J'ai compris

Bonjour, mon texte n'aidera peut-être pas personne, mais je voulais vous en faire part.

Je souffre d'émétophobie sociale du plus loin que je me souvienne. À 2 ans, je demandais sans cesse à mon entourage si j'allais avoir la gastro. À 6 ans j'ai commencé les attaques de paniques, qui se sont estompés, puis qui sont revenus vers mes 10 ans, puis vers mes 15 ans.

J'ai vu multitude de psychologues, travailleurs sociaux, médecins. À ce moment, jamais je n'ai fait savoir à ceux-ci que j'avais peur de vomir. Ils m'ont donc diagnostiqués un trouble panique avec agoraphobie. Mes attaques de paniques étaient toujours liés à la peur de vomir. J'ai souvent cru que c'était cette peur qui causait ma panique, même si selon les psy c'était le contraire.

L'an dernier, ma mère m'a avoué que je vomissais toujours étant bébé. Dès qu'elle me mettait belle, je vomissais sur mes vêtements. J'ai vomi tous les jours jusqu'à ce que je sâche marcher. Elle a consulté plusieurs médecins, mais tous disait que rien n'était grave. Elle m'a avoué avoir pris les nerfs quelques fois, puisqu'elle en avait marre que je gâche mes vêtements et que je vomisse pour un rien. Lorsque ma mère m'a dit tout ça, j'ai eu un déclic. Voilà d'où provenait ma peur de vomir.

Et voilà que ce weekend, j'ai appris un autre truc : Les 3 premiers jours de ma vie, ma maman n'a pas pu me prendre contre elle, me border, ou me caliner. Les médecins lui interdisait, puisqu'ils avaient peur que je m'éttoufe dans mes secretions et mon vomis. Voilà, je crois que cela explique bien ma peur de vomir. Je n'ai ni peur de mourir, ni peur de m'étouffer. Je ne me suis jamais reconnue dans vos témoignages de peur de séparations, de mourir, de manquer d'air. Je n'ai jamais compris d'où provenait ma peur de vomir. Elle n'est pas apparue du jour au lendemain. Elle a toujours existée.

En ce jour, je vais mieux. Je suis médicamenté depuis plusieurs années. Je prend un AD en très faible dose quotidiennement. Je vie normalement, même si j'ai encore de petites craintes quand je vais dans des lieux trop bondés.

Peut-être est-ce que certains se reconnaîtront dans ce témoignage, qui sait. Je vous souhaîtes à tous et à toutes de trouver la cause de cette peur et de faire la paix avec le passé.

Bisous.

Je ne connais pas la cause de mon émétophobie mais je ne pense pas que de le savoir m'aidera beaucoup a allais mieux.
Tu pense qu'en aillant appris tout ça tu te sentira mieux ?

Bah en fait c'est déjà beaucoup de comprendre d'où provient cette peur irrationnelle. Bien entendu, personne n'aime vomir. Mais dans notre cas c'est exagéré je crois. De savoir la raison de cette peur peut nous aider à mieux la comprendre, et permet de me concentrer sur le futur plutôt que sur le passé. Cela permet d'avancer.

Dans mon cas je serai médicamenté toute ma vie. C'est neurologique, encré dans mon cerveau depuis les premiers jours de ma vie. Pratiquement irréversible. Mais pour ceux ou celles pour qui la raison du pourquoi est autres, du genre peur de la séparation, de l'abandon, en le sachant, ça permet de mieux comprendre, de régler les problèmes du passés, de se faire raison puis d'avancer non? Je crois que cela peut diminuer de beaucoup nos inquiétudes et nos peurs que de comprendre d'où elles proviennent.

Ce que tu dis es logique mais pour moi , de savoir d'ou provient la peur ou non ne me fera pas avancé. Je suis cloitré chez moi depuis deux ans maintenant et tout es devenu une épreuve. Rien que d'allais au tabac achetais mes cigarettes par exemble. J'ai plutot besoin d'aide pour avancé dans le futur , et trouver le pourquoi du comment , alors que je n'avais peut être que deux ans quand c'est arriver , je pense , ne m'aidera pas entièrement. Mais tu a surement raison , puis chaque personne es différente!

J'étais comme toi à ton âge.

À 17 ans j'en ai eu assez de rester chez moi et de ne plus sortir.

J'ai quitté mon copain (sur qui je m'appuyais trop). J'ai quitté la maison familiale (avec des parents qui ne comprenait rien à na peur). Je me suis trouvée un appartement. J'ai changé de ville. J'ai changé d'amis. J'ai changé d'emplois. J'ai recommencé mes études. Le tout en moins de deux mois.

Dès ce moment là, j'ai commencé à vivre. Je me suis bottée le derrière. J'ai pleuré, j'ai trouvé ça difficle, mais j'ai survécu.

Aujourd'hui j'ai un nouveau copain, un nouvel appartement, de nouveaux amis, un emploi depuis 4 ans, un diplôme universitaire. J'ai vu un psychologue, je prend ma médication. J'aurai 25 ans dans quelques jours, et je remercie le ciel de m'être sortie de cette misère.

Ce n'est pas facile. Tous les jours c'est un nouveau défi, mais ça se peut. Et je suis certaine que vous pouvez TOUS y arriver.

Destiny a écrit:Bah en fait c'est déjà beaucoup de comprendre d'où provient cette peur irrationnelle. Bien entendu, personne n'aime vomir. Mais dans notre cas c'est exagéré je crois. De savoir la raison de cette peur peut nous aider à mieux la comprendre, et permet de me concentrer sur le futur plutôt que sur le passé. Cela permet d'avancer.

Dans mon cas je serai médicamenté toute ma vie. C'est neurologique, encré dans mon cerveau depuis les premiers jours de ma vie. Pratiquement irréversible. Mais pour ceux ou celles pour qui la raison du pourquoi est autres, du genre peur de la séparation, de l'abandon, en le sachant, ça permet de mieux comprendre, de régler les problèmes du passés, de se faire raison puis d'avancer non? Je crois que cela peut diminuer de beaucoup nos inquiétudes et nos peurs que de comprendre d'où elles proviennent.

Coucou,
J'ai du mal á comprendre l'association : phobie-neurologique.
Pourquoi pars-tu du principe que tu seras sous médicaments toute ta vie?

Menthedouce,

je me suis mal exprimée. Mon médecin croit à un problème de transmission hormonal en ce qui à trait à mes troubles anxieux. Depuis que je suis toute petite je dois prendre de la médication pour '' régler '' mon cerveau, pour que celui-ci arrête de m'envoyer des signaux d'alarmes pour rien. Ce n'est pas en lien avec la phobie directement, mais lorsque je suis médicamenté, je n'ai plus de phobie. Je n'ai aucun problème avec la médication. Je l'accepte et ne subit aucun contre coups de celle-ci. Si tout ce qu'il me faut pour vivre normalement c'est 20mg de citalopram, et bien tant pis! Certains diabétiques doivent prendre de l'insuline pour suivivre, bah moi c'est la même chose.

Bien sûr j'aimerais ne pas avoir à prendre d'AD, et je vous souhaîte de vous en sortir sans ça, mais dans mon cas ce fut plus que bénéfique.

Ok
Je me suis dit que j'avais dû raté quelque chose

J'ai longtemps cru que ma phobie trouvait son origine dans les premiers jours de ma vie et mes premières années durant lesquelles j'ai vécu des choses similaires à toi... J'en ai parlé à ma thérapeute qui m'a fait remarquer que je faisais un récit dramatisé de choses finalement assez banales... Beaucoup de bébé de notre époque ont été séparé de leur mère à tort, les soucis de régurgitations et de vomis chez les enfants c'est assez courant...
Enfin, faut se méfier des "souvenirs" que l'on nous raconte et que l'on finit par faire notre...
Dans mon cas c'était une fausse piste, le soucis, c'est clairement pas le vomi...

En tout cas, le bienfait que tu trouves avec les AD, je l'ai vécu aussi, tout comme toi la phobie disparait quand je suis sous médocs. Pour autant, je n'aime pas être tout le temps sous AD, à cause des effets secondaires comme l'impression de ne plus ressentir grand chose, la baisse de la libido, de l'esprit créatif... C'est pour ça que je les emploie seulement en cas de crise...

Tu connait l'origine de ta phobie c'est bien

ça t'a aidé de le savoir ?

Destiny a écrit:Menthedouce,

je me suis mal exprimée. Mon médecin croit à un problème de transmission hormonal en ce qui à trait à mes troubles anxieux. Depuis que je suis toute petite je dois prendre de la médication pour '' régler '' mon cerveau, pour que celui-ci arrête de m'envoyer des signaux d'alarmes pour rien. Ce n'est pas en lien avec la phobie directement, mais lorsque je suis médicamenté, je n'ai plus de phobie. Je n'ai aucun problème avec la médication. Je l'accepte et ne subit aucun contre coups de celle-ci. Si tout ce qu'il me faut pour vivre normalement c'est 20mg de citalopram, et bien tant pis! Certains diabétiques doivent prendre de l'insuline pour suivivre, bah moi c'est la même chose.

Bien sûr j'aimerais ne pas avoir à prendre d'AD, et je vous souhaîte de vous en sortir sans ça, mais dans mon cas ce fut plus que bénéfique.

En gros c'est incurable celon toi?

Je me suis souvent poser la question, pourquoi la phobie ne serait-elle pas une maladie neurologique ou nous ne pouvons rien y changer? Un peu comme certaines autres maladies mental.

On est peut être tous nés avec ce disfonctionnement qui fait que notre cerveau est incapable de faire la part des choses entre le danger réel et iréel.

Bonjour, bonjour,

Bonjour bonjour,

Si la dépression est considérée comme une maladie, pourquoi pas la phobie ?

Bon, en même temps, si elle était considérée comme une maladie, beaucoup d'émétos se reposeraient encore dessus et ne se bougeraient pas les fesses: "Ah, désolée, c'est pas ma faute, je suis malade, j'y peux rien"

Par contre, j'adhère tout à fait à l'explication de Destiny : à force de strsser, d'angoisser, notre cerveau a littéralement bouffé notre réserve de sérotonine, qui nous aide à gérer ces stress. Si les diabétiques pallient à leur manque d'insuline par des injections, pourquoi une autre personne ne pourrait pas pallier à son manque de sérotonine en prenant des AD?
Perso, je préfère prendre des AD (même si l'idée de les prendre à vie ne m'emplirait pas de joie, je l'avoue) plutôt que de devoir me battre à longueur de temps et n'avoir jamais une vie "confortable".

Et finalement, ma phobie (à moi) n'a strictement rien à voir avec un épisode de vomi ... une série d'évènements dans ma jeunesse, et mon corps a pris la phobie comme exhutoire, tout simplement.
Ca m'a soulagé de connaître la cause de la phobie ... j'ai pu travailler sur le point sensible et puis, travailler sur les conséquences de ce point.
Mais c'est pas pour ça que c'a été plus facile

Tout à fait d'accord avec vous en ce qui concerne les AD. Ce n'est pas miraculeux, mais moi aussi j'ai "besoin" de ça. Et depuis toute petite, j'ai un trouble anxieux. Depuis toute petite, mon cerveau m'envoie des signaux d'alarmes inutiles. Depuis toute petite, je me bats contre l'angoisse.

Je prends la + petite dose possible d'Effexor et j'ai eu une thérapie. J'ai encore la crainte du changement, de la perte de contrôle, mais je vis mieux. Et ça ne m'embêterais pas de devoir prendre de l'Effexor toute ma vie, sinon pour une grossesse éventuelle.

Voilà.