Prochain défi : assez spécial...

Bon ben voilà, nous avons un 2ème décès dans la famille de mon homme, 2 en 3 mois, ça commence à faire beaucoup...

Je suis en plein dans un défi qui s'étale sur plusieurs jours :

- Jeudi : aller au chevet du grand-père qui allait très mal... c'était dur de le voir dans cet état (en + il avait 39,4° de fièvre et délirait totalement, je ne suis pas sûre qu'il nous ait reconnus) mais comme il est décédé quelques heures plus tard, je suis contente d'avoir pu prendre sur moi et de l'avoir vu une dernière fois.

- Vendredi : j'ai senti la nausée monter lorsque je suis entrée dans sa chambre qui était vide... sachant qu'à peine 24h avant, il y avait quelqu'un de vivant dedans. Puis bon, c'est passé.

- Hier soir : repas entre collègues. Déjà sur la route, crise d'angoisse, d'un seul coup. Toute seule en voiture, j'étais pas jouasse. Lors du repas : re-crise. J'ai pris discretos du Nux Vomica. Ca faisait super longtemps que je n'avais pas eu de crise, du coup celle-ci m'a épuisée ! Ce matin encore, je me sens "vide".

Et le pire reste à venir... j'angoisse...

- Demain soir, après le boulot, mon homme et moi allons voir le grand-père en chambre froide. Rien ne m'y oblige, mais bizarrement j'ai envie d'y aller (moi qui ait toujours eu une peur panique de la mort et des morts, là j'ai complètement changé d'opinion, c'est bizarre)... mais j'appréhende...

- Mercredi, c'est l'enterrement. Suivi de l'incinération. Une grande première pour moi... Je ne sais pas du tout comment ça se passe, une incinération.

Je crois que je vais anticiper et prendre quelque chose pour me détendre d'ici l'enterrement. Avez-vous des choses à me suggérer ? Trucs aux plantes pour dormir, etc ?

Ce qui m'embête le +, c'est que l'éméto recommence à se manifester ! Et ces crises, je n'en veux plus !!!

salut toi !

d'abord bien sur toutes mes condoléances à toi et à ton homme ...

ensuite l'incinération ... bah en fait c'est ... rien ! à part l'attente ...

ici en belgique (je précise) tout le monde se retrouve dans une salle (un peu comme dans le funérarium) et on peut dire "au revoir" au mort ... qqun peut faire un allocution, ou simplement passer tour à tour devant le cerceuil.

ensuite ils vont venir chercher le cerceuil sur un chariot classique (comme dans un enterrement quoi) ... et puis vous devrez attendre ... longtemps (ici j'ai deja entendu des personnes qui avaient attendus 2 heures )!

l'attente est longue parce que franchement, on sait ce qu'on attend

et puis l'urne va etre remise à un membre de la famille, et puis c direction cimetière, et là ça dépend du choix de la famille.

En tout cas c'est clair que c éprouvant pour la famille (surtout quand j'y suis allée perso c'était pour un ado mort en moto ...), mais c pas vraiment pire qu'un enterrement classique ...



pour te relaxer, tu dois essayer de relativer, mais ça tu le sais ma grande

les nausées dans la chambre je pense que c normal ... et la crise en allant au resto doit etre "normale" aussi, après ce que tu avais deja vécu dernièrement, les nerfs ont aussi leur limitte

en attendant je te souhaite tout plein de courage !!! et donne des nouvelles surtout

Oulah .. Dina ... sincères condoléances premièrement !
Et deuxièmement, c'est vrai que 2 décès en peu de temps, ça doit pas être jojo. Plein de courage à vous 2 pour cette nouvelle épreuve ! C'était le grand-père de ton copain ?

Je pense que c'est un peu normal que les crises d'angoisse recommencent à se manifester. C'est un choc et un nouveau stress à vivre. Cela ne veut pas dire pour autant que ces crises vont perdurer.

Pour ce qui est de petits trucs à prendre pour déstresser, je ne sais pas trop t'aider en homéopathie : l'homéopathe que j'avais vu il y a quelques années à Lille m'avait donné TELLEMENT de granules à prendre que j'ai jamais su quels granules étaient pour quoi ?!
Je ne sais pas si ça existe en France, mais ici, il y a le Sedinal ou Sedinal Plus, en vente livre en pharmacie (tjs chez nous); c'est aux plantes, ça aide un peu à dormir le soir et à supporter le stress de la journée.

Pour ce qui est de l'incinération, alors soit il y a d'abord une messe à l'église puis départ vers l'incinérateur; soit il n'y a que l'incinération (pour les personnes qui ne pratiquent pas et ne veulent pas de messe à l'église) où il y a quand même une petite parole donne par le responsable de l'incinérateur.
Mais dans les 2 cas, on est tous assis dans une pièce, le cercueil devant nous. Un homme dit une dernière parole et puis tu vois le cercueil (déjà mis sur des rails) avancer vers l'incinérateur.
Alors, il n'y a pas de flammes (ça ne s'allume qu'après que la porte soit refermée) et on ne voit pas le cerceuil brûler à travers la porte parce qu'elle est opaque!
Donc, tu vois le cerceuil s'avancer, la porte se refermer et puis c'est tout.

En général, les pompes funèbres vous dient quand vous pouvez revenir (2-3h après, il me semble). Et là, quand vous revenez, 3 possibilités selon le choix de la famille : soit on vout remet des cendres dans une urne que quelqu'un ramène chez soi à la maison, soit il a été décidé que l'urne resterait dans un endroit réservé aux urnes; soit il y a dispersion des cendres sur la pelouse du crematorium.

J'espère t'avoir éclairer un peu.

En tout cas, je vous souhaite beaucoup de courage, Dina ... Ce n'est jamais facile. Mais tu verras, tu y arriveras. Et viens nous dire comment cela s'est passé.

Bisous,
Astrid

Dina j'ai vécu ça la semaine dernière, 2 décès dans la semaine (j'avais d'ailleurs posté), c'est clair que c'est difficile d'autant plus que moi aussi il y avait une incinération. J'ai assisté à la messe mais je n'ai pas eu le courage d'aller au crématorium. J'étais totallement en panique dans l'église mais j'ai réussi à garder le dessus et j'ai également réussi à ne prendre aucun médicament.
Je sais ce que c'est que de passer par là, c'est dur, mais je te garantie que maintenant je me sens vraiment mieux, de savoir que ceux qu'on aime ne souffrent plus.
En tout cas je te souhaite beaucoup de courage pour la chambre froide et l'incinération.

Le 23 décembre, j'ai perdu mon papa.
Il est mort à l'hosto en 3 semaines (ça a été les plus courtes semaines de toute mon existence).
Chaque fois que j'allais le voir (je me tapais 3 à 5 X/semaine Bruxelles-Mons), je sentais une crise monter. J'aime déjà pas les hostos mais alors quand c'est votre papa qui est dans le lit, c'est encore pire.
Le dernier jour où il était encore "contient", j'ai eu une crise dans sa chambre et j'ai du sortir pour me calmer. Je n'ai pas su remonter lui dire au revoir ce jour là...et le lendemain, il est tombé dans une espèce de coma...on n'a plus su lui parler. Si j'avais su
Depuis, pas un jour ne passe sans que je pense à lui et ce toujours avec un noeud dans l'estomac.
Ca va prendre un peu de temps avant que ces pensées ne provoquent plus de mal-être chez moi.

Accorde-toi le temps nécéssaire pour avaler tout cela, rien ne t'empêche de prendre un petit quelque chose pour t'aider.
Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que l'on doit essayer de ne plus rien prendre. Il faut y aller molo bien sûr, faut pas devenir des junkies mais quand même. Y a pas de mal à se faire un peu de bien, où du moins, à s'aider de temps en temps.
Quand on a mal la tête, on prend un cachet sans se poser la question si c'est mauvais où pas. Pour nous, idem. Quand une nausée arrive, un motilium peut faire du bien et nous empêcher de stresser un max et de devenir encore plus malade.

Je te souhaite à toi et à ta famille beaucoup de courage. Ce ne sera pas facile, ça fait partie de la vie mais une fois la cérémonie terminée, vous pourrez allez de l'avant avec vos vies.

Biz
Syl

Dina, toutes mes condoléances...

C'est normal que l'éméto remontre le bout de son nez, avec toutes les tensions que tu accumules en ce moment...
Je vous souhaite bon courage, c'est une épreuve difficile, surtout quand tout s'accumule comme ça.

Encore désolée pour vous, je pense bien à toi.

je pense bien à toi moi aussi Dina .
Syli, je ne savais pas pour ton papa, je te souhaite plein de courage .

Normale que les angoisses reviennent, pensez toutes les deux que là ou ils sont maintenant ils sont bien, apaisés , sereins.
Je me souviens lorsque je travaillais en gériatrie de leur visage qui semblait esquisser un sourire parfois, l'air de nous dire:
"voilà c'est fini maintenant! Mais ne vous inquiété pas pour moi, je suis bien."

Malgré la douleur de la perte de quelqu'un qu'on aime de tous les reproches que l'on trouve à se faire,l'essentiel est pour moi, même si le chemin du deuil n'en reste pas plus facile, de savoir qu'ils n'ont plus à se battre qu'ils sont libérés de leurs souffrances, et ce quelque soit leur âge.

Un truc comme ça pour se détendre.

Moi le soir avant de me coucher (dans des périodes de boulversement) je vais au 2e chez moi dans la chambre d'invité, je prends une chaise que j'installe devant la fenêtre et je l'ouvre à pleine grandeur. Je m'habrille avec une couverture et je ferme mes yeux en me concentrant sur l'ai frais qui entre dans mes poumons et qui caresse mon visage. Je fais ça environ 15 minutes et ensuite je vais me coucher. Le lendemain quand les situations difficiles se présentent à moi, je me visualise devant ma fenêtre et calcule combien de temps il me reste avant de pouvoir y retourner. Ça me fait un bien fou.

J'espère que ça pourra te servir.

Courage

comment ne pas avoir des crises d'angoisses dans ces moments là ?
Je pense que c'est tout à fait normal et humain d'en avoir, et je suis de l'avis de syli pour le motilium y'a pas de mal à en prendre dans des moments pareil, en tout les cas je te souhaite beaucoup de courage.

Merci pour vos réponses, et bon courage pour les personnes également en deuil... :-/

Maintenant que c'est passé, je me sens un peu mieux, mais hier soir en rentrant chez moi, je me sentais vide, épuisée. Je n'ai pas refait de crise d'angoisse depuis dimanche, c'est une bonne chose.

Alors la chambre froide, nous n'y sommes finalement pas allés. Tout simplement parce qu'on a eu des échos, comme quoi le grand-père était méconnaissable.

Hier nous avions rdv chez les pompes funèbres à 14h15 pour la mise en bière. Mon homme y est allé, moi je n'ai pas pu... et je le regrette... car le grand-père était maquillé et semblait paisible, j'aurais bien aimé le voir finalement, sans forcément m'en approcher de trop...

L'église, ça a été dur. Déjà, on a poireauté 15 min car il n'y avait pas de porteurs pour le cercueil. C'est la famille qui a du le faire et j'ai trouvé ça inacceptable !!! C'est quand même plus "beau" (façon de parler) de voir des porteurs avec un cercueil sur l'épaule, que de voir des membres de la famille, déjà très chagrinés par ce décès, porter le cercueil à ras du sol tellement il était lourd (et puis mon beau-père, et l'oncle de Yann ont 60 ans quand même !!!!). Franchement, ça m'a choquée.

Ensuite, le prêtre... Très bien, très sympa, mais il est parti dans un discours sur la résurrection et sur la nécessité de continuer à vivre notre vie sans le papi... ça n'a pas plu à tout le monde, surtout pour les non-croyants qui ne croient pas en la résurrection. Moi j'ai trouvé qu'il avait raison dans ce discours, mais il avait une manière de parler qui m'a fait penser à Sarko, il criait dans le micro, faisait de grands gestes, et ça a duré plus de 10 min... C'est un peu dur de perdre quelqu'un et d'entendre dire que ce n'est qu'un passage vers la joie et la sérénité, blablabla...

Pour le départ de l'église, les porteurs étaient là... puis nous sommes partis au crematorium et je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à ça : nous sommes entrés dans une jolie salle bien éclairée, bien décorée, avec de la musique douce. Le cercueil était là, posé sur un petit chariot, nous pouvions aller le toucher, y poser des pétales de rose. Et nous étions tous assis en silence, devant le cercueil. C'est bête à dire mais c'est le moment que j'ai "préféré", déjà nous étions juste en famille (15), et j'ai trouvé ça beau, de voir le grand-père entouré de tous les gens qu'il aimait et qui l'aimaient.

Puis un Monsieur a ouvert deux grandes portes, et y a emmené le cercueil. Donc on ne voit absolument rien, on voit juste deux portes s'ouvrir sur un grand couloir et c'est tout.

Et nous sommes rentrés chez nous. Le plus dur a été la réaction de ma belle-mère, qui s'est occupé de son père jusqu'à son dernier souffle, et qui tenait bon jusque là... La pauvre a craqué à l'église et surtout au crematorium, elle ne supporte pas l'idée de l'incinération... :-(

Donc voilà, le plus dur reste à venir... le travail de deuil... Mais je me dis que mourir à 87 ans, c'est une chance que tout le monde n'a pas !

Je n'avais pas vu ce post je te presente toute mes condoléances.
Contente de voir quand meme que tu as géré niveau emeto.

Dina je suis heureuse de voir que tu ai su t'en sortir dans ce moment difficile, moi aussi je me suis sentie vidée lors des funérailles de ma grand mère il y a 2 semaines, mais maintenant ça va mieux, car le plus difficile est passé. En tout cas je te souhaite beaucoup de courage ainsi qu'à ta famille.