mon parcours pour vaincre cette phobie et ces angoisses

Bonsoir,

Je suis nouvelle sur ce forum et je voulais partager mon histoire avec vous.

Je souffre de cette saleté depuis l'âge de 6 ans, suite à un événement familiale assez grave, mais je n'ai réalisé qu'à partir de 16 ans que j'étais émétophobe.
En fait de 6 à 16 ans, j'avais juste peur de vomir lorsque j'étais malade ou lorsque je vomissais. Comme voldemort , vomir était le mot qu'il ne fallait pas prononcer.
La dernière fois que j'ai vomi j'avais 8 ans, depuis plus rien.
Aussi je me rappelle de toute les fois où j'ai vomi, mais impossible de me remémorer la sensation, le goût, l'odeur...

A l'âge de 15 ans, j'ai commencé à avoir des angoisses au lycée. En classe j'avais peur d'être malade en plein milieu du cour par exemple.
C'est devenue une obsession, et je me suis rendue compte que j'avais un problème avec le vomi et ce depuis très longtemps.
J'ai eu un passage où j'ai fais de l'anorexie, j'ai perdu 15 kg en 1 moi, je refusais de m'alimenter par peur de pas digérer et de vomir ensuite. Tout les jours j'avais peur d'être malade, le plus angoissant c'était le soir, ma mère a du dormir avec moi pendant près d'un an.

Ensuite j'ai rencontré une bande d'ami, eu mon 1er copain, ce qui m'a fait penser à autre chose, donc j'ai pu me remuer un peu et laisser ma mère dormir dans son lit par exemple .
Après comme la plus part des émétophobes, j'ai passé mon adolescence à avoir peur d'aller dans les bars, boîtes par crainte de voir des gens vomir, à redouter l'hiver et ses épidémie , d'ailleurs est ce que vous aussi avez développer un don pour ne jamais mettre vos doigt à la bouche d'octobre à février ?

A la même époque j'ai entamé une psychothérapie comportementale, et aujourd'hui je me rend compte que ça m'a beaucoup aider.
Ma psy m'avait demandé de faire une liste de tout ce que j'avais peur de faire par rapport à cette phobie, de classer ces élément par ordre du moins au plus effrayant.
Dans cette liste il y avait par exemple boire de l'alcool, aller en boîte, dormir ailleurs que chez moi...
Et en un été j'ai accompli tout ce qui étais sur cette liste. J'étais tellement contente de moi...

Depuis ma phobie est vraiment centrée uniquement sur le fait de vomir. Au lieu d'être angoissée pour tout, j'ai uniquement des crise d'angoisse lorsque j'ai un problème physique (mal au ventre, rhume...).

J'ai fais une « rechute », à l'âge de 21 ans lorsque j'ai débuté de nouvelles étude, et j'étais assez stressé et avec l'hiver et les épidémie approchantes, je suis retombée bien bas : j'avais peur de dormir toute seule sans mon copain, peur de manger seule... Enfin l'enfer.
Désespéré j'ai essayé la méthode quertant, sans succès.
Finalement je me suis mis à nouveau un bon coup de pied aux fesses et j'ai repris le dessus sur mes angoisses. Je suis redevenue plus autonome, je dors sans mon copain sans problème, je mange seule chez moi sans stresser.
Mais cette année, j'ai trouvé du travail en tant que surveillante dans un lycée. Au boulot j’entends tout le temps le personnel parler du fait qu'ils attrapent la gastro chaque année due à la proximité avec les élèves.
Du coup je suis hyper tendue, et le comble, moi qui n'ai jamais été malade mis à part 2 rhumes par ans, depuis septembre j'ai eu une gastrite pendant 3 mois à cause du stress, 3 rhumes, 4 angines... Enfin mon système immunitaire me lâche quoi !
J'ai même eu la gastro (sans vomissement ni nausée – quel bol!).

Aussi un truc hyper important à dire : il y a quelques mois j'ai eu la "bonne idée" de demander à mon docteur de la dompéridone, vous devez sûrement savoir à quoi ça sert... Bref grosse bêtise, ne tombez pas dans le piège, car dès que je me sentais mal j'en prenais, au début j'avais l'impression que ça marchait du feu de dieu, mais c'est purement psychologique, maintenant je suis obligé d'en avoir sur moi constamment sinon je stress, mais je n'en prend plus, car cela ne fait qu’aggraver les choses.
Enfin bref aujourd'hui j'ai 23 ans et j'en ai vraiment ras le bol de cette phobie, moi qui suis très rationnelle comme personne, j'ai même essayé l'hypnose, encore une fois sans résultat. Depuis je regarde en boucle la série Dc House pour voir des gens vomir et me désensibiliser.

Voila pour ma petite histoire, désolée d'ailleurs pour le style d'écriture un peu lourd !
Je voulais partager mon expérience car je me rend quand même compte qu'aujourd'hui j'ai vaincu 90% de ma phobie, et si le fait de partager cela peut aider ou donner quelques bonnes idée pour s'en sortir ne serait ce qu'à une seule personne, c'est déjà pas mal !
Maintenant pour moi, la dernière étape c'est.... VOMIR !!
J'ai ce « rêve » depuis plusieurs mois qui est de réussir à me faire vomir. Car je me dis que c'est le dernier cap à passer avant d'être « guérie ».
Évidement ces 10% ce sont les plus dure...

Si vous avez des commentaires, des conseils des trucs à partager n'hésitez pas.

Bonjour et bienvenue sur le forum

Je déplace ton sujet dans la rubrique présentations, qui est plus appropriée ^^

Pour le reste, je te dirais que te forcer à vomir est la dernière des solutions pour remédier au problème. Pourquoi ? La raison est simple : dans chaque phobie, peu importe laquelle, une des composantes majeures de la peur est la perte du contrôle de soi, ou du contrôle des évènements. En l'occurence, te faire vomir reviendrait à un acte contrôlé, car tu déciderais du moment auquel tu le ferais. Ce qui est dur pour les émétophobes, c'est d'avoir envie de vomir sans raison, sans savoir pourquoi, la nuit, le jour, dans les transports ou en cours...bref, dans des situations où l'on ne contrôle pas son environnement social, où l'on n'est pas chez soi, dans son cocoon rassurant.

Effectivement, la prise d'anti vomitifs n'est pas non plus une solution : c'est ce que l'on appelle dans le jargon "l'objet contra phobique" : il donne une fausse sensation de sécurité.

Ce qu'il faut, c'est cerner ses forces et ses faiblesses, et surtout, croire en ses capacités à vivre comme les autres. Cela peut se faire seul, même si cela est laborieux, ou alors avec du soutien (au sens large : amis, famille, soutien médical ou psychologique...). Mais dans tous les cas, il existe une solution pour accepter cette peur qui vit au fond de nous, sans pour autant qu'elle nous handicape. Et la première étape est de RELATIVISER (je t'invite à parcourir le forum, tu croiseras souvent ce terme ). Relever des petits défis et prendre confiance en soi, voila des clés déterminantes pour vivre plus sereinement. Chacun doit simplement trouver sa façon propre de mettre ces clés dans les bonnes serrures.

N'hésite pas si tu as des questions

Bonne soirée !

Pampa

Bienvenue parmi nous cbouchon 07 ? Ardèche ????

*Satine* a écrit:Bienvenue parmi nous cbouchon 07 ? Ardèche ????

merci , eh non mon département c'est 06 !

pampa a écrit:

Pour le reste, je te dirais que te forcer à vomir est la dernière des solutions pour remédier au problème.

...

Ce qu'il faut, c'est cerner ses forces et ses faiblesses, et surtout, croire en ses capacités à vivre comme les autres.

Merci d'avoir pris la peine de répondre aussi vite:D

C'est peut être un faux espoir mais pour l'instant me raccrocher à cette idée me fait du bien, parce qu'après moultes sessions psy, ce qui me fait surtout peur c'est l'inconnue.
J'ai justement écris ce post pour montrer que maintenant j'arrivais à vivre comme tout le monde, que j'avais réussi à vivre avec cette phobie.
Après justement mon but ce n'est pas de vivre avec mais de vivre sans. Je sais que je serai toujours de nature anxieuse et qu'il y a peu de chance que cela marche mais... l'espoir fait vivre !

Encore merci pour ta rep et à bientôt sur ce forum qui m'a l'air fort intéressant !

Je partage entièrement l'avis de Pampa, le soucis c'est la peur de la perte de contrôle, de ne plus pouvoir maitriser ce qui entre (nourriture, virus...) et ce qui sort (vomi, diarrhée pour certains..). Or si tu te décides un beau matin à te faire vomir tout sera relativement rassurant car planifié... Et cela ne t'aura en rien aider à accepter l'inacceptable: La perte de contrôle, laisser son corps faire son boulot...

Tu dis que tu connais l'élément déclencheur de ta phobie, c'est déjà un très bon début de piste, pourquoi ne pas entamer une thérapie pour aller plus loin dans la compréhension de ta peur?
Personnellement, ça ne m'étonne pas que tu aies rechuté après une TCC, les rechutes sont fréquentes, parce que l'on traite les symptômes mais pas le mal à la racine. La phobie n'est souvent que la partie immergée de l'Iceberg et c'est beaucoup de comportements et de croyances qu'il faut accepter de regarder à la loupe et de changer.

Courage!