Emeto et solitude....

J'ai besoin de vider un peu mon sac....

Voilà, ça va faire 3 ans que je suis en Ardèche et j'ai beaucoup de peine à me reconstruire un cercle d'ami...
J'ai grandi en Suisse et tout mes amis sont là-bas ainsi que ma famille.

Je sais, après 3 ans, j'aurai du arriver à construire quelque choses.... oui, je sors un peu, oui, on reçoit un peu de monde à la maison mais mis à part mon copain, je n'ai personne sur qui compter. Je m'étais fais quelque amis au tout début de mon arrivée là-bas, puis on a du déménager à plus d'une heure et je n'ai pas réussi à maintenir le contacte avec eux, ou alors seulement par Internet....

Je suis de nature assez timide et j'ai peine à nouer avec les gens. Je côtoie du monde de part l'escalade (je suis dans un club avec mon copain) mais pareil, cela reste juste des connaissances, sans plus.
Ma meilleure amie est restée en Suisse et je n'arrive pas à trouver de copines avec qui partager des bons moments en Ardèche .

C'est une région peu vivante, pas évident de faire des nouvelles rencontres...

En plus, là, je suis en arrêt de travail à cause de mon opération. Donc tenue à des heures de présence à la maison. Cela fait plus de deux semaines que je ne vois que mon copain et personne d'autres... et là, il s'absente jusqu'à jeudi prochain. Donc, je me retrouve seule de chez seule, avec mon chien.

Je me sens d'autant plus mal que ce week-end, en Suisse, ils fêtent les 60 ans de mon père... j'aurai tant voulu remonter, je suis apte à conduire mais j'ai peur si il y a un contrôle chez moi.... pourtant, je suis déchirée à l'idée de ne pas être avec eux Cela va faire 5 mois que je ne les ai pas vu....

Pas toujours facile la vie.... et c'est vrai que de part ma phobie, je me coupe plus facilement des autres donc bon, cela n'aide pas....

Désolée pour ce pater de lamentations

J'ai un peu le même soucis que toi Satine.
En 2009 j'ai déménager en normandie pour rejoindre mon homme.J'ai quitter famille, amis et je me retrouve souvent seule avec moi-même.
Je suis aussi de nature timide et il est parfois compliqué d'aller vers l'autre. Bon il y a les amis de mon homme avec qui je m'entends bien mais ce ne sont pas mes amis a moi a la base et j'aurai du mal a me confier a eux comme je pourrais le faire avec une très bonne amie.
C'est vraiment pas simple tout ça et je comprends vraiment dans quel situation tu te trouves..Parfois, a part mon homme et ma fille, je ne vois absolument personne de la semaine quand je ne travaille pas.
Mes parents, soeurs et frère me manquent énormément même si il n'y a que 100km qui nous séparent ce n'est pas toujours simple d'y aller.(c'est tout une organisation avec la pepette)
Qu'est ce qu'on fait pas par amour quand même...

Bonjour Satine,

Je comprends tout à fait ton mal-être par rapport à la distance, je le vis également.

J'ai quitté Paris pour la Normandie, y faire des études et puis finalement je m'y suis installée. Mais je suis loin de mes amis et de ma famille. Ma mère et mes frères vivent à l'étranger et je ne les ai pas vus depuis deux ans, c'est très dur par moment.

Je n'ai pas la solution miracle à te donner, malheureusement. Tout ce que je peux te dire, c'est ce que je fais pour ne pas me laisser envahir par la tristesse : faire des activités extérieures, comme se promener ou faire du caritatif, avoir un maximum de contact téléphonique avec tes proches et essayer autant que possible de voir les amis.

En tout cas, tu n'es pas seule et tu as tout mon soutien

De même aussi, ça fait à peine trois ans que je suis en Suisse ce qui m'a fait quitter tout ce que je connaissais et la région ou je suis née, la Bretagne...
Je pensais pas me sentir aussi mal les premiers temps, j'ai très peu de contact ici aussi vu qu'en plus j'ai un peu tendance à être une handicapée des relations sociales (mais je me soigne )
Depuis que j'ai perdu mon emploi en janvier je végète dans la solitude, c'est pour cela que je sais ce que vous vivez les filles, et c'est loin d'être facile tous les jours, même en se répétant qu'il faut assumer les choix que l'on a fait.

Rolala les filles, que c'est bon de vous lire !

Non pas que je me réjouisse de vos malheurs, mais je pensais que c'était juste moi le souci, que j'étais nul de ne pas réussir m'intégrer...
Cela me fait du bien de savoir que c'est REELEMENT pas évident d'arriver en terre inconnue et de tout reconstruire.

Les amis de mon chéri (du moins, ceux de l'Ardèche) sont des très gros fêtards et leurs soirées finissent généralement assez mal , au début, je me suis forcée, puis, à force d'être trop souvent confrontée à ma phobie, j'y ai mis un terme.
Du coup, je passe à leur yeux pour une rabat-joie qui ne sait pas s'amuser ni boire. Je me fiche bien de ce qu'il pense mais c'est pour expliquer la situation....

C'est pas évident tout cela, car avec notre phobie, on voudrait bien se couper un maximum du monde, mais en même temps, on souffre de cette solitude.
Cette phobie est vraiment un combat au quotidien !

Merci pour tes bons conseils Pampa. JE garde en effet le contacte avec la Suisse par téléphone (heureusement que je ne paye pas les communication en direction de se pays, sinon, je dormirai déjà sous un pont )

Une fois que je serai totalement rétablie, je pense m'inscrire à des cours de yoga-relaxation, comme cela, entre le club d'escalade et ceci, je vais forcement nouer des contactes !
Et sinon, oui, je sors pas mal faire des rando avec mon toutou, faut dire qu'en Ardèche, c'est pas les beaux sentiers qui manquent

D'ailleurs, si une fois, l'une d'entre vous y vient en vacance, faites-moi signe, je serai ravie de pouvoir partager les magnifiques paysages

'fin voilà, merci les filles, Satine la solitaire ( ) à du baume au coeur maintenant !!!!!

Je me joins à vous, les filles. Je suis une québécoise expatriée en Belgique depuis 1 an ½. J'ai commencé un master en septembre, alors j'ai quelques connaissances parmi mes collègues. Sauf que ça se limite à être amis Facebook, se faire la bise avant les classes et faire 2-3 blagues aux pauses. Pas eu encore le courage de les inviter quelque part, mais ça se fera sûrement. Ce qui me chagrine, c'est que la fille avec qui je m'entendais le mieux était une française en Erasmus, donc elle était là seulement le quadrimestre dernier. Dommage...!

Mais je ne m'en plains pas vraiment. Je suis une solitaire de nature et rester à la maison ne m'embête pas. Je suis très casanière. Et je surfe.

Sinon, côté famille... tous de l'autre côté de l'océan.

Je me joins à vous pour le soutien.

J'ai quitté ma région quelques semaines avant mes 18 ans pour aller vivre à 6h de là, je ne connaissais personne, je n'étais même jamais venue dans cette ville !
Le début a été très dur... Aujourd'hui ça va, je considère que ma vie est ici, mais comme vous je n'ai pas retrouvé de liens forts. J'ai un cercle de connaissances, mais pas d'amitié réelle. J'avoue que ça me manque, quand je croise des groupes de copines, je les envie.
Comme vous j'ai gardé des liens via Facebook, le téléphone... Mais ce n'est pas pareil c'est sûr !

Satine je te conseille comme tu le dis de faire des activités, essaye de voir si tu ne peux pas participer a des associations, des événements de ta ville...

Et non, ce n'est pas toi le soucis, c'est surtout que les liens forts se tissent avec le temps, donc toutes ces relations sont nouvelles, les gens ont déjà leurs amis, donc ils cherchent moins a approfondir les relations nouvelles.

Et je te comprends, les potes de mon copain sont pareil, j'y allais tout le temps avant, mais maintenant je passe pour la fille chiante aussi, donc je t'envoie mon double soutien

Aller, on est pas seules on est toutes ensemble ( hum oui bon, ça compte un peu non ? )

Et Lulla moi oui je trouve que ca compte comme tu dit on est toutes ensemble, quand on a personne d extérieur a notre famille ou notre copain a qui parler ça fait plaisir oui plaisir de venir ici te de pouvoir parler de tout et de rien, c'est ce que je ressens en tout cas ,
moi j'avais des amis aussi avant dans mon autre ville, des amis d'enfance maintenant je vis depuis 5 ans a Paris et je ne me suis toujours pas refais d'amis ... j'ai même perdu mes amis de mon ancienne ville ...
Les amis de mon copain y a pas le feeling ...
et vu que je garde des enfants je vois pas comment se faire des amis au travail ...
C'est sur qu'il faut du courage dans la vie quand même surtout quand la famille et loin et pas vraiment d'amis ...

Je rejoins le mouvement, oui, cela compte, on est toutes ensembles !!!!!

Alors je ne suis pas dans une situation semblable mais je vous envoie a tous tout plein d'ondes positives... Je ne serai quoi vous dire d'autres

Coucou Satine,

Je suis moi aussi une déracinée, je suis née en Lorraine où j'ai vécu mon enfance puis je suis partir vivre en Normandie avec mes parents et jy suis restée 14 ans. La bas j'ai mes amis les plus chers et il y a 2 ans j'ai suivi mon copain (mon ex maintenant) à Lyon. Dur au début pour se faire une place et des amis, le boulot a aidé heureusement. Et depuis 2 mois je vis à Valence (près de l'Ardèche!) où j'ai monté une colocation avec 2 gars très cools mais je ne connaissais personne dans ce coin ! J'ai trouvé un boulot assez vite, et la coloc permet d'être moins seule mais parfois mes amis me manquent trop, mon meilleur ami habite Cherbourg et ça fait 4 mois que je ne lai pas vu... Le seul a être courant de ma phobie.
Alors Satine si un jour on peut s'organiser une rencontre dans la région ça pourrait être très sympa ! Je vais régulièrement au Teil, c'est vraiment joli l'Ardèche !
Bises

Le sujet m'a trotté dans la tête hier et je me suis rendue compte en fait que ma vie sociale est quasi désertique en fait (mis a part un petit groupe de mamans sur facebook avec qui on discute et délire beaucoup) je ne fréquente plus beaucoup de monde. Et cela depuis que j'ai ma fille en fait.
J'ai l'impression d'être à part désormais. On est les seules parents dans le groupe d'amis de chéri.Et souvent, je me retrouve sur la touche car je ne peux me permettre certaines sorties, parfois certains oublient même qu'on a un enfant...Je suis parfois devenu, pour certains, un peu transparente, enfin c'est mon impression.
J'aimerai pouvoir faire autrement pourtant et sortir avec tout le monde mais je ne me sens pas de sacrifier le sommeil et le bien être de ma fille pour aller taper 3 quilles dans un bowling (oui que 3 quilles car je suis nulle mais nulle a ce jeu lool) ou allez boire un verre de je ne sais quoi dans un pub sympa.
Pas facile d'être expatriée de région et en plus d'être maman !

Marina2 a écrit:
Alors Satine si un jour on peut s'organiser une rencontre dans la région ça pourrait être très sympa ! Je vais régulièrement au Teil, c'est vraiment joli l'Ardèche !
Bises

Hey, mais avec grand plaisir !!!! Une fois les beaux jours de retour, on peut s'organiser un truc ! Merci

Cindy27 : et moi qui pensais qu'en ayant des enfants on rencontrait plus de monde
Dans mon petit monde parfait (qui se trouve dans ma tête) je me disais que je rencontrerai d'autres femmes enceintes aux cours de prépa à l'accouchement, puis en amenant mes enfants jouer au parc et tout et tout....

Mais en fait oui, j'imagine que si vous êtes le seul couple avec un enfant, cela ne doit pas être forcément évident...
Je me rends compte que si avec mon copain, on franchi le cape, on sera aussi les seuls avec un enfant et je sais pertinemment que comme toi, c'est moi qui serai sur le banc de touche....

Vous allez rigoler, mais je me suis inscrite sur un site ou l'on peut trouver des copines proche de chez nous ben, il n'y a quasiment personne en Ardèche et de plus, je ne trouve cela pas top du tout, c'est pas "naturel"....

Hier soir, c'était l'anni d'un pote à mon copain et il y avait la famille de mon homme ainsi que tout ces potes ardéchois et comme d'hab, je suis là seule rabat-joie à ne pas y être allée.... Mais franchement, j'ai beau aller beaucoup mieux dans ma phobie... tant de monde réunis (surtout des ardéchois) qui se mettent à boire comme des trous, le tout enfermé dans une petite maison de campagne... franchement, c'est au dessus de mes moyens
Mon homme à peine à comprendre cela et il souffre de mon absence lors de ces soirées... et il se sent mal à l'aide vis à vis de ces amis qui demandent toujours pourquoi je ne viens pas. Ils pensent que je les snobent....

cindy27 a écrit:
J'ai l'impression d'être à part désormais. On est les seules parents dans le groupe d'amis de chéri.Et souvent, je me retrouve sur la touche car je ne peux me permettre certaines sorties, parfois certains oublient même qu'on a un enfant...Je suis parfois devenu, pour certains, un peu transparente, enfin c'est mon impression.

J'anticipe un peu ce genre de situations également... J'étais déjà hors jeu pendant la grossesse car trop crevée, fini les concerts et les virées nocturnes...

Les phobies ne peuvent pas être comprises par ceux qui n'en souffrent pas malheureusement...Elles sont irrationnelles, c'est comme ça.
Satine, peut être peux tu expliquer aux amis de ton homme que tu souffres d'angoisses sans rentrer dans les détails et que tu ne peux pas être venir à ces soirées pour cette raison et que tu n'as absolument rien contre eux ?
Je l'ai fait lors de ma période obsessionnelle il y a 5-6 ans, je n'arrivais plus à sortir de chez moi en hiver, alors j'ai expliqué aux amis de mon chéri qui étaient de gros fêtards que je souffrais d'anxiété et de crises d'angoisse, que je les snobais pas du tout...car ils ont pensé pareil que les amis de ton homme! Si ce sont des gens respectueux ils comprendront.

Expatriés ou pas, la phobie nous coupe tous un peu du monde...

Sur les nombreuses personnes que j'ai rencontrées au long de ma vie (j'habite toujours dans la même ville depuis ma naissance ^^), au final je ne garde que 3 "vraies" amies, qui connaissent ma phobie sans trop la comprendre. Les autres se sont lassés de me voir partir en plein milieu de soirée parce que j'en trouvais un un peu trop pâle... D'autres sont tombés dans le délire "alcool et drogues à chaque soirée", et, lorsqu'ils étaient tous en train de boire et de fumer (shit, chicha...) à encourager les autres à finir la tête dans les toilettes, et que je n'étais pas du tout dans le délire, ils ont fini par arrêter de m'inviter (faut dire qu'entre temps, je n'étais plus la seule à avoir le permis et qu'ils pouvaient donc se passer de mes services... Le fameux : "dis, t'as ta voiture ce soir ?" "Oui" "Ok cool, tu peux nous amener chez untel ?" "Bien sûr !" s'est arrêté quand l'une d'entre eux a eu à son tour son permis... Trop bonne trop conne ! )

Bref. Ma vie sociale est... un peu morne. Je me contente facilement de ma famille, mais je sais que si j'étais seule en appart', je déprimerai de cette solitude.