Décortiquer l'émétophobie
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Décortiquer l'émétophobie
Bonjour a tous !
Je voulais poster ce post car j'ai remarqué en lisant plusieurs témoignages, que de nombreuses personnes ne sont jamais aller voir de psy ou n'ont pas encore le courage de faire le pas. Je voulais donc à travers ce post, essayer de décortiquer l'émétophobie et ensemble mettre des mots sur ce symptome qui cache des maux plus profonds.
Je commence tout d'abord à me présenter, car je n'ai pas eu l'occasion de le faire dans mon ancien post =) Je suis étudiant à Nantes et je suis éméto depuis environ 3 ans. Tout a commencé un matin dans le bus scolaire, ou étant pris d'une énorme envie de vomir, diarrhée bref une gastro !!! Etant coincé dans le bus j'ai été pris d'une panique énorme jusqu'au moment de pouvoir sortir de cette prison ! Malgré ça, je n'ai pas vomis ! meme en ayant passé 2h dans les toilette d'un bar avec une de mes amies qui essayait tant bien que mal de me soutenir au cas ou. Malgré cette matinée affreuse, la phobie n'était pas encore installée. Le lendemain, je devais aller voir des amis en vendée et donc prendre le train. Prévue depuis un long moment je ne pouvais pas ne pas y aller. J'ai donc pris le train le lendemain soir et...Crise d'angoisse énorme par la suite ! Autant dans le train que dans le bus ensuite qui devait m'amener a destination ! Suite a ça, la peur est vraiment apparue ! Endroit publique, transport ect...Au fur et mesure du temps les crises sont devenues incontrolables et je ne pouvais plus sortir de chez moi, le stress 24h/24 et 7j7 ... Autant dire qu'en cour l'effet était surdimensionné ! De, plus ne comprennant pas ce qui m'arrivait j'ai cru d'abord à un gros problème de santé, donc examens à répétition, qui bien sur, n'ont donner aucun résultats j'avais même un santé de fer ! bien sur l'inquiétude de mes proches se faisait ressentir car bien sur comme la plus part d'entre nous je n'en avais jamais parler d'une part et d'autre part je ne savais pas encore que c'était une phobie. Au fil du temps, mon idée se tourna vraiment vers une peur incontrolable, met je ne l'ai sus qu'1 an après tout ça en 2008 en cherchant sur internet. A la fin de l'année scolaire 2008, j'ai décidé d'aller voir un psy de mon propre gré. Ayant le bac l'année d'après je ne pouvais refaire une année désastreuse encore une fois. Ce psy m'a beaucoup aidée mais nous ne nous centrions jamais sur la phobie véritablement, mais plus sur tout se qui entour une phobie. Bref a la fin de l'année j'ai obtenu mon bac et j'ai arrêté les consultations croyant que tout allait aller, et cela aurait pu etre vrai je me sentais beaucoup mieux . Deux moi après PAF l'année universitaire, nouvelle vie, seule a Nantes j'étais perdu ! Et de se fait la phobie est apparue puissance 1000 ! 1ère année de fac, je vous le donne en mille, RATEE ! Suite a ça j'en ai parlé a mes proches qui m'aident et me soutienne pour surmonté tout ça.
Voila un gros pavé, et ce n'est pas fini hélas, je voudrais ensuite essayer avec vous si vous le voulez ou si vous répondez a décortiquer la phobie et essayer de mettre des mots sur se qui nous ronge, parce que je pense que si nous en sommes tous a ce point et avec de nombreux points commun ce n'est pas par hasard et nous devons tous avoir des maux en commun. Donc, pensé énormément a la phobie depuis 3ans j'ai bien entendu, cogité autour. Et j'en ai déduis un profond mais très profond manque de confiance en soit. Peur d'etre confronté aux regards des autres, peur de se livrer a eux. Cependant pour moi, je pense que cette phobie vient du fait que depuis toujours, je n'ai jamais vraiment accepter mes conditions de vie. Parents divorcés, pourquoi moi ? pourquoi je n'ai pas deux parents avec moi ? pourquoi j'ai l'impression d'avoir deux familles et non une ? pourquoi les membres de ma famille sont éloignés de nous ? ect ect ... Et de se fait j'ai toujours essayé de me calquer sur les autres en inventant des mensonges pour refuser et éloigner ma véritable vie, en pensant me faire accepter d'avantage si j'étais comme tous les autres. Suite ça, encore plus prononcé lors de l'adolescence ou l'acceptation des autres et primordiale selon nous tous a ce moment la, j'ai encore plus dénigré ce que j'étais vraiment. Jusqu'a cette fameuse année 2007 ou j'ai craqué et je n'en pouvais plus de mentir et j'ai dévoilé qui j'étais véritablement et me suis mis a accepter ma vraie réalité. Cependant, je pense que de se fait, ayant toujours essayer de me calquer sur les autres et en cachant qui j'étais vraiment, j'ai développé un automatisme inconscient en me disant que si je montre autre chose que moi je suis accepter par les autres et je ne suis pas mis de coté, abandonné ( oui car j'ai une vraie peur de l'abandon) . Avec ça le fait de m'accepter et de montrer ma véritable personne me fait peur et j'ai peur de ne pas être accepter par les autres et qu'ils me rejettent, m'abandonnent ect. Car je pense que pour moi, se sont les véritables maux de ma phobie et la phobie "m'aide" a évité ma propre personne face aux autres.
Voila, en espérant que je ne vous ai pas trop fait perdre de temps avec ce gros pavé, et en espérant aussi que vous vous reconnaissiez et que vous puissiez partager votre opinion sur la décortication de la phobie !
Merci a tous !
Je voulais poster ce post car j'ai remarqué en lisant plusieurs témoignages, que de nombreuses personnes ne sont jamais aller voir de psy ou n'ont pas encore le courage de faire le pas. Je voulais donc à travers ce post, essayer de décortiquer l'émétophobie et ensemble mettre des mots sur ce symptome qui cache des maux plus profonds.
Je commence tout d'abord à me présenter, car je n'ai pas eu l'occasion de le faire dans mon ancien post =) Je suis étudiant à Nantes et je suis éméto depuis environ 3 ans. Tout a commencé un matin dans le bus scolaire, ou étant pris d'une énorme envie de vomir, diarrhée bref une gastro !!! Etant coincé dans le bus j'ai été pris d'une panique énorme jusqu'au moment de pouvoir sortir de cette prison ! Malgré ça, je n'ai pas vomis ! meme en ayant passé 2h dans les toilette d'un bar avec une de mes amies qui essayait tant bien que mal de me soutenir au cas ou. Malgré cette matinée affreuse, la phobie n'était pas encore installée. Le lendemain, je devais aller voir des amis en vendée et donc prendre le train. Prévue depuis un long moment je ne pouvais pas ne pas y aller. J'ai donc pris le train le lendemain soir et...Crise d'angoisse énorme par la suite ! Autant dans le train que dans le bus ensuite qui devait m'amener a destination ! Suite a ça, la peur est vraiment apparue ! Endroit publique, transport ect...Au fur et mesure du temps les crises sont devenues incontrolables et je ne pouvais plus sortir de chez moi, le stress 24h/24 et 7j7 ... Autant dire qu'en cour l'effet était surdimensionné ! De, plus ne comprennant pas ce qui m'arrivait j'ai cru d'abord à un gros problème de santé, donc examens à répétition, qui bien sur, n'ont donner aucun résultats j'avais même un santé de fer ! bien sur l'inquiétude de mes proches se faisait ressentir car bien sur comme la plus part d'entre nous je n'en avais jamais parler d'une part et d'autre part je ne savais pas encore que c'était une phobie. Au fil du temps, mon idée se tourna vraiment vers une peur incontrolable, met je ne l'ai sus qu'1 an après tout ça en 2008 en cherchant sur internet. A la fin de l'année scolaire 2008, j'ai décidé d'aller voir un psy de mon propre gré. Ayant le bac l'année d'après je ne pouvais refaire une année désastreuse encore une fois. Ce psy m'a beaucoup aidée mais nous ne nous centrions jamais sur la phobie véritablement, mais plus sur tout se qui entour une phobie. Bref a la fin de l'année j'ai obtenu mon bac et j'ai arrêté les consultations croyant que tout allait aller, et cela aurait pu etre vrai je me sentais beaucoup mieux . Deux moi après PAF l'année universitaire, nouvelle vie, seule a Nantes j'étais perdu ! Et de se fait la phobie est apparue puissance 1000 ! 1ère année de fac, je vous le donne en mille, RATEE ! Suite a ça j'en ai parlé a mes proches qui m'aident et me soutienne pour surmonté tout ça.
Voila un gros pavé, et ce n'est pas fini hélas, je voudrais ensuite essayer avec vous si vous le voulez ou si vous répondez a décortiquer la phobie et essayer de mettre des mots sur se qui nous ronge, parce que je pense que si nous en sommes tous a ce point et avec de nombreux points commun ce n'est pas par hasard et nous devons tous avoir des maux en commun. Donc, pensé énormément a la phobie depuis 3ans j'ai bien entendu, cogité autour. Et j'en ai déduis un profond mais très profond manque de confiance en soit. Peur d'etre confronté aux regards des autres, peur de se livrer a eux. Cependant pour moi, je pense que cette phobie vient du fait que depuis toujours, je n'ai jamais vraiment accepter mes conditions de vie. Parents divorcés, pourquoi moi ? pourquoi je n'ai pas deux parents avec moi ? pourquoi j'ai l'impression d'avoir deux familles et non une ? pourquoi les membres de ma famille sont éloignés de nous ? ect ect ... Et de se fait j'ai toujours essayé de me calquer sur les autres en inventant des mensonges pour refuser et éloigner ma véritable vie, en pensant me faire accepter d'avantage si j'étais comme tous les autres. Suite ça, encore plus prononcé lors de l'adolescence ou l'acceptation des autres et primordiale selon nous tous a ce moment la, j'ai encore plus dénigré ce que j'étais vraiment. Jusqu'a cette fameuse année 2007 ou j'ai craqué et je n'en pouvais plus de mentir et j'ai dévoilé qui j'étais véritablement et me suis mis a accepter ma vraie réalité. Cependant, je pense que de se fait, ayant toujours essayer de me calquer sur les autres et en cachant qui j'étais vraiment, j'ai développé un automatisme inconscient en me disant que si je montre autre chose que moi je suis accepter par les autres et je ne suis pas mis de coté, abandonné ( oui car j'ai une vraie peur de l'abandon) . Avec ça le fait de m'accepter et de montrer ma véritable personne me fait peur et j'ai peur de ne pas être accepter par les autres et qu'ils me rejettent, m'abandonnent ect. Car je pense que pour moi, se sont les véritables maux de ma phobie et la phobie "m'aide" a évité ma propre personne face aux autres.
Voila, en espérant que je ne vous ai pas trop fait perdre de temps avec ce gros pavé, et en espérant aussi que vous vous reconnaissiez et que vous puissiez partager votre opinion sur la décortication de la phobie !
Merci a tous !
Xtazii44- Eméto de Coton
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Re: Décortiquer l'émétophobie
Ma réponse va être très courte comparé à ton récit mais je tenais à te dire
que je trouve tout ça très intéressant ! Ce travail d'introspection que tu as fait
sur toi est vraiment impression. Des félicitations s'imposent !
que je trouve tout ça très intéressant ! Ce travail d'introspection que tu as fait
sur toi est vraiment impression. Des félicitations s'imposent !
Re: Décortiquer l'émétophobie
Bonjour Xtazii,
Je salue tout d'abord le nantais! Nantaise de souche, j'y ai fait mes études à la fac de sciences humaines ^^.
Je trouve également qu'il est primordial de retourner aux sources de l'angoisse. Des psys, j'en ai vu pas mal, il y a eu pas mal de ratés, pas mal d'abandon de ma part, parce que trouver le bon psy ça ne marche pas du premier coup. j'ai définitivement tiré un trait sur les psychiatres (surtout les freudiens erk) et c'est avec un psychologue que j'ai le plus avancé car le dialogue est au centre des consultations et du travail.
Bon, retrouver les origines d'une angoisse, un professionnel m'a dit que ce n'était pas forcémement nécessaire à la guérison, que parfois ça n'est pas utile de retrouver les racines d'un mal (la fameuse thérapie comportementale et cognitive)... Qu'il faut se concentrer sur le présent et la guérison. Malgré tout, c'est plus fort que moi, j'ai besoin de comprendre, de comprendre pour accepter, pour cesser de culpabiliser, pour m'accepter telle que je suis. Parce qu'en effet j'ai un gros, très gros manque de confiance en moi, voir d'amour propre... Au quotidien ça peut se traduire par une manie de me justifier en permanence et de craquer à la moindre critique. Oui, j'ai connu aussi ce problème de ne vivre qu'à travers le regard des autres.
Tu fais ici le récit de ton expérience personnelle, avec une phobie plutôt récente qui semble axée sur le côté social, la peur du regard des autres. Mon histoire me semble assez différente, bien que certains discours chez toi face écho à ce que je peux ressentir.
Si nous sommes victime d'une phobie, je pense que c'est parce que nous avons certainement un terrain génétique propice. Après tout cela devient extrêmement complexe, j'imagine que l'on devient émétophobe pour des raisons très différentes ou même que l'on aurait pu développer une tout autre phobie... Chaque être humain est un névrosé en puissance sans qu'il s'agisse d'un état pathologique. Nous avons tous besoin de calmer nos angoisses primaires (la séparation, la mort), mais dans certains cas, trop d'angoisses, une personnalité trop anxieuse, un traumatisme peuvent amener à une maladie névrotique. De ce que j'en ai compris, il s'agit souvent d'un traumatisme, ponctuel ou sur la durée, qui peut s'endormir ou se réveiller au gré des aléas de la vie et qui créé chez une personne fragile un mécanisme de défense, de protection. La mise en place de Troubles Obsessionnels Compulsifs par exemple.
Je conseille ce lien pour mieux expliciter ma tentative d'explication psy un peu foireuse: http://www.medecine-et-sante.com/maladiesexplications/nevroses.html
Même si ça n'éclaire pas spécialement sur l'émétophobie, je trouve que c'est une première approche sur la gestion ou la non gestion de nos angoisses, bref, de comprendre pourquoi, à un moment, ça a "merdé". Je pense qu'après, ça a été la peur de vomir parce qu'on a été malade à un certain moment, parce que les sensations que l'on a quand on est malade nous ont rappelé des sensations similaires face à des situations extrêmement anxiogènes, etc. Il serait en effet intéressant de recueillir les témoignages.
courage à toi!
Je salue tout d'abord le nantais! Nantaise de souche, j'y ai fait mes études à la fac de sciences humaines ^^.
Je trouve également qu'il est primordial de retourner aux sources de l'angoisse. Des psys, j'en ai vu pas mal, il y a eu pas mal de ratés, pas mal d'abandon de ma part, parce que trouver le bon psy ça ne marche pas du premier coup. j'ai définitivement tiré un trait sur les psychiatres (surtout les freudiens erk) et c'est avec un psychologue que j'ai le plus avancé car le dialogue est au centre des consultations et du travail.
Bon, retrouver les origines d'une angoisse, un professionnel m'a dit que ce n'était pas forcémement nécessaire à la guérison, que parfois ça n'est pas utile de retrouver les racines d'un mal (la fameuse thérapie comportementale et cognitive)... Qu'il faut se concentrer sur le présent et la guérison. Malgré tout, c'est plus fort que moi, j'ai besoin de comprendre, de comprendre pour accepter, pour cesser de culpabiliser, pour m'accepter telle que je suis. Parce qu'en effet j'ai un gros, très gros manque de confiance en moi, voir d'amour propre... Au quotidien ça peut se traduire par une manie de me justifier en permanence et de craquer à la moindre critique. Oui, j'ai connu aussi ce problème de ne vivre qu'à travers le regard des autres.
Tu fais ici le récit de ton expérience personnelle, avec une phobie plutôt récente qui semble axée sur le côté social, la peur du regard des autres. Mon histoire me semble assez différente, bien que certains discours chez toi face écho à ce que je peux ressentir.
Si nous sommes victime d'une phobie, je pense que c'est parce que nous avons certainement un terrain génétique propice. Après tout cela devient extrêmement complexe, j'imagine que l'on devient émétophobe pour des raisons très différentes ou même que l'on aurait pu développer une tout autre phobie... Chaque être humain est un névrosé en puissance sans qu'il s'agisse d'un état pathologique. Nous avons tous besoin de calmer nos angoisses primaires (la séparation, la mort), mais dans certains cas, trop d'angoisses, une personnalité trop anxieuse, un traumatisme peuvent amener à une maladie névrotique. De ce que j'en ai compris, il s'agit souvent d'un traumatisme, ponctuel ou sur la durée, qui peut s'endormir ou se réveiller au gré des aléas de la vie et qui créé chez une personne fragile un mécanisme de défense, de protection. La mise en place de Troubles Obsessionnels Compulsifs par exemple.
Je conseille ce lien pour mieux expliciter ma tentative d'explication psy un peu foireuse: http://www.medecine-et-sante.com/maladiesexplications/nevroses.html
Même si ça n'éclaire pas spécialement sur l'émétophobie, je trouve que c'est une première approche sur la gestion ou la non gestion de nos angoisses, bref, de comprendre pourquoi, à un moment, ça a "merdé". Je pense qu'après, ça a été la peur de vomir parce qu'on a été malade à un certain moment, parce que les sensations que l'on a quand on est malade nous ont rappelé des sensations similaires face à des situations extrêmement anxiogènes, etc. Il serait en effet intéressant de recueillir les témoignages.
courage à toi!
Ligeia- Modo
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Re: Décortiquer l'émétophobie
et bienvenue xtazi !
Stream'- Eméto de Diamant
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Re: décortiquer l'émétophobie
RE ! =)
Je suis tout a fait d'accord avec toi Ligeia, ton approche est beaucoup plus scientifique que la mienne, même si je n'ai pas forcément tout compris, je pense que le principal est de retenir que la phobie n'ai q'une angoisse profonde inconsciente. Malgré tout, je pense que nous avons tous un point en commun, un malêtre, en effet on peut tous se demander pourquoi le vomis ? Je veux dire par la que nous n'avons pas peur de vomir en soit imaginons que sa soit autre chose, une envie pressente autre que celle-ci, et je pense que penser a cette éventualité nous amène deja a penser que nous avons tous une racine commune a notre phobie. =)
Je suis tout a fait d'accord avec toi Ligeia, ton approche est beaucoup plus scientifique que la mienne, même si je n'ai pas forcément tout compris, je pense que le principal est de retenir que la phobie n'ai q'une angoisse profonde inconsciente. Malgré tout, je pense que nous avons tous un point en commun, un malêtre, en effet on peut tous se demander pourquoi le vomis ? Je veux dire par la que nous n'avons pas peur de vomir en soit imaginons que sa soit autre chose, une envie pressente autre que celle-ci, et je pense que penser a cette éventualité nous amène deja a penser que nous avons tous une racine commune a notre phobie. =)
Xtazii44- Eméto de Coton
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Re: Décortiquer l'émétophobie
Je me suis souvent posée cette question de la racine commune avec une amie éméto... Je n'ai toujours pas réussi à y répondre ^^
Soyons plus prosaïque donc:
Dans mon cas, le peu de fois où je suis malade, il y a d'abord ces heures de malaise, avec cette sensation que ça monte, ça monte et que tout cela semble me mener vers une sorte de catastrophe ultime... Oué j'ai l'impression que je vais mourir!
C'est cette boule dans la gorge, j'ai l'impression que je vais étouffer, c'est ma première piste: la peur de la mort par étouffement, que j'ai pu valider par le souvenir d'un évenement dans ma vie.
En second, c'est le fait de ne pas pouvoir contrôler cette montée... La sensation que je ne maitrise rien, que je perds totalement le contrôle de mon corps! D'ailleurs, quand j'ai la nausée, je le perds, ce contrôle: je ne tiens plus debout, je peux à peine me déplacer, je respire avec difficulté... paralysée! Une sorte de petite agonie. Je retrouve cette angoisse, en plus supportable, quand j'ai la diarhée.
Voilà, c'est tout à fait personnel, mais j'interprète ça comme une impossibilité de "lâcher prise".
Soyons plus prosaïque donc:
Dans mon cas, le peu de fois où je suis malade, il y a d'abord ces heures de malaise, avec cette sensation que ça monte, ça monte et que tout cela semble me mener vers une sorte de catastrophe ultime... Oué j'ai l'impression que je vais mourir!
C'est cette boule dans la gorge, j'ai l'impression que je vais étouffer, c'est ma première piste: la peur de la mort par étouffement, que j'ai pu valider par le souvenir d'un évenement dans ma vie.
En second, c'est le fait de ne pas pouvoir contrôler cette montée... La sensation que je ne maitrise rien, que je perds totalement le contrôle de mon corps! D'ailleurs, quand j'ai la nausée, je le perds, ce contrôle: je ne tiens plus debout, je peux à peine me déplacer, je respire avec difficulté... paralysée! Une sorte de petite agonie. Je retrouve cette angoisse, en plus supportable, quand j'ai la diarhée.
Voilà, c'est tout à fait personnel, mais j'interprète ça comme une impossibilité de "lâcher prise".
Ligeia- Modo
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Re: Décortiquer l'émétophobie
ouais .
Dernière édition par Dan le Mar 21 Sep 2010 - 12:08, édité 1 fois
Dan- Eméto de Diamant
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Re: Décortiquer l'émétophobie
Ligeia a écrit:Bonjour Xtazii,
Parce qu'en effet j'ai un gros, très gros manque de confiance en moi, voir d'amour propre... Au quotidien ça peut se traduire par une manie de me justifier en permanence et de craquer à la moindre critique. Oui, j'ai connu aussi ce problème de ne vivre qu'à travers le regard des autres.
J'ai l'impression que beaucoup d'entre nous sont dans ce cas.
Moi en tout cas c'est tout à fait ça.
Je manque énormément de confiance en moi et je suis toujours persuadée que je vaux moins que les autres. Chaque défi que je pourrai me lancer, je l'abandonne parce que : "j'y arriverai pas". Je m'auto-persuade que je suis nulle, et que le mieux est de se faire la plus discrète possible pour ne pas gêner les autres.
Voilà où est le problème chez moi. Ca vient sûrement d'une adolescence difficile au niveau des relations sociales. Ces 4 années de collège, où j'ai décidé de ne pas suivre la masse comme un mouton, ce qui m'a valu la punition d'être la "tête de turc" jusqu'à mon arrivée au lycée. Se faire marcher sur les pieds sans oser se défendre, être le sujet de moquerie tous les jours, et croire qu'on ne vaut rien. C'est à cette époque que j'ai eu mon premier épisode traumatisant concernant le vomi : j'ai vomi devant les seules amies que j'avais. Et là j'ai eu très peur qu'elles me rejettent elles aussi, à cause de ça. Elles ne l'ont pas fait bien sûr, mais cet épisode a été assez traumatisant pour moi pour déclencher la phobie (côté social de l'émétophobie, puisque vomir seule ne me dérange pas), qui s'est réellement développée 2 ans plus tard.
Je pense que le jour où j'arrêterai de vivre pour les autres, d'avoir peur du regard des autres, et que je me déciderai à avoir confiance en moi-même et à me persuader que oui, je vaux autant que les autres... Peut-être que j'aurai pu peur de vomir devant les autres. Je m'améliore un peu, ma timidité s'est un peu estompée, mais la position que je me donne dans les relations avec les autres m'empêche de m'en sortir.
C'est à peu près l'analyse que je fais de ma phobie... Je n'ai pas peur de mourir, mais j'ai peur de voir mourir ceux que j'aime... d'où ma peur de voir vomir ceux que j'aime, j'ai toujours peur qu'ils en meurent (débile et complètement irrationnel...)
Mais il y a aussi ce côté : impossible de se contrôler.
Dans la vie de tous les jours, on peut quasiment tout contrôler sur notre corps. Mais on peut pas se retenir de vomir. On peut pas se dire : "tiens, faudra que j'aille vomir tout à l'heure, quand j'aurai le temps...". C'est tout de suite, peu importe la situation, peu importe le lieu, et peu importe les personnes autour de nous. On ne peut rien choisir, et notre corps est totalement hors de controle. C'est carrément flippant pour ma part.
Dernière édition par Dragibus le Mar 21 Sep 2010 - 11:44, édité 1 fois
Dragibus- Eméto de Diamant
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Re: Décortiquer l'émétophobie
Dragibus a écrit:Ligeia a écrit:Bonjour Xtazii,
Parce qu'en effet j'ai un gros, très gros manque de confiance en moi, voir d'amour propre... Au quotidien ça peut se traduire par une manie de me justifier en permanence et de craquer à la moindre critique. Oui, j'ai connu aussi ce problème de ne vivre qu'à travers le regard des autres.
J'ai l'impression que beaucoup d'entre nous sont dans ce cas.
Moi en tout cas c'est tout à fait ça.
Je manque énormément de confiance en moi et je suis toujours persuadée que je vaux moins que les autres. Chaque défi que je pourrai me lancer, je l'abandonne parce que : "j'y arriverai pas". Je m'auto-persuade que je suis nulle, et que le mieux est de se faire la plus discrète possible pour ne pas gêner les autres.
Voilà où est le problème chez moi. Ca vient sûrement d'une adolescence difficile au niveau des relations sociales. Ces 4 années de collège, où j'ai décidé de ne pas suivre la masse comme un mouton, ce qui m'a valu la punition d'être la "tête de turc" jusqu'à mon arrivée au lycée. Se faire marcher sur les pieds sans oser se défendre, être le sujet de moquerie tous les jours, et croire qu'on ne vaut rien. C'est à cette époque que j'ai eu mon premier épisode traumatisant concernant le vomi : j'ai vomi devant les seules amies que j'avais. Et là j'ai eu très peur qu'elles me rejettent elles aussi, à cause de ça. Elles ne l'ont pas fait bien sûr, mais cet épisode a été assez traumatisant pour moi pour déclencher la phobie (côté social de l'émétophobie, puisque vomir seule ne me dérange pas), qui s'est réellement développée 2 ans plus tard.
Je pense que le jour où j'arrêterai de vivre pour les autres, d'avoir peur du regard des autres, et que je me déciderai à avoir confiance en moi-même et à me persuader que oui, je vaux autant que les autres... Peut-être que j'aurai pu peur de vomir devant les autres. Je m'améliore un peu, ma timidité s'est un peu estompée, mais la position que je me donne dans les relations avec les autres m'empêche de m'en sortir.
C'est à peu près l'analyse que je fais de ma phobie... Je n'ai pas peur de mourir, mais j'ai peur de voir mourir ceux que j'aime... d'où ma peur de voir vomir ceux que j'aime, j'ai toujours peur qu'ils en meurent (débile et complètement irrationnel...)
Pareil que toi en ce qui concerne la confiance en soi...
Stream'- Eméto de Diamant
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Re: Décortiquer l'émétophobie
Je me reconnais énormément dans les discours de dragibus et de xtazii !!! ayant vécu la même situation familiale que xtazii, et ayant les mêmes sentiments vis-à-vis de moi-même que ceux que tu ressens envers toi dragibus
audrey83- Eméto de Diamant
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Re: Décortiquer l'émétophobie
Dragibus a écrit:
Je pense que le jour où j'arrêterai de vivre pour les autres, d'avoir peur du regard des autres, et que je me déciderai à avoir confiance en moi-même et à me persuader que oui, je vaux autant que les autres... Peut-être que j'aurai pu peur de vomir devant les autres. Je m'améliore un peu, ma timidité s'est un peu estompée, mais la position que je me donne dans les relations avec les autres m'empêche de m'en sortir.
C'est à peu près l'analyse que je fais de ma phobie... Je n'ai pas peur de mourir, mais j'ai peur de voir mourir ceux que j'aime... d'où ma peur de voir vomir ceux que j'aime, j'ai toujours peur qu'ils en meurent (débile et complètement irrationnel...)
Mais il y a aussi ce côté : impossible de se contrôler.
Dans la vie de tous les jours, on peut quasiment tout contrôler sur notre corps. Mais on peut pas se retenir de vomir. On peut pas se dire : "tiens, faudra que j'aille vomir tout à l'heure, quand j'aurai le temps...". C'est tout de suite, peu importe la situation, peu importe le lieu, et peu importe les personnes autour de nous. On ne peut rien choisir, et notre corps est totalement hors de controle. C'est carrément flippant pour ma part.
Wahou j'aurai pu écrire ça mot à mot. Je me reconnais exactement dans ce que tu dis ! C'est d'ailleurs sur quoi j'essaye de travailler avec ma psy : la confiance en soi !! Arrêter de me poser sans arrêt des questions (manque total de spontanéité) et comment ne plus vivre en se disant à chaque instant : qu'est-ce que les autre pensent de moi ? Si quelqu'un a une recette miracle
Ari03- Eméto de Coton
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Re: Décortiquer l'émétophobie
Pareil, même chose sauf que mes parents ne sont pas divorcés va voir mon topic si tu me crois pas xD
On est tous pareils en fait... la "maladie" agit différemment en fonction de nous mais dans le fond on est tous pareils
On est tous pareils en fait... la "maladie" agit différemment en fonction de nous mais dans le fond on est tous pareils
lebowski9- Eméto d'Argent
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Date d'inscription : 18/04/2010
Re: Décortiquer l'émétophobie
Pour ma part, éméto "guérrie" ou en voie de guérison, j'ai quand-même envie de venir mettre mon petit grain de sel sur ce post, parce que j'ai envie de vous écrire un pavé (je m'ennuie!).
Je pense aussi que le manque de confiance en soi est un point commun qu'on a tous... Malgré que maintenant j'aie appris à vivre normalement et que je ne panique plus à l'idée de vomir, je constate que finalement j'ai pas du tout évolué en ce qui concerne l'importance du regard des autres sur moi. Je suis super sensible aux critiques, je veux toujours "plaire" à tout le monde, toujours faire plaisir, au risque de me mettre dans la merde moi-même... Et ça, ça remonte à loin et ça m'a valu pas mal d'emmerdes.
Je suis éméto depuis l'âge de neuf ans et c'est maintenant que ça me frappe: tous mes soucis ont réellement commencé à cet âge là.
J'ai fait une crise de pré-adolescence à neuf ans. Renvoyée des cours, convocation des parents, retenues à l'école le mercredi aprèm, j'étais une vraie peste insolente. On pourrait croire qu'une gamine qui a toujours le dernier mot et ne sais pas fermer sa gueule a confiance en elle, eh ben non. J'ai à peu près toujours fait ça pour faire rire les autres, ça rapportait des potes et c'était bien comme ça. Je voulais pas être une paumée, je voulais être populaire. Plus tard, à 13 ans, j'ai réellement peté un plomb. C'était invivable pour mes parents autant que pour mes profs et ma petite soeur, j'étais infernale avec tout le monde. La bonne grosse crise d'ado bien méchante quoi. (Digne des reportages de Pascal le grand frère ) J'allais jusqu'à m'accuser à la place des autres quand le prof menaçait de punir tout le monde si le coupable ne se dénonçait pas.
Mes parents ont divorcé quand j'avais 5 ans, mon père s'est remarié avec une connasse et ma mère était avec un homme qui la frappait régulièrement et m'a "frappée" deux ou trois fois. De 13 ans à 20 ans, j'ai eu une relation avec un mec qui a toujours eu le don de me faire culpabiliser pour TOUT. Il me trompait régulièrement et je lui trouvais toujours des excuses. Bref, encore une grosse preuve d'un beau manque de confiance en moi... J'ai fait une dépression carrabinée à 15 ans et j'ai fait une tentative de suicide. J'ai vu des tonnes de psys, j'ai fini souvent aux urgences psychiatriques parce que je faisais des crises de colère à me rouler par terre et me frapper la tête dans les mûrs... Puis il y a 5 ans mon meilleur ami s'est suicidé et ça m'a traumatisée. Ca m'a fait réfléchir à pas mal de trucs, notamment je me suis promis de ne plus jamais essaier de mettre fin à mes jours. J'ai commencé à me "rebeller" et à n'en avoir plus rien à foutre de ce que pensaient les autres, mais je n'ai pas tenu longtemps. Le manque de confiance en moi est toujours là.
Et inévitablement, ça veut dire aussi que je n'arrive pas à faire confiance aux autres. Je suis fiancée, je vais me marier, je sais qu'il m'aime, je suis la plus heureuse du monde avec lui, mais j'ai toujours peur qu'il me quitte ou me trompe. J'ai une peur absolue d'être abandonnée.
Ma mère s'en va vivre en France (Je suis belge Bruxelloise) le mois prochain, ça m'attriste pas mal mais je suis bien dans ma vie, dans mon couple, alors je me dis que je n'ai plus "besoin" d'elle et que je dois la laisser vivre sa vie.
Je suis sous AD depuis 6 mois maintenant, je pense que ma phobie s'en est allée, ou du moins je la controle sans souci quand elle pointe le bout de son nez, malgré quelques petites choses que je redoute encore de temps en temps, je vis très très bien. Voilà, j'ai guérri ma phobie mais pas mon mal-être. Mais ça, je dois vivre avec mon passé, mes souvenirs et mes craintes, pour moi c'est inutile d'aller voir un psy qui va ressasser tout ça.
Bref, je ne sais pas si mon post aura servi à quelque chose, mais ça fait parfois du bien de vider son sac...
Je pense aussi que le manque de confiance en soi est un point commun qu'on a tous... Malgré que maintenant j'aie appris à vivre normalement et que je ne panique plus à l'idée de vomir, je constate que finalement j'ai pas du tout évolué en ce qui concerne l'importance du regard des autres sur moi. Je suis super sensible aux critiques, je veux toujours "plaire" à tout le monde, toujours faire plaisir, au risque de me mettre dans la merde moi-même... Et ça, ça remonte à loin et ça m'a valu pas mal d'emmerdes.
Je suis éméto depuis l'âge de neuf ans et c'est maintenant que ça me frappe: tous mes soucis ont réellement commencé à cet âge là.
J'ai fait une crise de pré-adolescence à neuf ans. Renvoyée des cours, convocation des parents, retenues à l'école le mercredi aprèm, j'étais une vraie peste insolente. On pourrait croire qu'une gamine qui a toujours le dernier mot et ne sais pas fermer sa gueule a confiance en elle, eh ben non. J'ai à peu près toujours fait ça pour faire rire les autres, ça rapportait des potes et c'était bien comme ça. Je voulais pas être une paumée, je voulais être populaire. Plus tard, à 13 ans, j'ai réellement peté un plomb. C'était invivable pour mes parents autant que pour mes profs et ma petite soeur, j'étais infernale avec tout le monde. La bonne grosse crise d'ado bien méchante quoi. (Digne des reportages de Pascal le grand frère ) J'allais jusqu'à m'accuser à la place des autres quand le prof menaçait de punir tout le monde si le coupable ne se dénonçait pas.
Mes parents ont divorcé quand j'avais 5 ans, mon père s'est remarié avec une connasse et ma mère était avec un homme qui la frappait régulièrement et m'a "frappée" deux ou trois fois. De 13 ans à 20 ans, j'ai eu une relation avec un mec qui a toujours eu le don de me faire culpabiliser pour TOUT. Il me trompait régulièrement et je lui trouvais toujours des excuses. Bref, encore une grosse preuve d'un beau manque de confiance en moi... J'ai fait une dépression carrabinée à 15 ans et j'ai fait une tentative de suicide. J'ai vu des tonnes de psys, j'ai fini souvent aux urgences psychiatriques parce que je faisais des crises de colère à me rouler par terre et me frapper la tête dans les mûrs... Puis il y a 5 ans mon meilleur ami s'est suicidé et ça m'a traumatisée. Ca m'a fait réfléchir à pas mal de trucs, notamment je me suis promis de ne plus jamais essaier de mettre fin à mes jours. J'ai commencé à me "rebeller" et à n'en avoir plus rien à foutre de ce que pensaient les autres, mais je n'ai pas tenu longtemps. Le manque de confiance en moi est toujours là.
Et inévitablement, ça veut dire aussi que je n'arrive pas à faire confiance aux autres. Je suis fiancée, je vais me marier, je sais qu'il m'aime, je suis la plus heureuse du monde avec lui, mais j'ai toujours peur qu'il me quitte ou me trompe. J'ai une peur absolue d'être abandonnée.
Ma mère s'en va vivre en France (Je suis belge Bruxelloise) le mois prochain, ça m'attriste pas mal mais je suis bien dans ma vie, dans mon couple, alors je me dis que je n'ai plus "besoin" d'elle et que je dois la laisser vivre sa vie.
Je suis sous AD depuis 6 mois maintenant, je pense que ma phobie s'en est allée, ou du moins je la controle sans souci quand elle pointe le bout de son nez, malgré quelques petites choses que je redoute encore de temps en temps, je vis très très bien. Voilà, j'ai guérri ma phobie mais pas mon mal-être. Mais ça, je dois vivre avec mon passé, mes souvenirs et mes craintes, pour moi c'est inutile d'aller voir un psy qui va ressasser tout ça.
Bref, je ne sais pas si mon post aura servi à quelque chose, mais ça fait parfois du bien de vider son sac...
Jessiclash- Eméto d'Or
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Nombre de messages : 798
Age : 36
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Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Décortiquer l'émétophobie
Jessiclash a écrit:Pour ma part, éméto "guérrie" ou en voie de guérison, j'ai quand-même envie de venir mettre mon petit grain de sel sur ce post, parce que j'ai envie de vous écrire un pavé (je m'ennuie!).
Je pense aussi que le manque de confiance en soi est un point commun qu'on a tous... Malgré que maintenant j'aie appris à vivre normalement et que je ne panique plus à l'idée de vomir, je constate que finalement j'ai pas du tout évolué en ce qui concerne l'importance du regard des autres sur moi. Je suis super sensible aux critiques, je veux toujours "plaire" à tout le monde, toujours faire plaisir, au risque de me mettre dans la merde moi-même... Et ça, ça remonte à loin et ça m'a valu pas mal d'emmerdes.
Je suis éméto depuis l'âge de neuf ans et c'est maintenant que ça me frappe: tous mes soucis ont réellement commencé à cet âge là.
J'ai fait une crise de pré-adolescence à neuf ans. Renvoyée des cours, convocation des parents, retenues à l'école le mercredi aprèm, j'étais une vraie peste insolente. On pourrait croire qu'une gamine qui a toujours le dernier mot et ne sais pas fermer sa gueule a confiance en elle, eh ben non. J'ai à peu près toujours fait ça pour faire rire les autres, ça rapportait des potes et c'était bien comme ça. Je voulais pas être une paumée, je voulais être populaire. Plus tard, à 13 ans, j'ai réellement peté un plomb. C'était invivable pour mes parents autant que pour mes profs et ma petite soeur, j'étais infernale avec tout le monde. La bonne grosse crise d'ado bien méchante quoi. (Digne des reportages de Pascal le grand frère ) J'allais jusqu'à m'accuser à la place des autres quand le prof menaçait de punir tout le monde si le coupable ne se dénonçait pas.
Mes parents ont divorcé quand j'avais 5 ans, mon père s'est remarié avec une connasse et ma mère était avec un homme qui la frappait régulièrement et m'a "frappée" deux ou trois fois. De 13 ans à 20 ans, j'ai eu une relation avec un mec qui a toujours eu le don de me faire culpabiliser pour TOUT. Il me trompait régulièrement et je lui trouvais toujours des excuses. Bref, encore une grosse preuve d'un beau manque de confiance en moi... J'ai fait une dépression carrabinée à 15 ans et j'ai fait une tentative de suicide. J'ai vu des tonnes de psys, j'ai fini souvent aux urgences psychiatriques parce que je faisais des crises de colère à me rouler par terre et me frapper la tête dans les mûrs... Puis il y a 5 ans mon meilleur ami s'est suicidé et ça m'a traumatisée. Ca m'a fait réfléchir à pas mal de trucs, notamment je me suis promis de ne plus jamais essaier de mettre fin à mes jours. J'ai commencé à me "rebeller" et à n'en avoir plus rien à foutre de ce que pensaient les autres, mais je n'ai pas tenu longtemps. Le manque de confiance en moi est toujours là.
Et inévitablement, ça veut dire aussi que je n'arrive pas à faire confiance aux autres. Je suis fiancée, je vais me marier, je sais qu'il m'aime, je suis la plus heureuse du monde avec lui, mais j'ai toujours peur qu'il me quitte ou me trompe. J'ai une peur absolue d'être abandonnée.
Ma mère s'en va vivre en France (Je suis belge Bruxelloise) le mois prochain, ça m'attriste pas mal mais je suis bien dans ma vie, dans mon couple, alors je me dis que je n'ai plus "besoin" d'elle et que je dois la laisser vivre sa vie.
Je suis sous AD depuis 6 mois maintenant, je pense que ma phobie s'en est allée, ou du moins je la controle sans souci quand elle pointe le bout de son nez, malgré quelques petites choses que je redoute encore de temps en temps, je vis très très bien. Voilà, j'ai guérri ma phobie mais pas mon mal-être. Mais ça, je dois vivre avec mon passé, mes souvenirs et mes craintes, pour moi c'est inutile d'aller voir un psy qui va ressasser tout ça.
Bref, je ne sais pas si mon post aura servi à quelque chose, mais ça fait parfois du bien de vider son sac...
Wouaou
Stream'- Eméto de Diamant
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Date d'inscription : 21/03/2008
Re: Décortiquer l'émétophobie
C'est impressionant comme tu te décris quand tu étais plus jeune Je trouve ça admirable la façon dont tu te guérrie après des années de jeunesse franchement ... ben je sais pas trop quoi dire ci ce n'est difficiles . Sinon , bienvenue et bravo a Xtasi Ton post est remarquable je trouve
Minimoi- Eméto d'Argent
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Nombre de messages : 154
Date d'inscription : 04/09/2010
Re: Décortiquer l'émétophobie
Jessiclash a écrit:
Et inévitablement, ça veut dire aussi que je n'arrive pas à faire confiance aux autres. Je suis fiancée, je vais me marier, je sais qu'il m'aime, je suis la plus heureuse du monde avec lui, mais j'ai toujours peur qu'il me quitte ou me trompe. J'ai une peur absolue d'être abandonnée.
Je suis sous AD depuis 6 mois maintenant, je pense que ma phobie s'en est allée, ou du moins je la controle sans souci quand elle pointe le bout de son nez, malgré quelques petites choses que je redoute encore de temps en temps, je vis très très bien.
Même si mon hitoire est moins cahotique que la tienne, je me retrouve complétement dans cette peur panique de l'abandon!
En effet, certains AD sont assez miraculeux pour dompter les angoissses liés à une phobie, je me souviens du soulagement ressenti quand j'étais sous AD et anxiolitique... je sentais bien qu'il y avait une pensée angoissante mais elle ne se développait pas... C'est comme si la phobie était endormie...
Enfin j'espère que dans ton cas ça n'est pas lié qu'à la prise d'AD et que tu as pu réellement maitriser la phobie. En tout cas, félicitations!
Ligeia- Modo
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Age : 39
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 18/09/2010
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