encore moi. :)
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encore moi. :)
Bonsoir à tous
Bon, encore une fois je reviens en coup de vent. Je vous avoue que je ne ressens plus le besoin de venir sur le forum, et que je vais encore prendre mes distances pour quelques moments encore. Quand je serai en mesure de vous aider concrètement, je reviendrai sûrement.
Bref, toujours est-il que...
Je ne sais pas si on peut appeler ça une semi guérison, mais peut-être. Disons que j'ai eu une sorte de déclic, tout s'est enchaîné. Mon ex m'a quittée il y a maintenant deux mois, en disant que j'avais beaucoup changé et qu'il était déçu de n'avoir pas pu gérer ma phobie comme il le pouvait. Depuis le début de l'année, un jeune homme adorable m'a tirée vers le haut comme jamais pour m'aider à m'en sortir, et c'est avec lui que je suis en couple aujourd'hui.
Comme quoi parfois ça peut venir de n'importe où... C'est quelqu'un qui ne me connais même pas depuis un an et qui a réussi ce que personne n'a pu faire en seize. Je sais que c'est très rare de tomber sur ce genre de personnes, et je suis très heureuse d'avoir pu le faire.
J'avais aussi envie de retracer un peu mon parcours, et tout ce que j'avais compris depuis que je vais bien mieux et que je me considère comme "semi" guérie. "Semi" car il me reste quelques traces d'angoisses, mais infimes.
Ce qui a donc changé, après quelques mois de bottage de fesses intensif!
- plus aucune sortie de cours.
- plus aucune absence.
- plus aucune difficulté à manger en quantité suffisante. Encore quelques cafouillages sur les heures entre les repas.
- plus aucun psychotage au niveau du lavage de mains.
- beaucoup de choses que j'arrive à remanger: pommes (miam), quelques tomates, les bananes, des salades entières, du nutella ( ), des gâteaux à gogo. Impensable avant.
- presque plus d'angoisse quand je sais que quelqu'un est en train de vomir quelques mètres à côté de moi... Sans voir, ni entendre, ni sentir.
- indifférence presque totale devant une flaque de vomi. (Oo)
- plus aucune angoisse dans les transports (sauf un peu dans l'avion, que je calme en fermant les yeux et respirant calmement).
- aucune difficulté à sortir, au contraire!
- de moins en moins de mal à faire du sport.
- de moins en moins de difficultés à m'allonger après un repas.
- plus qu'un et un seul médicament par jour. (contre une dizaine en début d'année...)
J'oublie sûrement des choses... Mais vu d'où je suis partie, c'est ENORME. Voici donc quelques leçons que j'ai retirées de tout mon parcours jusqu'ici...
- il faut aller jusqu'au bout. C'est ce qui est important parce que c'est la base même de notre peur: ne pas vouloir aller jusqu'au bout. Et ça peut passer par beaucoup de choses! Rester en cours jusqu'à la fin, terminer son assiette, finir la séance de sport... Et même, quand une nausée psy nous prend, se dire "ok ok, je ne prends pas de médoc, je me laisse faire."... Résultat? Non seulement il ne s'est rien passé, mais en plus pas un seul médoc n'a été pris. Victoire!
- il faut s'exprimer. Je me suis rendue compte que j'étais passée à côté de beaucoup de choses sans m'en rendre compte. Un exemple, très simple: à chaque fois que j'arrivais au lycée, je faisais systématiquement la tête, d'un bout à l'autre de la journée. C'est ce que m'a fait remarquer mon coach personnel (mon copain actuel quoi ^^), cash: "Tu crois vraiment que c'est agréable d'avoir quelqu'un qui tire la tronche devant toi toute la journée? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait, les autres, pour mériter de te voir comme ça?" Je peux vous dire que j'ai arrêté du jour au lendemain.
Et au fond ça m'a fait réfléchir, et je me suis demandée pourquoi je déprimais tout le temps. Je pense avoir trouvé... Je suis bêtement partie du principe qu'il fallait montrer que j'allais mal pour que les gens réagissent. Mais le problème est que montrer qu'on va mal, c'est ce conforter dans l'idée que ça ne peut pas aller mieux. Donc aujourd'hui, je souris, je rigole, je me tape des délires débiles... Et je peux vous dire que ça fait plaisir à tout le monde! C'est tellement simple de pouvoir mieux respirer, avec un simple sourire.
- tournez-vous vers les gens qui vous aident VRAIMENT. Pas forcément un psy, même un proche, vos parents... J'ai le très bon exemple de mon ex, à qui j'ai essayé d'expliquer nombre de fois comment il fallait qu'il réagisse en cas d'angoisse, ce qu'il n'a jamais pu faire... (ceci dit je peux comprendre qu'on soit désemparé face à ça.) Il faut un soutien psychologique quelconque, quelqu'un à qui se fier durablement pour rebâtir tout ce que la phobie a détruit. C'est possible!
- je n'ai jamais réussi à le faire mais je pense que c'est important: l'idée du tableau des progrès et objectifs est très bonne, après vous pouvez noter votre évolution autrement... Mais quoi qu'il en soit, à mon avis, il faut aussi se découvrir soi-même quelque chose qui nous aide à tenir chaque jour. ça peut être regarder vos progrès du moment, ou jeter ses angoisses par écrit dans un journal... Ce qui m'a beaucoup aidée, ça a été un instrument qui n'est pas du tout le mien, le piano. J'ai passé des heures dessus... Et après, aha, je me suis rendue compte que si je n'avais pas dû autant lutter contre mes angoisses, je n'aurais peut-être pas été aussi tenace pour pouvoir travailler et réussir ce que je voulais jouer!
Mais ce que j'ai compris par dessus tout, c'est qu'il faut savoir faire de chaque moment de sa vie une force. J'ai toujours, toujours pesté contre ces angoisses qui m'assaillaient et me coupaient les vivres, je me suis toujours demandé à quoi ça servait, je me suis très longtemps apitoyée sur mon sort. Et aujourd'hui je comprends que nous, phobiques, on a tous le mérite de devoir être plus courageux que n'importe qui, pour pouvoir simplement vivre comme n'importe qui. Au fur et à mesure qu'on lutte et qu'on y arrive, on se crée une sorte de bouclier, de force morale, qui pare tout ce qui vous touchait auparavant. Je vous le dit, c'est un atout énorme. Vraiment.
J'ai fait un petit roman.... Pour conclure, ceci dit, rien ne prédit que dans quelques mois, semaines, jours, années... Je ne vais pas refaire une énorme rechute qui fera que je ne comprendrai plus un seul mot de ce que je viens de dire. Je serai toujours phobique, j'aurai toujours une réticence par rapport à tout ce qui touche de près ou de loin au vomissement. Mais j'ai éliminé presque toutes les conséquences néfastes que ça avait sur mon quotidien. Maintenant, je me tourne vers mon avenir: je veux être heureuse avec mon copain, reprendre le patin l'année prochaine, envisager de faire une prépa, réviser le bac à fond, VIVRE.
Je vais répéter tout ce que d'autres ont dit dans les grands messages d'espoir... Mais on peut TOUS y arriver!
Bon, encore une fois je reviens en coup de vent. Je vous avoue que je ne ressens plus le besoin de venir sur le forum, et que je vais encore prendre mes distances pour quelques moments encore. Quand je serai en mesure de vous aider concrètement, je reviendrai sûrement.
Bref, toujours est-il que...
Je ne sais pas si on peut appeler ça une semi guérison, mais peut-être. Disons que j'ai eu une sorte de déclic, tout s'est enchaîné. Mon ex m'a quittée il y a maintenant deux mois, en disant que j'avais beaucoup changé et qu'il était déçu de n'avoir pas pu gérer ma phobie comme il le pouvait. Depuis le début de l'année, un jeune homme adorable m'a tirée vers le haut comme jamais pour m'aider à m'en sortir, et c'est avec lui que je suis en couple aujourd'hui.
Comme quoi parfois ça peut venir de n'importe où... C'est quelqu'un qui ne me connais même pas depuis un an et qui a réussi ce que personne n'a pu faire en seize. Je sais que c'est très rare de tomber sur ce genre de personnes, et je suis très heureuse d'avoir pu le faire.
J'avais aussi envie de retracer un peu mon parcours, et tout ce que j'avais compris depuis que je vais bien mieux et que je me considère comme "semi" guérie. "Semi" car il me reste quelques traces d'angoisses, mais infimes.
Ce qui a donc changé, après quelques mois de bottage de fesses intensif!
- plus aucune sortie de cours.
- plus aucune absence.
- plus aucune difficulté à manger en quantité suffisante. Encore quelques cafouillages sur les heures entre les repas.
- plus aucun psychotage au niveau du lavage de mains.
- beaucoup de choses que j'arrive à remanger: pommes (miam), quelques tomates, les bananes, des salades entières, du nutella ( ), des gâteaux à gogo. Impensable avant.
- presque plus d'angoisse quand je sais que quelqu'un est en train de vomir quelques mètres à côté de moi... Sans voir, ni entendre, ni sentir.
- indifférence presque totale devant une flaque de vomi. (Oo)
- plus aucune angoisse dans les transports (sauf un peu dans l'avion, que je calme en fermant les yeux et respirant calmement).
- aucune difficulté à sortir, au contraire!
- de moins en moins de mal à faire du sport.
- de moins en moins de difficultés à m'allonger après un repas.
- plus qu'un et un seul médicament par jour. (contre une dizaine en début d'année...)
J'oublie sûrement des choses... Mais vu d'où je suis partie, c'est ENORME. Voici donc quelques leçons que j'ai retirées de tout mon parcours jusqu'ici...
- il faut aller jusqu'au bout. C'est ce qui est important parce que c'est la base même de notre peur: ne pas vouloir aller jusqu'au bout. Et ça peut passer par beaucoup de choses! Rester en cours jusqu'à la fin, terminer son assiette, finir la séance de sport... Et même, quand une nausée psy nous prend, se dire "ok ok, je ne prends pas de médoc, je me laisse faire."... Résultat? Non seulement il ne s'est rien passé, mais en plus pas un seul médoc n'a été pris. Victoire!
- il faut s'exprimer. Je me suis rendue compte que j'étais passée à côté de beaucoup de choses sans m'en rendre compte. Un exemple, très simple: à chaque fois que j'arrivais au lycée, je faisais systématiquement la tête, d'un bout à l'autre de la journée. C'est ce que m'a fait remarquer mon coach personnel (mon copain actuel quoi ^^), cash: "Tu crois vraiment que c'est agréable d'avoir quelqu'un qui tire la tronche devant toi toute la journée? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait, les autres, pour mériter de te voir comme ça?" Je peux vous dire que j'ai arrêté du jour au lendemain.
Et au fond ça m'a fait réfléchir, et je me suis demandée pourquoi je déprimais tout le temps. Je pense avoir trouvé... Je suis bêtement partie du principe qu'il fallait montrer que j'allais mal pour que les gens réagissent. Mais le problème est que montrer qu'on va mal, c'est ce conforter dans l'idée que ça ne peut pas aller mieux. Donc aujourd'hui, je souris, je rigole, je me tape des délires débiles... Et je peux vous dire que ça fait plaisir à tout le monde! C'est tellement simple de pouvoir mieux respirer, avec un simple sourire.
- tournez-vous vers les gens qui vous aident VRAIMENT. Pas forcément un psy, même un proche, vos parents... J'ai le très bon exemple de mon ex, à qui j'ai essayé d'expliquer nombre de fois comment il fallait qu'il réagisse en cas d'angoisse, ce qu'il n'a jamais pu faire... (ceci dit je peux comprendre qu'on soit désemparé face à ça.) Il faut un soutien psychologique quelconque, quelqu'un à qui se fier durablement pour rebâtir tout ce que la phobie a détruit. C'est possible!
- je n'ai jamais réussi à le faire mais je pense que c'est important: l'idée du tableau des progrès et objectifs est très bonne, après vous pouvez noter votre évolution autrement... Mais quoi qu'il en soit, à mon avis, il faut aussi se découvrir soi-même quelque chose qui nous aide à tenir chaque jour. ça peut être regarder vos progrès du moment, ou jeter ses angoisses par écrit dans un journal... Ce qui m'a beaucoup aidée, ça a été un instrument qui n'est pas du tout le mien, le piano. J'ai passé des heures dessus... Et après, aha, je me suis rendue compte que si je n'avais pas dû autant lutter contre mes angoisses, je n'aurais peut-être pas été aussi tenace pour pouvoir travailler et réussir ce que je voulais jouer!
Mais ce que j'ai compris par dessus tout, c'est qu'il faut savoir faire de chaque moment de sa vie une force. J'ai toujours, toujours pesté contre ces angoisses qui m'assaillaient et me coupaient les vivres, je me suis toujours demandé à quoi ça servait, je me suis très longtemps apitoyée sur mon sort. Et aujourd'hui je comprends que nous, phobiques, on a tous le mérite de devoir être plus courageux que n'importe qui, pour pouvoir simplement vivre comme n'importe qui. Au fur et à mesure qu'on lutte et qu'on y arrive, on se crée une sorte de bouclier, de force morale, qui pare tout ce qui vous touchait auparavant. Je vous le dit, c'est un atout énorme. Vraiment.
J'ai fait un petit roman.... Pour conclure, ceci dit, rien ne prédit que dans quelques mois, semaines, jours, années... Je ne vais pas refaire une énorme rechute qui fera que je ne comprendrai plus un seul mot de ce que je viens de dire. Je serai toujours phobique, j'aurai toujours une réticence par rapport à tout ce qui touche de près ou de loin au vomissement. Mais j'ai éliminé presque toutes les conséquences néfastes que ça avait sur mon quotidien. Maintenant, je me tourne vers mon avenir: je veux être heureuse avec mon copain, reprendre le patin l'année prochaine, envisager de faire une prépa, réviser le bac à fond, VIVRE.
Je vais répéter tout ce que d'autres ont dit dans les grands messages d'espoir... Mais on peut TOUS y arriver!
Dernière édition par Millou le Ven 4 Mai 2012 - 20:46, édité 1 fois
Millou- Eméto d'Or
-
Nombre de messages : 663
Age : 29
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: encore moi. :)
Waouh milou! Je suis fier de toi...Sincéremment je suis contente pour toi!!
Sa fait trop plaisir de lire sa parceque c'est exactement ce que je vis et tu résume tout avec simplicité. T'as tout compris et je vois pas comment tu pourrais replonger. Une fois qu'on a pris conscience c'est bon le plus gros du boulot est fait je pense!
Et il y a un truc que t'as dit qui m'as trop fait réagir et qui est complétement vrai, sa nous as rendu plus fort.
Et sa c'est j'acquiece complétement!
Moi aussi je joue du piano, j'ai appris tout seule et mon homme m'as fait remarquer que je peux rester des heures sur un morceaux jusqu'à y arriver et que de toute façon je pérsèvère tellement que je me parviens toujours à mes fins! Je pense qu'on a acquis une force mental extroardinaire. On a tellement pris sur soi, lutter contre cette phobie que sa nous a forger un caractère. On lache rien!
Donne des nouvelles bientôt!
Sa fait trop plaisir de lire sa parceque c'est exactement ce que je vis et tu résume tout avec simplicité. T'as tout compris et je vois pas comment tu pourrais replonger. Une fois qu'on a pris conscience c'est bon le plus gros du boulot est fait je pense!
Et il y a un truc que t'as dit qui m'as trop fait réagir et qui est complétement vrai, sa nous as rendu plus fort.
Et sa c'est j'acquiece complétement!
Moi aussi je joue du piano, j'ai appris tout seule et mon homme m'as fait remarquer que je peux rester des heures sur un morceaux jusqu'à y arriver et que de toute façon je pérsèvère tellement que je me parviens toujours à mes fins! Je pense qu'on a acquis une force mental extroardinaire. On a tellement pris sur soi, lutter contre cette phobie que sa nous a forger un caractère. On lache rien!
Donne des nouvelles bientôt!
ptites fleurs- Modo
-
Nombre de messages : 5963
Age : 34
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 02/11/2008
Re: encore moi. :)
Merci Ptites fleurs
Je suis contente d'avoir la confirmation que je progresse dans la bonne voie ^^
Je suis contente d'avoir la confirmation que je progresse dans la bonne voie ^^
Millou- Eméto d'Or
-
Nombre de messages : 663
Age : 29
Date d'inscription : 06/04/2010
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