Emétophobie
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L'évolution de l'émétophobie

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Message  Invité Sam 21 Avr 2012 - 13:42


L'évolution de l'émétophobie


Etape 1

..." Je ne sais pas à quel moment tout ceci est arrivé, ni quel est le jour où je suis devenu émétophobe; je sais seulement qu'il y a eu une période de ma vie difficile et mouvementée, entre les disputes hurleuses de mes parents, les litiges pour la garde parentale, les entretiens avec les psychologues,..... -et moi tiraillé même parfois au corps entre mon père et ma mère; dans tout ça je sentais que je n'avais pas ma place, en plus, je devais être très discret, jouer ou exister en silence, le moindre bruit réveillait des tensions, des cris, des menaces. J'avais 5 ans quand ma phobie est arrivée entre « crise et panique » mais dans le silence.. Aujourd'hui j'ai 23 ans.. "

Un événement particulier (différent pour chaque être) survient dans une période de la vie où la personne est à la fois fragile et réceptive... Cet événement engendre une angoisse. Cet événement qui peut ne pas être forcément traumatisant en lui-même, le devient par suite des circonstances, de la situation qui l'entourent, et des liens inconscients avec le symbolisme donné par la personne.

Etape 2

... « Ma première angoisse : comme un nœud dans la gorge, d'un coup, j'ai eu l'image du vomi quand j'ai essayé de mettre un pied par terre... et la terreur m'a envahi : nausées, transpiration, tremblements, difficultés à respirer. Je me dis aujourd'hui que cela a dû durer quelques secondes ou quelques minutes (moins de temps que la chanson que ma mère avait prise à la radio afin de mieux me réveiller), mais à ce moment-là, le temps me semblait une éternité..... J'ai pleuré, j'ai tremblé, j'avais peur- ... et tout cela était tellement étrange que je ne pouvais même pas parler....Ainsi, je n'ai rien raconté à personne. Ma nounou est arrivée, maman est partie travailler... Je me suis caché sous ma couverture pour me protéger... Cela s'est répété encore peut être quelques jours ou une semaine plus tard presque dans les mêmes conditions».

L'angoisse de l'évènement vécu se « focalise » sur le vomi et le fait de vomir.

La "fixation" de l'objet de la phobie (le choix du vomi) est la résultante des opérations cognitives effectuées pendant ou après "l'évènement particulier".

Etape 3

«Mon appétit s'est vu perturbé (après ces faits) ; surtout la nuit, j'avais peur de vomir »

« Un jour je suis allé au cinéma avec Papa voir un film de dessins animés, j'ai vu le loup vomir, je me suis senti littéralement plaqué sur mon siège, j'ai tremblé et transpiré jusqu'à mouiller mes vêtements.... Enfin, j'ai fini par parler à mon père, il m'a dit que ce n'était rien, que peut-être j'avais dû mal digérer mon déjeuner ; j'avais honte, je ne lui pas dit qu'il ne s'agissait pas de la première fois... »

« J'avais peur de vomir et j'avais honte ; ainsi, à la maison, le fait de jouer toujours seul m'exposait moins à la critique ou au regard de mes parents ou des autres, je restais silencieux, je pleurais de peur mais je ne parlais plus de vomi. L'angoisse ne vivait pas tout le temps avec moi, j'avais encore des moments libres sans phobie, sans angoisse ».

Etape 4

« Au fur et à mesure que le temps passait, d'autres lieux d'angoisses m'ont gagné : les week-ends avec mes parents, j'avais peur d'aller au restaurant et de manger quelque chose qui me fasse vomir; après c'était la cantine ; après à l'école, j'avais peur d'être bousculé à la recréation et de vomir ; j'avais aussi peur d'autres enfants, il y'avait toujours quelqu'un de malade. »

« Ma scolarité était devenue difficile et je cherchais toujours des prétextes pour ne pas aller à l'école, jusqu'à m'inventer une douleur. Au début, ça « a marché », par la suite, mes parents m'ont amené voir un médecin qui a conclu qu'il ne trouvait rien d'anormal ; mais néanmoins, il a fait faire quelques examens, lesquels ont confirmé son diagnostic. »

« Terrorisé par la situation, honteux et en pleurs, j'ai raconté alors à mes parents ma peur du vomi, ils ont essayé de me rassurer : « Mais personne n'aime vomir ni voir vomir, cela n'est rien, tu est plus courageux que ça! ». Mais en fait, ils ne pouvaient pas me comprendre, personne ne pouvait me comprendre, je me sentais seul... »

... Des nouveaux terrains d'angoisse se dessinent pour l'émétophobe, il refuse de s'exposer, "il se protège"; en réalité il se désocialise et la panique progresse.

Avec des sentiments contrastés entre honte et ridicule, et la peur paralysante du vomi, l'émétophobe parle timidement avec son père ou avec sa mère, ou avec sa famille ; mais celle-ci généralement banalise les faits, elle est loin du vécu de l'éméthophobe; ... c'est toujours "cela n'est rien...".

Etape 5

« Je me suis forcé à aller à l'école. Cependant, avant de partir, je me munissais d'un lapin pour lutter contre la peur, je le collais très fort contre moi pour que la peur n'arrive pas. »

« D'autres angoisses ont encore gagné mon quotidien : ainsi, je questionnais mes parents sur la date de péremption de la nourriture préparée (j'allais même chercher les emballages à la poubelle pour vérifier) ; j'accompagnais tout le temps mon père ou ma mère quand ils préparaient les repas (pour vérifier les emballages, qu'ils se lavaient bien les mains en cours de préparation - etc) mais bien entendu ils ne savaient pas pourquoi je les accompagnais à chaque préparation de repas. »

« Je n'allais pas au restaurant, ni au cinéma, ni aux anniversaires, j'étais devenu timide, presque introverti ».

«Avec le temps l'émétophobie avait gagné du terrain, j'avais des angoisses, plus souvent, et toujours cette peur du vomi qui recommençait. »

-Ainsi, plus le temps passe, plus la problématique devient "envahissante", avec des schémas cognitifs contraignants. Se précisent alors :

a- des associations erronées qui se développent dans la confrontation avec les situations angoissantes au jour le jour, l'émétophobe crée ainsi,

a.1- les superstitions : un monde de "Fétiches" ou d'Objets Antiphobiques " lapin contre la peur" ;
a.2- des « compulsions de Vérification ».
a.3- des « TOCS ».
b- la peur du vomi s'étend progressivement, touche différentes situations de la vie quotidienne, l'émétophobe continue alors à s'éloigner de ces situations-.....

Etape 6

« -J'ai continué à grandir et ma phobie avec moi- ...Au fur et à mesure, la peur avait envahi une grande partie de ma vie. Je me suis mis à m'observer, et j'ai pu me rendre compte que ma peur du vomi devenait encore plus forte quand je faisais certaines choses, par exemple quand je me réveillais et mettais le pied gauche par terre. Au début, c'était difficile, je ne savais quel pied j'avais mis en premier, alors je me recouchais et je mettais le bon pied par terre -alors tout allait mieux.... »

« Pendant le jours ma tête était obsédée par le vomi et mes crises. C'était dans le sommeil que je retrouvais des forces ».

« Je mangeais très peu (seulement ce que j'avais vérifié préalablement), j'étais mince, grand, timide. A ce moment-là, j'ai retrouvé un réconfort dans les bonbons à la menthe » .

«N'importe comment..., je ne pouvais pas être malade, il ne fallait pas voir le médecin pour ça : je venais d'une famille qui rayonnait la santé, je n'avais donc pas de raison (?). »

Les associations erronées se développent avec la confrontation aux situations angoissantes quotidiennes. La personne se sent envahie par quelques pensées obsessionnelles, voire quelques TOCS.

La peur de vomir engendre parfois aussi l'anorexie ; "on ne mange pas par peur d'être malade, par peur de vomir", alors le sujet ne souhaite tellement pas vomir qu'il choisit de ne plus rien avoir à vomir, avec toutes les complications que cet autre tableau peut encore ajouter.

Parfois aussi, "le déni" de cette phobie peut être présent, "je ne peux pas être malade, je viens d'une famille qui rayonne la santé, il ne faut pas aller chez le médecin pour rien!"

Etape 7

«En fait, après, j'ai continué à m'observer et j'ai trouvé encore que je faisais des gestes qui augmentaient ma peur du vomi et mes crises,... Je me suis décidé à les changer : en réalité, mes TOCS grandissaient : d'abord, il s'agissait du pied de mon premier saut du lit au réveil ; puis du pied avec lequel je devais traverser la porte ; ensuite des dalles de la rue ; enfin du lavage des mains... »

« A un moment, j'ai senti que c'était presque ma peur du vomi qui devait commander mes gestes, à propos de tout ce que je pouvais faire ou toucher, sinon j'avais une crise. Pourquoi me faire du mal si je pouvais éviter ceci ?. »

« Je fuyais tout ce qui pouvaits me mettre en contact avec le vomi : les lieux, les personnes malades (même ma famille).... Plutôt mourir que vomir! »

«Pour mieux me préserver, j'ai commencé à prendre des boissons ‘anti-vomi' (eau gazeuse). Puis j'ai trouvé que me rafraîchir le visage me faisait autant de bien, et j'ai commencé à chercher l'air pure dans les jardins pour mieux m'oxygéner. »

Les associations erronées se multiplient de plus en plus et se développent en fonction du quotidien. "La personne se sent davantage handicapée et s'interdit plusieurs objets et / ou situations de peur, non seulement de vomir, mais en plus de se créer une crise d'angoisse qu'elle juge inutile et superflue- ...Le temps passe et la phobie devient plus présente. La liste de tous les comportements prohibés s'allonge quasiment de façon quotidienne, selon les difficultés rencontrées qui relèvent de ses représentations cognitives."

Il suffit d'avoir vu, ou entendu, qu'une personne a été malade dans un lieu quelconque pour immédiatement bannir le lieu. La peur d'être contaminé (épidémie de gastro-entérites...) renforce l'isolement, aussi, certains comportements ou situations sont proscrits par l'émétophobe lui-même. A ce moment là, l'angoisse du vomi est telle que la panique sublime l'émotion «Plutôt mourir que vomir! »

... Dans ce sursaut réactif "De l'eau pour l'arbre" ? ... l'émétophobe ouvre alors une nouvelle ligne de "gestion", cette fois-ci dans la recherche du bien-être; il multiplie les actions "pour se sentir bien", par exemple se rafraîchir le visage plusieurs fois par jour, aller dans des parcs bien fournis en oxygène ; mais en réalité, il s'enfonce dans la pathologie obsessionnelle.

Etape 8

« Plus que jamais, tout ce que je faisais était commandé par le vomi et mes crises. J'avais en outre, de plus en plus de nouvelles règles de vie qui se rajoutaient à d'autres déjà en place »

« Je me rafraîchissais systématiquement le visage à chaque fois que je faisais ci ou ça; dehors, je ne cherchais que les jardins pour mieux m'oxygéner (cela me venait parfois comme une obsession); je me lavais aussi les mains pour éviter de me contaminer. »

« Avec mon argent de poche je m'organisais pour m'acheter des boissons, des bonbons à la menthe, des anti-vomitifs (Primperan, ...), des calmants contre l'angoisse »

«A ce moment de ma vie, je mangeais encore moins (j'avais très peur de la nourriture) ; je mesurais 1m85 pour 60 kg; intellectuellement, j'avais honte : un garçon aussi grand et malade-....mais en fait, je m'encourageais à dire qu'en effet j'arrivais à contrôler mes angoisses...-et donc que j'étais mieux qu'avant .»

«Poussé par mon objectif professionnel et par mes parents, je continuais à faire mes études (parfois je les faisais même par correspondance), à préparer mon avenir; aussi je ne sortais presque exclusivement que pour suivre mes études... ; en fait je me suis rendu compte que j'étais loin de la vie. Mais je n'y pouvais rien ; beaucoup de territoires étaient bannis pour moi ; et ma phobie et mes angoisse recommencent toujours de manière incessante ».

Les associations erronées continuent... comme à l'infinie. Même les actions dirigées vers le corps "pour se sentir bien" se glissent encore dans les des associations erronées, les transformant en "Obsessions" ou/et en "TOCS"

A cette étape de la problématique, l e trouble prend énormément de place dans vie de l'émétophobe. Les associations erronées, les "règles de vie" et les TOCS empêchent une bonne qualité de vie; son quotidien trèsétroit se réduit alors à la fuite à l'égard de la nourriture, parfois jusqu'à l'anorexie, jusqu'à une coupure avec le monde, dans le cercle vicieux de l'évitement.

Etape 9

«Le vomi était mon obsession et le centre de ma vie au quotidien; j'avais trop de règles de vie, et plus encore de panique du vomi. Je me lavais les mains plus souvent de peur de me contaminer et de vomir, je me sentais comme paralysé, je ne pouvais presque rien faire... je dormais; en fait je baissais les bras, je ne pouvais plus, je me suis enfermé dans moi-même, la panique m'empêchait de sortir, j'étais épuisé par tant de combats».

- Voici "l'arbre de l'émétophobe" avec comme branches les "règles de vie" (d'interdits) qui peuvent encore grandir semblent-il... à l'infinie-. Les situations et les actions interdites sont tellement variées et expansives à tellement des domaines que la personne peut se sentir comme "paralysée", prête a "rester sur place par la peur de vomir".

L'émetophobe est désocialisé (il refuse de sortir) et même si une personne de son entourage lui propose de l'aider, il refuse systématiquement de peur d'affronter l'angoisse, en fait il "se protège" en se repliant sur lui-même, il tourne dans un cercle vicieux sans fin. Ici l'émétophobe est atteint, "handicapé", et encore plus vulnérable à d'autres problèmes psychiques.

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Message  R Sam 21 Avr 2012 - 21:00

Salut ! Je comprends pas trop ton long post ... C'est ton histoire ? Mais c'est écrit que tu es une fille, ta photo aussi et ton pseudo en donne aussi l'idée, pourtant tu parles de toi au masculin ? Comprends pas trop ...

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Message  Clemclem Sam 21 Avr 2012 - 23:25

En fait, c'est un copier-coller.
L'article est >>ici<<.

Je trouve ça dommage de ne pas citer la source...

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Message  cindy27 Dim 22 Avr 2012 - 4:58

C'est dommage oui de ne pas citer la source et surtout ce serait plus interessant une expérience personnelle qu'une thèse de psy...
"l'émétophobe est désociabilisé".... ça me fait déjà bondir je n'ose pas lire le reste..
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Message  R Dim 22 Avr 2012 - 20:44

Mdr Cindy !
Merci en tout cas de votre rep je comprends mieux !

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