Emétophobie
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Le contrôle qui est en train de foutre le camp...

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Le contrôle qui est en train de foutre le camp... Empty Le contrôle qui est en train de foutre le camp...

Message  anniec Lun 21 Sep 2015 - 3:48

Bonjour à tous,
J'ai ressenti le besoin récemment de faire quelques recherches sur l'émétophobie et c'est en googlant que je suis tombée sur ce forum. J'ai en ressenti le besoin car depuis quelques semaines, mon émétophobie est revenue. Pas en force. Doucement, mais sûrement. Je profiterai de ce post pour vous raconter un peu mon histoire et les raisons qui m'amènent sur le site, en espérant que d'autres soient passés par un parcours similaire, parce qu'après tout, ce qu'on recherche dans la vie, c'est à se faire comprendre, pas vrai?

Je me présente: Je m'appelle Annie, j'ai 27 ans et je suis québécoise. Je vis présentement un stress constant.

Résumons:

22 août: Malaise vagal avec perte de connaissance en plein supermarché, suite à un choc physique
24 août: Pose de stérilet (aïe!)
25 août: Aura visuelle sans migraine au travail (perte de vue partielle d'un oeil et kaléidoscopes dans l'autre)
27 août au 7 septembre: Voyage outre-atlantique en France
8 septembre: Mon anniversaire et rentrée scolaire universitaire, la première en deux ans.

En fait, mes crises d'angoisses ont repris le dessus lorsque j'étais en France. Vers la fin de notre séjour, mon conjoint (qui lui est français) et moi sont allés nous balader dans le coin de Nice. Ça faisait près de deux semaines que toutes mes petites habitudes de vie étaient chamboulées et c'est à Nice, en plein resto que l'angoisse a eu raison de moi. J'ai fait trois crises de paniques. Je me suis levée de mon siège à chaque, juste pour me précipiter aux toilettes, de peur d'être malade. C'est que voyez-vous, j'étais sortie de ma zone de confort en faisant ce voyage. Pas le temps de boire mon café tranquille et pas d'internet pour lire le journal en même temps et surtout, pas le temps de faire mon petit caca matinal (ouais, désolée pour les détails). De plus, je culpabilisais à mort, car peu importe où on allait, je n'arrivais jamais à finir mon assiette. À cause du décalage et du stress, j'avais souvent l'estomac noué et du coup, on me le faisait souvent remarquer.

Mon angoisse était sous contrôle depuis longtemps. À l'âge de 18 ans, j'ai eu un breakdown complet après qu'une épidémie de gastro ait envahi le supermaché où je travaillais. Je n'ai rien attrapé mais j'ai tellement angoissé que j'ai fait ma première (et ma plus grosse à ce jour) crise de panique. Peu après, j'ai quitté mon emploi, abandonné le CÉGEP (équivalent de la prépa), suis restée enfermée chez moi et perdu 20 livres (12-14 kilos). J'ai consulté un médecin à l'urgence de l'hôpital qui m'a prescrit des antidépresseurs (paroxétine, 20mg) et des ativan. Tout ce que j'avais à faire par la suite c'était de téléphoner à mon médecin de famille pour renouveler ma prescription une fois par an. Ouaip... la beauté du système de santé canadien, c'est ça. Enfin bref. Je suis restée sur les anti-dépresseurs jusqu'à 25 ans, jour où je me suis tannée et je me sentais stable. Plus de crises de panique, rien pour m'angoisser vraiment. Je n'avais plus peur de vomir ou de me retrouver dans n'importe quelle situation où il y avait du vomi. J'ai arrêté progressivement et tout a bien été par la suite. J'ai pris une routine et je gardais tout sous contrôle. Je mangeais ce que je voulais, sortais quand je voulais, buvais, fumais, allais au cinéma, en soirée, bref, pas de problèmes...

Et il y a eu tous ces événements que je vous ai énumérés plus tout. Et cet événement à Nice. Quelque chose s'est brisé en moi. Du coup, les pensées obsessionnelles reviennent de plus en plus et j'ai la trouille qu'elles reprennent le dessus comme lorsque j'avais 18 ans. Pourtant, quand je fais une crise et que j'ai des nausées, je suis CONSCIENTE du fait que c'est dans ma tête. Et je vais à mes cours quand même. Je panique pendant un cours et je me dis "Calme-toi, ça va passer. Au pire, tu partiras à la pause." Et à la pause, je me dis "Non, tu ne partiras pas. Si tu commences à faire de l'évitement maintenant, tu vas toujours le faire". J'assiste donc à TOUS mes cours, sans exception. Pour l'instant, c'est sous contrôle.
Et j'essaie de garder le contrôle. Mais ce qui me fout vraiment la trouille dans tout ça, c'est de perdre le contrôle malgré moi.

Pour tout vous avouer, je sais pas vers qui me tourner. Voyez-vous, les thérapies et les thérapeutes/psychologues, ça coûte de l'argent. Au Québec, les psychologues font partie du privé. Pas d'argent pour t'en payer un? Inscris-toi sur une liste d'attente au Centre de Santé et Services Sociaux, attends 1 an ou 2 et prends celui qu'on te donne. J'ai un régime d'assurances privé avec l'Université, mais celui-ci ne paye que l'équivalent de deux séances. Mes parents sont blindés mais j'ai beaucoup trop d'orgueil pour demander de l'aide.

Bref, mon émétophobie, directement reliée à mes crises d'angoisses est en train de reprendre le dessus, tranquillement, et je ne sais pas quoi faire.

Merci à ceux qui m'ont lue jusqu'au bout... et désolée pour le long texte!
anniec
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Message  FiLou Mer 23 Sep 2015 - 13:27

Salut Annie et bienvenue Smile

Mon histoire n'es pas similaire. J'ai 29 ans et mon emetophobie est arrivée sur une nuit il y a un peu plus de 8 ans. Au début je ne comprenais pas pourquoi j'étais subitement devenu incapable de manger ou meme me brosser les dents sans avoir des nausées ... J'ai connu ma 1ère crise d'angoisse en janvier 2007 pendant mes examens. On m'a mis sous anxiolytiques. Mon médecin me disait apres les examens ça irai mieux. J'en doutais, les examens m'ont jamais stressé ... Effectivement, arrivé fin janvier j'avais deja perdu pas mal de poids. Et en février et mars j'ai passé un tas d'examen médical ... Rien ! Donc psy en avril. Où je ne faisais plus que 42kg .. Contre 58 en janvier ! Antidépresseurs et j'en passe.
C'est peut-être une impression mais tu dis que ta phobie était gerable pendant que tu étais sous paroxetine non ? Perso tout le temps où j'ai été sous antidépresseurs j'ai pu vivre presque normalement. Je l'ai arrêté et repris plusieurs fois. Jusqu'à avril 2014 ou j'ai dit bah y a plus besoin ... Résultat rechute début septembre que j'ai nié et qui s'est installée. Décembre un nouvel antidépresseur qui a fait pire que bien. J'allais un peu mieux dans ma tête mais pas physiquement c'était l'horreur. Donc je l'ai arrêté en avril 2015 et je l'ai payé jusqu'en juin. J'ai attendu jusqu'en août ici pour en prendre un autre. Mon médecin m'a prescrit paroxetine que je prends depuis le 15 août. Commencer à 10 et voilà arriver à 20mg comme prévu depuis quelque jour. C'est vrai je suis deja moins anxieux et j'arrive à reprendre le volant, moi qui aime tant conduire. Mais depuis juillet j'ai plus de travaille. Et là je ne me
Sens pas apte à travailler si je trouvais ! En gros meme dans une zone de confort je n'ai pas de moment d'inconscience Sad je me demande encore combien de temps avant que ce médoc fasse son effet ... Pcq je suis à bout. Mais bon il me semble que pour toi comme pour moi on a ete "tranquille" en endormant la phobie avec ces médocs .. ? ...
J'ai été suivis par un psychiatre 2 ans. Puis par un autre presque 5 ans. Et au final je ne sais rien de plus sur ma phobie. J'ai vu des psy, et un tas d'autres personnes sans grand efficacité ... Là je vois un thérapeute pour de l'hypnose. J'ai déjà fait qq séance d'hypnose fin d'été 2014 et c'est depuis lors que j'ai rechute je pense. Pour moi il faut que je trouve l'origine de cette saloperie qui est sûrement refoulee quelque part dans mon inconscient.... Un peu comme ma expliqué le thérapeute la phobie est un mur humide de la maison. Les médocs mettent une couche sur ce mur pour cacher la misère. Mais il faut creuser les fondations pour trouver l'origine de lhumidité afin de travailler dessus pour ne plus la voir revenir ...
En tout cas je ne vivrai pas le reste de ma vie sous médocs en étant "bien" en général mais tjrs avec un fond d'appréhension et de crise d'angoisses !
Personnellement je te conseil d'en discuter avec tes parents qu'ils puissent t'aider. Tu n'as aucune honte à avoir par rapport à cette phobie.
Bon courage à toi.
Flo

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