Debarquée au milieu de l'Arctique a cause de mes angoisses !

Bonjour a toutes et a tous,

Il y a quelques mois, j’avais expliqué sur ce forum que j’allais partir en mission sur un brise-glace en Arctique et que ca m’angoissait énormément.
Aujourd’hui, je viens de me faire débarquer du bateau, seulement au quart de mon voyage à cause de mes angoisses. J’aurais aimé vous apporter un témoignage positif et encourageant pour tous les emetophobes qui tentent de surmonter leurs angoisses, mais aujourd’hui j’ai besoin de vos conseils car j’ai perdu fortement confiance.
En fait, j’ai tellement angoissé que j’en ai attrapé le mal de mer. J’avais une gastrite en arrivant sur le bateau, ce qui m’a soulevé le coeur a la moindre vague. Heureusement, vos précieux conseils m’ont aidé a surmonter mes nausées (manger, respire des huiles essentielles de menthe, etc.) Je voulais faire un tour en hélicoptère pour échapper a la mer quelques temps mais ca a été une rude épreuve pour mon estomac! Enfin, je suis contente de l’avoir fait malgré mon stress. On a du faire un exercice d’évacuation qui m’a terriblement angoissée: celui de se mettre a 50 dans un canot de sauvetage FERME avec l’avertissement que ca pouvait se transformer en boite a vomi en moins de deux une fois sur l’eau… Bref, l’expérience parfaite pour la claustro-éméto que je suis !! L’équipage me surveillait de près et, au vu de mon stress alors même que la mer était calme, ils m’ont proposé de me débarquer a Resolute (ou je suis en ce moment) et de me rapatrier en avion dans le sud afin de m’éviter les angoisses de la haute mer jusque Québec. En mon fort intérieur, je voulais continuer afin d’affronter mes peurs, mais j’ai accepté leur proposition car je me savais incapable de gérer mes angoisses.
Aller dans l’Arctique était mon rêve et ces missions font partie de mon doctorat. Si je ne peux plus être envoyée sur le navire, cela mettra fin à mes projets, ce que j’ai énormément de mal a accepter. J’ai toujours tenu bon et me suis battue pour y arriver. Je rêve depuis des années d’aller dans les régions polaires tout en sachant que les traversées en bateau seraient dures. Je ne parviens pas à admettre que ma phobie est plus forte et qu’elle aura finalement eu raison de moi. Jusqu’ici j’étais arrivée a ne pas restreindre mes activités mais ca me fait un grand coup sur le moral de me savoir obligée d’abandonner mes rêves auquels je me suis tant accrochée. Je le vis comme un échec total; il s’agit la d’une de mes plus grosses déceptions… Car j’aimais ce bateau et j’aimais la vie a bord (c’était spacieux, confortable et propre comme a l’hôtel et on mangeait super bien !), mais je suis juste incapable de contrôler ce foutu stress! J’ai fait de la sophrologie il y a quelques années et j’ai suivi une thérapie. J’ai aussi été voir une comportementaliste mais je n’ai jamais pu trouver la personne adéquate pour m’aider a gérer mes angoisses. Je suis désespérée, si vous avez des suggestions, conseils ou témoignages, surtout n’hésitez pas…

Merci a ceux qui auront lu ce message ☺

Est ce que tu as la chance de retourner sur le bateau bientôt si tu veux? Ou bien c'est complètement terminé? Tu le dis toi même, C'est ton rêve!!! Tu as toujours voulu faire ça et maintenant tu laisserais une chose qui n'est que dans ta tête te laisser passer à autre chose?

Si tu as la chance de retourner sur le bateau, soigne ta gastrite et retournes-y tu ne le regretteras pas c'est certain! Dis toi qu'on a rarement la chance de réaliser nos rêves et que en ce moment tu l'as et tu t'apprêtes à y renoncer?

D' accord avec le post précédent ...!
Combien de temps le bateau reste-t'il à quai?
Si tu as le temps de réfléchir encore quelques jours, fais-le, ne laisse pas ton reve s échapper ainsi...

Wahou!! Déjà moi si ca peut te déculpabiliser un peu, je t'avouerais que je te trouve déjà très mais très très courageuse!!! Il est vrai que si on m'avais dit aujourd'hui que j'allais être enfermé dans une boite à vomi, je ne serait pas allé plus loin, tout comme toi!!

Tu as éviter ce passage, mais si tu peux, retourne réaliser ton rêve!!! on a qu'une vie et c'est dommage de laisser la phobie et l'angoisse tout gâcher...

Bien à toi

J avais suivi tes posts sur cette expérience je t'avais même dit que moi aussi je faisait du bateau malgré ma phobie et que cette été je suis partit deux semaines en mer avec une traversée de 30 heures traversée de la manche j ai pris des médicaments 'mer calme' qui font dormir le seul problème mais il y en a d'autres mieux je pense donc tu peux faire face a ce problème il faut te lancer , les médicaments peuvent t aider contre le mal de mer ça peut peut être te rassure d'en prendre le temps de ton voyage sachant que grâce a eux tu ne serra pas malade? combien de temps dure cette traverse ?
J ai bien l'impression que tu joue ton avenir ne pense plus a cette phobie pourrie qui ne doit pas te gâcher la vie et fonce !

Merci a tous pour vos encouragements !

C’est sur que je reste très frustrée d’avoir du faire demi tour en plein milieu de mission… Malheureusement, le bateau est déjà bien loin de la ou je suis (Le navire n’est jamais a quai, il avance en permanence car il coute très cher a la journée), et demain je retourne dans le sud en avion ☹ Lorsque l’infirmier m’a fait la proposition de me débarquer, je devais prendre une décision tout de suite, et stressée comme j’étais j’ai pensé qu’il valait mieux que je rentre en avion. J’aimerais y retourner mais pour cela, il faudrait que je soigne définitivement ma phobie, car la mer est vraiment une situation extrême. Vous savez comme moi que c’est le plus grand challenge pour une emetophobe, et cela fait des années que j’essaye d’en venir à bout ! Ce n’est pas quelque chose que je pourrai régler pour la prochaine saison : s Et tant que je serai anxieuse, on ne m’enverra plus en mer. A vrai dire, j’étais déjà stressée quand j’ai pris ma décision d’aller en mer mais j’espérais pouvoir le cacher et me gaver de anxiolytiques pendant les jours de haute mer lors du retour. Je n’avais pas prévu d’être secouée des le début du voyage… Pour les médicaments, j’avais mis un patch de scopolamine la veille de mon départ et ca m’avait rendu totalement dans le gaz ! J’avais quasiment le mal de mer sur terre, faut pas demander ! Donc, je ne compte plus utiliser ces patches à l’avenir. Je me suis rendue à l’évidence que si je voulais revenir en mer, il me fallait accepter le fait de vomir. Tant que j’angoisse à l’idée d’être malade, ca n’ira pas. Et dans mon état actuel, j’ai réalise que ce serait catastrophique si je venais a vomir car je n’avalerais plus rien du tout, et ce serait l’évacuation forcée… C’est pour prévenir ca que le capitaine m’a convaincue de descendre a Resolute, car il voulait a tout prix éviter ca.

Si je voulais revenir avant d’avoir réglé ma phobie, il me faudrait être sous anxiolytique tout le trajet, et je trouve ca vraiment dommage car la mer est une expérience merveilleuse. C’est pour ca que je m’y sens bien aussi. Je ne veux pas avoir a me “droguer” pour la supporter :S

Ca me déçoit beaucoup et je me sens perdue, mais heureusement, j’ai une autre option de carrière, une vie plus simple sans grande aventure dans le nord mais dans un cadre très agréable et épanouissant (les Rocheuses Canadiennes). Peut-être que l’Arctique ce n’était juste pas pour moi ? Je me sens beaucoup plus a l’aise sur les glaciers a quelques heures de route seulement de chez moi…

A ma place, est-ce que vous vous accrocheriez a ce rêve qui vous guide depuis votre enfance ou accepteriez-vous la remise en question de vos limites et la possibilité de réorienter vos projets ?

Encore merci pour vos commentaires, cela m’aide beaucoup d’avoir des opinions diverses et ca me donne de quoi réfléchir ☺

Tu a raison c est mieux de pouvoir vivre a fond l aventure et peut etre que sous anxiolytique ça te gâcherai tout après moi j'ai entendu parle de médicament contre le mal de mer qui ne te rende pas dans le gaz mais tu a surement raison sur le fait que d'accepter de vomir et la meilleure solution pour ton expérience ,
Est ce que tu si tu abandonne plus tard tu aura l'occasion de recommencer ceci ??
Si oui et si j étais toi je pense peut être que je me réorienterai vers autres choses pour revenir plus forte et en pleine forme psychologique vers mon rêve.
Si tu ne peux pas maintenant ça sert a rien de te forcer ça serra plus du coup une bonne expérience ....
En tout cas je suis contente d avoir de tes nouvelles même si ça c'est pas passe comme tu voulais ... ce que tu as fait et déjà super courageux pour une emetophobe et je pense que tu as quand même pleins de souvenirs
je suis sur qu un jour si ce reve te tiens depuis ton enfance tu l'accomplira

Bonjour Miss

On dit en boucle tout le temps qu'il faut se donner des défis pour passer "au dessus" de la phobie, mais là, je pense que tu es d'accord pour dire que tu as visé trop haut d'un coup ... Donc évidemment grosse déception MAIS ne baisse pas les bras !

Si tu as l'opportunité de repartir l'an prochain, fonce ! Et attendant, fais toi des petits défis au jour le jour, qui te préparent à ce big truc !

Je n'ai pas trop l'idée de ce qu'ils pourraient être (même pas je peux imaginer faire un truc pareil lol, donc je ne sais pas à quoi s'attendre), mais il faut y aller graduellement, et puis je suis sûre que ça sera possible !

Remets toi bien !

Coucou miss!

Ne sois pas déçue...Tu as fait quelque chose d'énorme pour une éméto.
Ayant fait beaucoup de bateau et ayant eu le vrai bon mal de mer pendant 6h non stop, je sais à quel point c'est difficile!

C'est déjà merveilleux tout ce que tu as ou voir & traversé ... Il ne faut surtout pas abandoner si c'est TA passion, envoie chier la phobie !! Et même si c'est dur persévère ... N'abandonne pas en si bon chemin, c'est déjà extraordinaire !!

Bravo c'est déjà très fort ce que tu as fais!! Ne regrette pas ta décision, c'est qu'au fond tu n'étais pas tout à fait prête à vaincre cette phobie.. Mais au moins tu as fais un bout du chemin qui t'attends, et si c'est ton rêve, ton envie dépassera ta peur !! Faut que tu penses à ce que tu peux vivre avec cette expérience (qui au passage, m'attire beaucoup les voyages et notamment dans l'antarctique.. ça doit être vraiment quelque choses d'exceptionnel !!).
Fais comme te conseille Christel, Lance toi quelques défis avant de reprendre cette aventure.. Mais il faut que tu le fasses et tu le feras j'en suis sûre

Je pense également que tu as déjà fait un énorme bout de chemin... mais que tu as peut être visé trop haut, trop vite. Maintenant, tu as bien cerné le problème, il te faut apprendre à gérer ton stress. Personnellement, je pratique le yoga et c'est ce qui m'a sauvé. Fini les angoisses et les crises nocturnes, l'eczéma, les pensées irrationnelles, etc. Tu dois trouver ta propre voie pour gérer; yoga, sport, méditation, arts, tai chi... Peu importe. Une fois trouvé, je te suggère de persévérer et d'être disciplinée. Vivre sans stress (ou bien vivre avec le stress devrais-je dire), ça s'apprend, mais prend un peu de temps! Tu pourras utiliser cette gestion dans toutes les situations stressantes de ta vie, qu'elles soient liées à la phobie ou non.

Je trouve que c'est géniale ce que tu as fais!! Peu d'éméto (et même non éméto, enfin je pense) aurait pu faire sa.
Tu as été hyper, hyper, hyper courageuse! Peut-être que tu pourrais retenté ce voyage quand tu seras évidement guérir? Car une phobie, ce n'est pas pour toute la vie!

Bonsoir,

j'ai lu avec attention ton témoignage, et j'ai vraiment ressenti de l'empathie pour toi au moment précis de cette lecture. En début d'année j'ai dû personnellement assister à une conférence de presse pour une console de jeu vidéo en tant que journaliste spécialisé, et c'était la première fois que je prenais l'avion, et la première fois que je voyageais seul dans un pays étranger.

Pour ma part j'ai "tenu" le choc tout en essayant de ne pas me faire remarquer, mais je crois que ça a été l'épreuve professionnelle la plus éprouvante pour moi jusqu'alors.

Tout est un concours de circonstances "qui font que" parfois, ça passe ou ça casse. Dans l'avion j'ai ressenti la peur de vomir comme jamais je ne l'avais ressenti, j'écrivais des choses incompréhensibles sur mon bloc-notes, mais c'est passé.

Si ton rêve est d'un jour te retrouver sur ces fameux morceaux de glaces, tu y arriveras. Et tu sais, je suis certain que tu ne regretteras pas de ne pas y avoir été cette fois-ci. Imagine une seconde, tu te serai retrouvé au milieu de ton rêve, et il y a fort à parier que ton moment d'extase eût été brouillé par ta fixation sur le voyage en lui-même.

Ce retour sonne certainement en toi comme une immense déception, mais tu verras qu'avec le temps, cette expérience infructueuse te mettra en colère contre notre phobie. Et être en colère après elle, c'est déjà la subir un peu moins.

Les gens qui veulent réaliser leurs rêves, ils le peuvent, mais parfois, même si près du but, et bah c'est pas le moment !

Tu dis que c'est ton rêve et j'espère sincèrement que tu viendras à bout de ta phobie pour pouvoir retourner en mer.

Cependant, je suis d'avis que nous avons tous nos limites. Personnellement, je sais que la phobie, même si elle est souvent reléguée très loin dans l'ordre de mes pensées, sera toujours un peu "là". Peut-être que je suis en partie défaitiste, je ne sais pas. Mais je sais qu'il y a certaines choses que je ne pourrais pas faire et cela me rendrait malheureuse de tenter sans cesse le coup sans en venir à bout. Je préfère me concentrer sur les batailles que j'ai déjà remportées puisqu'elles me permettent d'avoir une vie tout à fait normale. J'ai souvent rêvé de voyager comme une aventurière, mais maintenant je sais que ce sera pas ma vie. Et que si je tentais, je serais toujours stressée et qu'au final, ça n'irait pas.

Il s'agit bien sûr de moi. Ta situation est encore différente de la mienne, puisque tu as consacré jusqu'ici tous tes efforts pour vivre cette vie. Je crois quand même que tu as été très courageuse en tentant le coup et cela te servira peut-être à connaître tes limites.

Rien à voir avec la phobie, mais j'ai eu le rêve, un jour, de devenir journaliste. J'ai décidé d'entreprendre des études universitaire en journalisme afin d'atteindre mon but. Malheureusement, je me suis rendue compte que ce n'était pas un boulot pour moi. Plus ça allait et plus je me rendais compte que ces études me rendaient malheureuse. Il m'a fallu un certain temps pour accepter la "défaite". Je ne pouvais concevoir d'abandonner un projet. Je me sentais nulle, inintelligente, lâcheuse. Finalement, avec le recul, je sais qu'il ne s'agissait pas du tout d'une défaite, mais plutôt d'une maturité de ma part. Savoir ce qui ne nous convient pas est une forme de sagesse. Il ne sert à rien de se rendre malheureux sous le seul prétexte que nous ne voulons pas avoir l'air de lâches aux yeux d'autrui. Je pense que tu comprends un peu ce principe, puisque tu as accepté de descendre du bateau et de le laisser partir sans toi.

Aujourd'hui, je suis fière d'avoir fait mon année d'étude en journalisme et je ne considère pas cette année comme du temps perdu. Si je ne l'avais jamais entreprise, j'aurais toujours eu un regret, à savoir que p-ê que le journalisme aurait été ma voie. En ayant testé cette voie, je me connais mieux en tant qu'individu. Et je crois que la connaissance de soi est une des clefs du bonheur.

J'espère que mon témoignage saura t'éclairer un tout petit peu.

tous les précédents sont tellement justes et vrais...!

ne sois pas déçue de toi-même; si tu peux le refaire dans 1 an, 2 ans, ou dès que tu t'en sentiras définitivement prête, dans ce cas, lance-toi à ce moment.

Tu sais, je t'admire beaucoup déjà d'avoir réussi à franchir le cap, à monter sur ce bateau..!
J'avais l'occasion fin septembre de prendre un bateau pour traverser la méditerrannée... et aller jusqu'en Corse. Mais je m'en suis sentie incapable (aussi pour divers évènements personnels qui sont survenus en même temps et qui m'ont beaucoup perturbée)... et j'ai refusé ce voyage de formation...
Je sais au fond de moi que, si je n'avais pas eu peur de la mer durant 12h, j'aurai probablement malgré tout pris ce bateau, car j'adore les voyages.

Bizzzzzz
et courage

pardon: "tous les précédents "posts""

Tu faisais un doctorat en quoi exactement ?

Moi je te dis BRAVO
Ben oui quand même , tu avais déjà MEGA peur avant de partir et tu es quand même partie . Tu as quand même décidé de relever le défi ( et quel défi , il était de taille celui là ! ) et rien que pour ça j'te tire mon chapeau !

Tu sais ce qu'on dit : nos échecs et nos erreurs nous rendent plus fort (ou un truc comme ça) , et bien je pense que cet adage est exactement pour toi .

Rien n'est perdu , tout est à refaire !
Et si l'année prochaine tu décide t'y retourner , cette fois ce sera la bonne !
Tu sera plus forte car plus "préparée" , moins dans l'inconnu

Allez , reprend confiance , tu peux crois moi

Encore une fois, merci a tous pour vos messages d’encouragement !

Je suis contente de vous avoir confié mon histoire parce que les avis que j’ai généralement proviennent de personnes ne pouvant pas comprendre a quel point le facteur phobie est important dans ce genre d’expérience. Et c’est vrai que, comme la plupart de vous l’ont relevé, c’est déjà un immense pas que J’ai fait d’y aller sur ce bateau.

J’ai parlé avec mon superviseur et je lui ai dit que j’allais arrêter mon projet car il est essentiellement basé sur le travail de terrain, qui serait dur a gérer dans un avenir proche. Je pense que comme vous l’avez sagement soulevé, ce serait pas mal que je prenne du recul, me reconstruise un environnement stable et rassurant, et ensuite que je me relance des plus petits défis, comme par exemple des expéditions d’une seule journée en mer (comme ca si je sis malade, je ne suis pas coincée pour des semaines). Quand je me sentirai prête pour repartir en mer dans un endroit si éloigné de tout, j’aurai probablement la possibilité de retourner sur le bateau. Ma carrière ne s’achève pas pour autant, mais je dois tenir compte de mon confort et ma santé, sinon ce rêve se transformerait en vrai cauchemar.

Sampro96: je fais des recherches sur les gaz a effet de serre présents dans la glace de mer ☺

Audrey: as-tu peur en mer ou as-tu le mal de mer? Ca m’intéresserait de savoir si le mal de mer dans mon cas peut être uniquement déclenché par le stress ou si au contraire j’ai un réel problème d’équilibre…

Saphir: tu as parfaitement bien expliqué la situation, j’adore ton témoignage ! C’est la conclusion a laquelle j’arrive tout doucement: si je n’avais pas au moins tenté de faire ces recherches en Arctique, j’en aurais gardé d’amers regrets toute ma vie…

Merci a tous pour votre soutien !!

Audrey: as-tu peur en mer ou as-tu le mal de mer? Ca m’intéresserait de savoir si le mal de mer dans mon cas peut être uniquement déclenché par le stress ou si au contraire j’ai un réel problème d’équilibre…

c'est pas à moi que tu poses la question mais je me permet quand même
Tu peux pas savoir si tu as vraiment le mal de mer ou pas . Le facteur stress lui était bien présent , ça c'est un fait ! Il était même déjà la avant que tu ne partes .
Les marins eux même ont parfois le mal de mer alors ...
La prochaine fois , demande à ton médecin de te prescrire des patchs de scopolamine , il parait que ça marche pas mal sur le mal de mer

Salut tout le monde,

Me revoilà, 1 an et demi après ma mésaventure dans l'Arctique… pour vous faire part d'un BILAN POSITIF ET ENCOURAGEANT, qui je l'espère inspirera un maximum d'émétophobes.

Pour vous rappeler en bref mon histoire, j'étais allée en mer dans l'Arctique, supposément pour une durée d'un mois, mais ai été débarquée en raison de mes angoisses liées au mal de mer. J'avais fort mal vécu la chose à l'époque et ai laissé tomber mon projet professionnel lié à cette expédition.

Quelques mois après mon retour de l'Arctique, je me suis rendue chez l'ORL pour faire vérifier mon oreille interne… "Vous avez un Nystagmus"… "UN QUOI??" … On a fait une IRM pour vérifier qu'il n'y avait rien de grave.
"Tout va bien mais je vous déconseille de retourner en mer, même pour une courte durée ; vous être TRES sensible au mal de mer d'une part, mais les séjours en mer déstabilisent en plus votre oreille interne. Ce serait très handicapant (mal de terre qui ne s'arrête pas, vertiges, etc)".

Voilà que ma maman me propose une super invitation de dernière minute : "ça te dit de m'accompagner nager avec les dauphins?"

"BIEN SÛR !!! Euh… mais… il faut aller en mer ?" Quelle question… "Jusqu'à présent, les dauphins ne sont pas encore sortis se balader sur terre, donc oui prépare-toi à 3h de haute-mer aller, 3h retour, et stabilité pendant une semaine dans un lagon" J'étais tellement enthousiaste que j'ai sauté sur l'occasion ! Et j'ai bien fait car ça s'est passé à merveille. Je ne vous cache pas que j'ai eu des angoisses… La première nuit, je n'ai pas dormi car je venais d'arriver sur le bateau (qui bougeait déjà trop à mon goût malgré le mouillage) et stressais pour la traversée du lendemain matin. J'ai heureusement pris du touristil sur le conseil de mon ORL (les patches n'avaient pas bien fonctionné sur moi, il faut trouver le médoc qui convient à chacun), et je me suis aidée de pastilles à la menthe. Ca ne bougeait pas tant que ça, et j'étais rassurée que tout se soit bien passé (YES, I can !) Après avoir rencontré les dauphins l'après-midi-même, toutes mes angoisses avaient disparu :-) Ce sont des créatures incroyables et magnifiques. Elles ont un tel effet sur l'être humain ! … Trois jours après, j'ai malheureusement été assez malade (coup de chaleur ou intoxication alimentaire, ou les deux, va-t-en savoir…) mais le fait est que j'ai eu des angoisses à cause de la déshydratation et du fait d'être de nouveau loin de toute infrastructure médicale ! Mais je me suis calmée, et malgré mes crampes quotidiennes, j'ai pu nager chaque jour avec les dauphins et ai passé les plus belles vacances de ma vie :-) La veille du retour, on nous annonce une mer agitée… D'où je ne ferme pas l'oeil de la nuit… et le lendemain, j'avale une pomme et un touristil pour la traversée. Je trouve un endroit sur le bateau duquel je peux voir les deux bords, je m'assieds en tailleur et je respire profondément… Ma maman vient s'installer près de moi, elle était relax et n'a pas le mal de mer. Puis, d'autres personnes viennent, puis l'on donne à l'une d'elle un sac plastique… Là, je dis tout calmement à ma maman, avec un grand sourire (se forcer à sourire, j'ai remarqué que ça aide à être posé), "tu m'excuseras mais là ça devient trop pour moi, je vais me trouver une autre place". Je descends, on me propose d'aller me mettre à la proue du bateau (cf sur mon avatar). J'avais peur que ça bouge, mais à ce qu'il paraît c'est là qu'on sent le moins le mal de mer (en plus les gens malades n'y vont pas :p) Donc, je m'installe à l'avant et ça bouge comme dans le montagnes russes !!! On se sentait tomber dans le vide tellement les vagues étaient hautes !! L'estomac me remontait dans la gorge à chaque "chute" mais ça allait parce que j'avais mangé ma pomme :p J'ai mis mon ipod dans mes oreilles, la musique du Grand Bleu étant de circonstance, et j'ai "profité" du moment, puisque je l'avais choisi (de voir les dauphins, pas la traversée, mais se convaincre de notre CHOIX est important) et que c'était génial ! Quand j'ai senti mes angoisses monter, je me suis dit à moi-même "NON ! Il est hors de question que je vive mal cette expérience ; ce n'est que 3h, je peux le faire, et si j'y arrive, c'est pour moi un exploit envers moi-même, une réconciliation avec la mer, j'apprivoise mes peurs et je digère mon départ prématuré de l'Arctique". Cette pensée m'a donné énormément de courage, et j'ai réussi à me détendre au point d'aimer être là, en pleine mer, à profiter du vent et des vagues !! Je me suis sentie super bien à l'arrivée (bon, hormis le mal de terre qui a duré presque 10 jours, mais c'était moins fort que l'année dernière).

Mon bilan : c'était pas si terrible, le tout est de se décontracter et de ne pas "subir" mais plutôt de "choisir" (principe valable de manière générale dans la vie). J'ai tourné cette traversée que j'appréhendais en une expérience que j'ai adoré ! Et vous savez quoi ? J'ai très envie d'y retourner ! Mais pas pendant une mois et dans le froid de l'Arctique… Je connais mieux mes limites : quelques heures de haute mer, et dehors, OK, mais pas une semaine enfermée dans un bateau…

Enfin voilà :-) Un peu long comme récit, mais les expériences positives valent aussi la peine d'être partagées n'est-ce pas…. J'espère que je vous aurai encouragés dans votre combat. Je tenais à partager cela avec vous. Merci à vous de m'avoir lue !

Un témoignage super émouvant, merci !!
Et tu as mis un mot sur ce petit truc que j'ai découvert aussi récemment, mais que je n'arrivais pas à mettre en mots : ACCEPTER plutôt que SUBIR. =))

C'est si vrai. Si je sens l'angoisse monter, plutôt que d'entrer en phase d'hystérie avec des pensées du style : "NON NON NON, PITIÉ, FAUT PAS QUE JE VOMISSE", je change le discours, je change l'angle de vue totalement et je finis par me dure : "Comment te sens-tu en ce moment ? Pas si mal hein, ça se gère. Inconfort, ouais ok, rien pour se traumatiser ! Puis allez, j'ai la nausée, d'accord faut faire avec !! C'est là, je peux pas changer le truc, juste m'arranger avec".

Saphir : totalement d'accord avec ta manière de faire. Finalement c'est ça rationaliser.

Miss Arctique : il parait que le vrai mal de mer ça dure 2 à 3 jours maxi et qu'après ça passe.

Un collègue qui navigue dès qu'il peut (il a un voilier de 12m et part régulièrement entre Martigues et la Corse faire des virées sur plusieurs jours) m'a même confirmé ça lorsqu'il a emmené 2 de ses amis dont 1 qui a été malade au bout d'1h alors que le périple devait durer au moins 7 jours. Au bout de 2 jours ils pensaient faire demi-tour pour le remmener sur terre et finalement il s'est totalement habitué au point de continuer le périple.
Donc qui sait, peut-être qu'en faisant quelques jours de bateau près des côtes avant un grand voyage, ça peut aider à te familiariser avec le mal de mer et te permettre de continuer tes projets ?