Mon plus beau défi : devenir médecin
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Mon plus beau défi : devenir médecin
Bonjour à tous
Il y a quelques années, j'avais posté quelques sujets sur ce forum et j'y venais régulièrement sans me manifester particulièrement.
Je suis en effet émétophobe depuis mes 4 ans, je suis passée par la case anorexie et dépression donc : psychologue, psychiatre, anxiolytiques, homéopathie, hypnose... avec des effets bénéfiques mais uniquement sur le cours terme. J'ai actuellement toujours des problèmes de poids et de crises d'angoisse.
Aujourd'hui, j'ai 18 ans, et depuis que je suis au CE1 j'ai un rêve très original pour une émétophobe : devenir médecin.
il faut d'abord que je vous explique que les plus violentes manifestations de ma phobie ont eu lieu à partir de la troisième jusqu'à la terminale : j'étais sans arrêt absente de cours, je paniquais dès que j'allais au lycée de peur d'attraper la gastro ou de déjà l'avoir et être malade sur place... Mes grands parents étaient souvent appelés pour venir me chercher dans le bureau des surveillants parce que je tombais dans les pommes soit parce que je ne mangeais rien le matin soit parce que j'avais tellement la trouille que pfiout ! mon cerveau se déconnectait !
Le bac approchant, j'ai commencé à culpabiliser : c'est bien beau de rater les cours comme ça (heureusement j'arrivais à maintenir une moyenne assez haute), mais comment allais-je faire en première année de médecine ? Il était juste hors de question que je rate un seul cours ou que la phobie me cloue au lit et m'empêche de réviser dans une année qui allait me demander 100% de mes capacités physiques et intellectuelles.
Les profs ne m'encourageaient pas spécialement dans cette voie. Leurs arguments ? J'avais les capacités intellectuelles mais pas psychologiques pour résister à une année aussi épuisante et stressante dans une ambiance de compétition où le moindre signe de faiblesse nous éjecte du peloton.
Mes parents, eux, étaient très fiers que je m'accroche malgré tout à cet unique métier qui m'intéresse, mon copain m'a dit d'oublier ce que disent les jaloux, et rentrée septembre 2012, je me suis retrouvée sur les bancs de l'amphi de la fac de médecine.
CROYEZ-MOI, je me suis éclatée. J'ai jamais autant adoré bosser. Pas une seule absence. Tous les jours le même rythme. Je ne prenais que mes dimanches pour me reposer avec mes amis et mon copain. Sans exagérer, pas une seule fois j'ai arrêté de travailler parce que j'avais peur de vomir ou de tomber malade. Pas une seule fois je n'ai pas voulu monter dans le bus parce que c'était la période des épidémies de gastro. J'arrêtais de bosser le soir vers 21h, et je passais le repas à raconter à mes parents tout ce qu'on faisait en amphi (très animé, chansons paillardes et tout le tralala ! ) et j'étais morte de rire. Heureuse. Pleinement heureuse.
Résultat : j'ai eu mon année du premier coup, sans redoubler. "Je suis passée bizuthe" comme on dit dans notre jargon (les redoublants sont les "carrés"). J'ai eu le sentiment d'être forte, plus forte que tout, plus forte que ma phobie qui me dicte sans arrêt de décamper devant un malade ou un bus ou n'importe quoi qui se rapproche de près ou de très très loin du vomi. La joie de me dire "tous ces profs qui essayaient de me décourager avant même que je me pointe dans cette faculté, je leur ai mis la misère ! et j'ai mis la misère à ma soit-disante "détresse psychologique". Et la joie d'annoncer à mes parents, mes grands-parents, mon copain, mes amis "ça y est, je suis enfin libre, je suis en deuxième année"
Comme prévu, j'ai du faire un stage de soins infirmiers cet été pour une première initiation à mon futur métier. J'ai vu les gens malades, j'ai vu des trucs dégueus, des gens vomir, mais le bonheur d'avoir le rôle de soulager, le plaisir d'apprendre toujours plus, ça, ça remplace n'importe quelle journée à se planquer dans son appartement pour éviter les épidémies de gastro.
Se sentir utile et parfaitement dans son élément malgré son inexpérience, c'est la plus belle des récompenses qui m'ait été donnée jusque là !
Aujourd'hui je suis donc en deuxième année de médecine, et je sais que je n'ai pas fini d'en voir, mais j'aime ce que je fais, j'aime l'hôpital, j'aime les gens, même s'ils sont malades et la plus belle des victoires sera dans 10 ans, quand j'obtiendrai enfin le titre de docteur en médecine.
Ce témoignage est là tout simplement pour appeler à énormément d'optimisme, tout est possible ! Car aussi étonnant que cela puisse paraître, médecine est ma plus belle thérapie...
Il y a quelques années, j'avais posté quelques sujets sur ce forum et j'y venais régulièrement sans me manifester particulièrement.
Je suis en effet émétophobe depuis mes 4 ans, je suis passée par la case anorexie et dépression donc : psychologue, psychiatre, anxiolytiques, homéopathie, hypnose... avec des effets bénéfiques mais uniquement sur le cours terme. J'ai actuellement toujours des problèmes de poids et de crises d'angoisse.
Aujourd'hui, j'ai 18 ans, et depuis que je suis au CE1 j'ai un rêve très original pour une émétophobe : devenir médecin.
il faut d'abord que je vous explique que les plus violentes manifestations de ma phobie ont eu lieu à partir de la troisième jusqu'à la terminale : j'étais sans arrêt absente de cours, je paniquais dès que j'allais au lycée de peur d'attraper la gastro ou de déjà l'avoir et être malade sur place... Mes grands parents étaient souvent appelés pour venir me chercher dans le bureau des surveillants parce que je tombais dans les pommes soit parce que je ne mangeais rien le matin soit parce que j'avais tellement la trouille que pfiout ! mon cerveau se déconnectait !
Le bac approchant, j'ai commencé à culpabiliser : c'est bien beau de rater les cours comme ça (heureusement j'arrivais à maintenir une moyenne assez haute), mais comment allais-je faire en première année de médecine ? Il était juste hors de question que je rate un seul cours ou que la phobie me cloue au lit et m'empêche de réviser dans une année qui allait me demander 100% de mes capacités physiques et intellectuelles.
Les profs ne m'encourageaient pas spécialement dans cette voie. Leurs arguments ? J'avais les capacités intellectuelles mais pas psychologiques pour résister à une année aussi épuisante et stressante dans une ambiance de compétition où le moindre signe de faiblesse nous éjecte du peloton.
Mes parents, eux, étaient très fiers que je m'accroche malgré tout à cet unique métier qui m'intéresse, mon copain m'a dit d'oublier ce que disent les jaloux, et rentrée septembre 2012, je me suis retrouvée sur les bancs de l'amphi de la fac de médecine.
CROYEZ-MOI, je me suis éclatée. J'ai jamais autant adoré bosser. Pas une seule absence. Tous les jours le même rythme. Je ne prenais que mes dimanches pour me reposer avec mes amis et mon copain. Sans exagérer, pas une seule fois j'ai arrêté de travailler parce que j'avais peur de vomir ou de tomber malade. Pas une seule fois je n'ai pas voulu monter dans le bus parce que c'était la période des épidémies de gastro. J'arrêtais de bosser le soir vers 21h, et je passais le repas à raconter à mes parents tout ce qu'on faisait en amphi (très animé, chansons paillardes et tout le tralala ! ) et j'étais morte de rire. Heureuse. Pleinement heureuse.
Résultat : j'ai eu mon année du premier coup, sans redoubler. "Je suis passée bizuthe" comme on dit dans notre jargon (les redoublants sont les "carrés"). J'ai eu le sentiment d'être forte, plus forte que tout, plus forte que ma phobie qui me dicte sans arrêt de décamper devant un malade ou un bus ou n'importe quoi qui se rapproche de près ou de très très loin du vomi. La joie de me dire "tous ces profs qui essayaient de me décourager avant même que je me pointe dans cette faculté, je leur ai mis la misère ! et j'ai mis la misère à ma soit-disante "détresse psychologique". Et la joie d'annoncer à mes parents, mes grands-parents, mon copain, mes amis "ça y est, je suis enfin libre, je suis en deuxième année"
Comme prévu, j'ai du faire un stage de soins infirmiers cet été pour une première initiation à mon futur métier. J'ai vu les gens malades, j'ai vu des trucs dégueus, des gens vomir, mais le bonheur d'avoir le rôle de soulager, le plaisir d'apprendre toujours plus, ça, ça remplace n'importe quelle journée à se planquer dans son appartement pour éviter les épidémies de gastro.
Se sentir utile et parfaitement dans son élément malgré son inexpérience, c'est la plus belle des récompenses qui m'ait été donnée jusque là !
Aujourd'hui je suis donc en deuxième année de médecine, et je sais que je n'ai pas fini d'en voir, mais j'aime ce que je fais, j'aime l'hôpital, j'aime les gens, même s'ils sont malades et la plus belle des victoires sera dans 10 ans, quand j'obtiendrai enfin le titre de docteur en médecine.
Ce témoignage est là tout simplement pour appeler à énormément d'optimisme, tout est possible ! Car aussi étonnant que cela puisse paraître, médecine est ma plus belle thérapie...
Clem_22- Eméto de Cristal
-
Nombre de messages : 60
Date d'inscription : 11/01/2010
Re: Mon plus beau défi : devenir médecin
Bonjour Clem 22,
Je n'ai qu'un seul mot à te dire : BRAVO
C'est une très belle leçon de courage, de ténacité et de travail monstrueux que tu nous enseignes la.
Grâce à ta persévérance, tu vas réaliser ton rêve de devenir médecin, j'en suis sure !
As tu déjà en tête une spécialité qui te plait plus ?
En tout cas, encore bravo et accroche toi, tu tiens le bon bout
Bonne continuation et au plaisir de lire de tes nouvelles
Je n'ai qu'un seul mot à te dire : BRAVO
C'est une très belle leçon de courage, de ténacité et de travail monstrueux que tu nous enseignes la.
Grâce à ta persévérance, tu vas réaliser ton rêve de devenir médecin, j'en suis sure !
As tu déjà en tête une spécialité qui te plait plus ?
En tout cas, encore bravo et accroche toi, tu tiens le bon bout
Bonne continuation et au plaisir de lire de tes nouvelles
pampa- Admin
-
Nombre de messages : 2800
Age : 40
Localisation : dans le désert
Date d'inscription : 19/05/2008
Re: Mon plus beau défi : devenir médecin
Bonjour Pampa,
Et tout d'abord merci !
La gynécologie obstétrique est la spécialité qui m'intéresse depuis le CE1 mais la médecine générale ou interne me tentent bien aussi !
J'espère pouvoir transmettre du courage aux autres membres du forum, il faut croire en soi même quand on est phobique !
Et tout d'abord merci !
La gynécologie obstétrique est la spécialité qui m'intéresse depuis le CE1 mais la médecine générale ou interne me tentent bien aussi !
J'espère pouvoir transmettre du courage aux autres membres du forum, il faut croire en soi même quand on est phobique !
Clem_22- Eméto de Cristal
-
Nombre de messages : 60
Date d'inscription : 11/01/2010
Re: Mon plus beau défi : devenir médecin
Bonjour Clem22,
Le seul mot qui m'est venu en tête à la lecture de ton post c'est wow! Tu es un modèle à suivre!! Continue et laisse-nous des nouvelles de ton cheminement. C'est inspirant et encourageant! Et ce que je trouve bien c'est que tu feras sûrement un excellent médecin grâce à ton expérience personnelle.
Continue!!
Le seul mot qui m'est venu en tête à la lecture de ton post c'est wow! Tu es un modèle à suivre!! Continue et laisse-nous des nouvelles de ton cheminement. C'est inspirant et encourageant! Et ce que je trouve bien c'est que tu feras sûrement un excellent médecin grâce à ton expérience personnelle.
Continue!!
Annie1975- Eméto de Vermeil
-
Nombre de messages : 297
Age : 48
Localisation : Canada
Date d'inscription : 20/03/2012
Re: Mon plus beau défi : devenir médecin
Moi aussi je te dis un gros BRAVO!
Tu as bien fait de tenir tête à tous ces gens qui tente de te faire changer d'idée. Parce que moi je crois que lorsque nous avons une passion, nous pouvons surmonter des montagnes. Moi j'avais été attirée par la médecine pendant un temps mais c'était encore à l'époque de la naïveté et donc je me voyais davantage dans un cabinet de pédiatrie plutôt que dans les hôpitaux.
Maintenant, les médecins j'ai de moins en moins confiance en eux mais c'est parce que ma mère a toujours été un cobaye et qu'elle s'est retrouvée avec des médecins peu sympathiques. Alors que toi, tu as vécu des choses difficiles eh bien tu auras certainement cette humanité que certains médecins semblent avoir perdu! Courage pour la suite!
Tu as bien fait de tenir tête à tous ces gens qui tente de te faire changer d'idée. Parce que moi je crois que lorsque nous avons une passion, nous pouvons surmonter des montagnes. Moi j'avais été attirée par la médecine pendant un temps mais c'était encore à l'époque de la naïveté et donc je me voyais davantage dans un cabinet de pédiatrie plutôt que dans les hôpitaux.
Maintenant, les médecins j'ai de moins en moins confiance en eux mais c'est parce que ma mère a toujours été un cobaye et qu'elle s'est retrouvée avec des médecins peu sympathiques. Alors que toi, tu as vécu des choses difficiles eh bien tu auras certainement cette humanité que certains médecins semblent avoir perdu! Courage pour la suite!
ana33- Eméto de Diamant
-
Nombre de messages : 1808
Age : 35
Localisation : Québec/Canada
Date d'inscription : 24/02/2009
Re: Mon plus beau défi : devenir médecin
Exactement, la passion anime carrément le courage !
C'est la vie à l'hôpital qui m'a toujours attirée dans la médecine, c'est dingue quand j'y pense ! La relation avec le patient passe aussi en premier pour moi, je suis toujours touchée lors de mes stages comme certains patients peuvent nous faire confiance au point de nous raconter des détails très intimes de leur vie, leur peur de la mort, de la douleur, un deuil... ou même une histoire très rigolote
Mais j'appréhende une situation : le jour où je me retrouve face à un patient émétophobe... ?
Déjà en salle de réveil une jeune fille a fait une crise de claustrophobie, elle hurlait et pleurait, essayait de se débattre, je ne savais plus quoi faire entre les médecins et infirmières qui me disaient "Il faut qu'elle se calme rapidement" et moi qui voulais répondre "oui... mais elle a PEUR...!!" Finalement, une infirmière est venue pour la prendre dans ses bras et l'aider à reprendre son souffle (elle pratiquait l'hypnose).
Alors dès que je le peux, je me lance dans une formation à l'hypnose pour la prise en charge de la douleur et de l'appréhension des patients !
C'est la vie à l'hôpital qui m'a toujours attirée dans la médecine, c'est dingue quand j'y pense ! La relation avec le patient passe aussi en premier pour moi, je suis toujours touchée lors de mes stages comme certains patients peuvent nous faire confiance au point de nous raconter des détails très intimes de leur vie, leur peur de la mort, de la douleur, un deuil... ou même une histoire très rigolote
Mais j'appréhende une situation : le jour où je me retrouve face à un patient émétophobe... ?
Déjà en salle de réveil une jeune fille a fait une crise de claustrophobie, elle hurlait et pleurait, essayait de se débattre, je ne savais plus quoi faire entre les médecins et infirmières qui me disaient "Il faut qu'elle se calme rapidement" et moi qui voulais répondre "oui... mais elle a PEUR...!!" Finalement, une infirmière est venue pour la prendre dans ses bras et l'aider à reprendre son souffle (elle pratiquait l'hypnose).
Alors dès que je le peux, je me lance dans une formation à l'hypnose pour la prise en charge de la douleur et de l'appréhension des patients !
Clem_22- Eméto de Cristal
-
Nombre de messages : 60
Date d'inscription : 11/01/2010
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