuis plus de 3 ans je crois donc je sais gerer les effets sur l'attention, le temps de réaction et le champ visuel réduit, mais je suis pas sur que le médecin médical soit du meme avis...
J'ai 2 solutions, soit ca pose probleme et je fais tout pour ne pas en prendre jusqu'a la visite médicale, soit ca ne pose pas de probleme et j'ai pas a me justifier.

J'ai pensé aussi, ya des tas et des tas de médoc N2 alors il faudrait que les chauffeurs ne soient jamais malade ou alors ca ne pose pas de probleme. Je penche pour la solution n°2 parce qu'esperer que les gens ne tombent pas malade c'est utopique...

Enfin bref, chui assez content, une fois que je travaillerais, je pourrais enfin rembourser l'argent que je dois et me faire plaisir avec du matos musical tout neuf, demmenager, commencer a mettre un mioche en route, me prendre un chien et tout plein de truc que j'ai envie de faire.