I'm back (dinosaure) (TW évocation de violences sexuelles)
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I'm back (dinosaure) (TW évocation de violences sexuelles)
BONGEOURRE tout le monde !!
Ouaaaah presque 10 ans que je ne suis pas venue ici. Je savais même pas que mon compte existait encore ! Je sais pas trop ce qui me pousse à écrire ce soir mais j'me dis que si y a d'autres dinos qui se baladent et qui me reconnaissent, ça les fera sourire Pis pour les autres j'espère que ça pourra vous être utile quand même ! Mon dernier message date de 2015 j'crois ?
Alors déjà, je me souviens d'un débat qu'on avait à l'époque sur une liste qui répertorierait tous les films qui contiennent du vomito. On se disait que c'était pas forcément bien, qu'il fallait se bouger le cul, prendre le risque de se confronter, etc. Ben je ne suis pas d'accord. C'est des déclencheurs potentiels de crises d'angoisses, et justement un site est là pour ça : https://www.doesthedogdie.com/ pas que pour les émétophobes, mais pour tout un tas d'autres triggers (sang, aiguilles, agressions en tous genres, etc). Et c'est comme tout outil, cette liste faut l'utiliser à bon escient, ça ne doit pas servir à éviter à tout prix, mais pour moi c'est du préventif, y a des jours où on accepte mieux que d'autres le fait d'être exposé-e. Voilà déjà une première chose qui me paraissait importante !
Ensuite, toujours full émétophobe, ça ne fait aucun doute Je suis en train de creuser les origines avec une très bonne psy, on remonte le temps et on cherche les pensées qui déclenchent les comportements phobiques. Pour ma part, ce serait dans la relation avec ma mère (que j'ai coupée il y a plus de deux ans, CPTSD et autres joyeusetés), le vomissement serait lié à un sentiment de honte, à une peur d'un énervement de sa part, à l'impression que je la dérangerais en la faisant gérer le nettoyage etc. Et tout ceci serait associé à une certaine partie de ma personnalité (celle qui "gère pas", qui est spontanée, qui peut être malade, qui peut avoir des défauts) que j'ai dû inhiber de peur de déclencher des violences psychologiques de sa part. C'est ainsi que j'inhibe un réflexe vital depuis 25 ans Je sais que c'est différent pour chacun-e, mais peut-être que ça pourra donner des pistes à certain-e-s.
Entretemps, je suis aussi en thérapie pour un CPTSD lié à un ex-copain, qui me reprochait beaucoup de ne pas assez m'exposer par rapport à l'émétophobie notamment (et relation très toxique par ailleurs, violences sexuelles et psychologiques +++). En discutant avec ma psy, on a abordé le sujet des bénéfices secondaires
(un post qui date mais qui est très intéressant : https://emetophobie.forumpro.fr/t58-benefices-secondaires?highlight=b%C3%A9n%C3%A9fices+secondaires ), et on se rend compte qu'à travers tous les forçages, tous les dépassements de limites de la morale que cet homme m'a fait subir, la phobie a été mon dernier rempart. Il a voulu me forcer à boire de l'alcool à de très nombreuses reprises par exemple, et je n'ai jamais pu ; la phobie a toujours été plus forte que lui. Alors oui, ça me handicapait énormément à l'époque, mais je pense que mon cerveau avait décidé que le plus important était de me protéger de cet homme, et que la phobie on verrait plus tard xD
En revanche je réfléchissais à un tout autre aspect beaucoup plus handicapant de la phobie. Je n'ai pas vomi depuis mes 4 ans (j'en ai 29). Vers 2019, à l'occasion d'un retour dans ma famille, j'ai décompensé ces CPTSD et d'autres troubles anxieux, en plus des symptômes d'une endométriose non diagnostiquée à l'époque. Mon état s'est dégradé, perte de poids fulgurante, alitement, déshydratation et dénutrition. J'ai fait mille médecins, passages aux urgences dans divers hôpitaux, appels aux SAMU/pompiers. Et globalement, je pense que j'aurais été prise au sérieux beaucoup plus tôt si j'avais eu des vomissements (même s'il y a une grosse part de maltraitance médicale là-dedans aussi, le fait que je sois une femme et que je n'étais pas en état d'exiger pour moi-même a pu jouer aussi) ; j'ai eu l'impression que comme je n'avais "que" des nausées, mon état n'était pas perçu comme si grave par le corps médical.
Voilà, je vais pas plus raconter ma vie, je voulais surtout donner des pistes de réflexions à celleux qui en voudraient. Et je suis prête à en discuter of course
Je vous souhaite une très belle soirée
Ouaaaah presque 10 ans que je ne suis pas venue ici. Je savais même pas que mon compte existait encore ! Je sais pas trop ce qui me pousse à écrire ce soir mais j'me dis que si y a d'autres dinos qui se baladent et qui me reconnaissent, ça les fera sourire Pis pour les autres j'espère que ça pourra vous être utile quand même ! Mon dernier message date de 2015 j'crois ?
Alors déjà, je me souviens d'un débat qu'on avait à l'époque sur une liste qui répertorierait tous les films qui contiennent du vomito. On se disait que c'était pas forcément bien, qu'il fallait se bouger le cul, prendre le risque de se confronter, etc. Ben je ne suis pas d'accord. C'est des déclencheurs potentiels de crises d'angoisses, et justement un site est là pour ça : https://www.doesthedogdie.com/ pas que pour les émétophobes, mais pour tout un tas d'autres triggers (sang, aiguilles, agressions en tous genres, etc). Et c'est comme tout outil, cette liste faut l'utiliser à bon escient, ça ne doit pas servir à éviter à tout prix, mais pour moi c'est du préventif, y a des jours où on accepte mieux que d'autres le fait d'être exposé-e. Voilà déjà une première chose qui me paraissait importante !
Ensuite, toujours full émétophobe, ça ne fait aucun doute Je suis en train de creuser les origines avec une très bonne psy, on remonte le temps et on cherche les pensées qui déclenchent les comportements phobiques. Pour ma part, ce serait dans la relation avec ma mère (que j'ai coupée il y a plus de deux ans, CPTSD et autres joyeusetés), le vomissement serait lié à un sentiment de honte, à une peur d'un énervement de sa part, à l'impression que je la dérangerais en la faisant gérer le nettoyage etc. Et tout ceci serait associé à une certaine partie de ma personnalité (celle qui "gère pas", qui est spontanée, qui peut être malade, qui peut avoir des défauts) que j'ai dû inhiber de peur de déclencher des violences psychologiques de sa part. C'est ainsi que j'inhibe un réflexe vital depuis 25 ans Je sais que c'est différent pour chacun-e, mais peut-être que ça pourra donner des pistes à certain-e-s.
Entretemps, je suis aussi en thérapie pour un CPTSD lié à un ex-copain, qui me reprochait beaucoup de ne pas assez m'exposer par rapport à l'émétophobie notamment (et relation très toxique par ailleurs, violences sexuelles et psychologiques +++). En discutant avec ma psy, on a abordé le sujet des bénéfices secondaires
(un post qui date mais qui est très intéressant : https://emetophobie.forumpro.fr/t58-benefices-secondaires?highlight=b%C3%A9n%C3%A9fices+secondaires ), et on se rend compte qu'à travers tous les forçages, tous les dépassements de limites de la morale que cet homme m'a fait subir, la phobie a été mon dernier rempart. Il a voulu me forcer à boire de l'alcool à de très nombreuses reprises par exemple, et je n'ai jamais pu ; la phobie a toujours été plus forte que lui. Alors oui, ça me handicapait énormément à l'époque, mais je pense que mon cerveau avait décidé que le plus important était de me protéger de cet homme, et que la phobie on verrait plus tard xD
En revanche je réfléchissais à un tout autre aspect beaucoup plus handicapant de la phobie. Je n'ai pas vomi depuis mes 4 ans (j'en ai 29). Vers 2019, à l'occasion d'un retour dans ma famille, j'ai décompensé ces CPTSD et d'autres troubles anxieux, en plus des symptômes d'une endométriose non diagnostiquée à l'époque. Mon état s'est dégradé, perte de poids fulgurante, alitement, déshydratation et dénutrition. J'ai fait mille médecins, passages aux urgences dans divers hôpitaux, appels aux SAMU/pompiers. Et globalement, je pense que j'aurais été prise au sérieux beaucoup plus tôt si j'avais eu des vomissements (même s'il y a une grosse part de maltraitance médicale là-dedans aussi, le fait que je sois une femme et que je n'étais pas en état d'exiger pour moi-même a pu jouer aussi) ; j'ai eu l'impression que comme je n'avais "que" des nausées, mon état n'était pas perçu comme si grave par le corps médical.
Voilà, je vais pas plus raconter ma vie, je voulais surtout donner des pistes de réflexions à celleux qui en voudraient. Et je suis prête à en discuter of course
Je vous souhaite une très belle soirée
Millou- Eméto d'Or
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Date d'inscription : 06/04/2010
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