Sale Période

Je traverse une période pour le moins houleuse, et j'ai un peu besoin de conseils...

En gros j'ai commencé à avoir de grosses angoisses il y a longtemps (15 ans à peu près), pendant des années, je ne m'en sortais pas... J'ai fini par ne plus aller en cours, ne plus oser sortir de chez moi; et même chez moi c'était l'enfer...
Enfin j'ai réussi petit à petit à m'en sortir, en plusieurs années, jusqu'à atteindre un état quasi guéri... Je mangeais avec appétit, j'étais capable de prendre la voiture juste après sans même me poser de question, j'allais au resto tout le temps et même si de temps en temps je sentais un début d'angoisse possible, j'étais capable de le canaliser très très vite.

Mais Noël dernier j'ai été malade malheureusement. Après un we passé avec ma famille (dont des bébés qui avaient tous la gastro dont je me suis occupé) je suis rentrée en voiture. J'avais super mal au coeur, mais je restais détendue parce que j'étais vraiment capable de penser à autre chose, je me disais que ça allait passer. J'ai même dîné le soir.
Mais en pleine nuit, je me suis reveillée, je me sentais vraiment mal, un tourbillon affreux dans mon ventre, je n'avais jamais ressenti ça. J'ai reveillé mon copain, j'étais paniquée. Il m'a dit "tu dois vomir, ça te fera vraiment du bien, tu vas y arriver". C'était affreux. J'ai fini par l'écouter et aller vomir, après avoir vérifié qu'il écoutait de la musique très fort dans ma chambre.

Après ça, l'angoisse n'est pas partie tout de suite, je me suis installée un lit de fortune près des toilettes où je suis restée tout le reste de la nuit en me détendant petit à petit.
Puis je n'ai pas mangé pendant deux jours avant d'arriver à avaler quelque chose...

Mais depuis cette nuit, j'ai l'impression d'avoir fait un bond en arrière. J'ai une peur bleue que ça se reproduise, en particulier quand je suis avec mon copain (la peur de la fatalité) devant qui je ne suis plus capable de manger. J'ai en plus commencé une psychanalyse à cette période là, donc je suis en train de "touiller" les tréfonds de mes angoisses, ce qui doit soulever pas mal de choses aussi...

Donc la situation est la suivante:
- je ne peux plus aller au resto, ou si je dois vraiment y aller, je vais aux toilettes tous les 1/4 d'heure pour "vérifier" que si je me penche sur les toilettes rien ne sort. Et bien sûr j'avale rarement plus de 5 bouchées dans ce cas.
- je ne peux plus manger devant mon copain (donc je passe mon temps à sauter le diner.
- je ne peux plus sortir de chez moi après avoir mangé.
- dès que je prends la voiture, je suis PERSUADEE que je vais être malade (ayant mangé ou non)
- je dors de moins en moins
- et avec tous ces repas sautés (ya des jours où je DOIS sortir, dans ce cas, je peux ne rien manger pendant plus de 48h...), j'ai perdu 8 ou 9 kg en 2 mois...

Donc c pas la forme... Je ne sais pas vraiment comment faire, certaines d'entre vous ont-elles réussi à plus ou moins s'en sortir avant de replonger comme je suis en train de le faire?
Comprenez moi bien, j'ai confiance, je sais que ça passera... Mais j'ai peur de perdre mon copain si ça continue trop longtemps, si je mets trop de temps à aller mieux..., de perdre certains de mes amis aussi (parce que du coup j'annule plein de trucs)... Et je dois aller 1 mois a NYC cet été, rien que l'idée des 8h d'avion et des repas en famille qu'il faudra faire 3 fois par jour la-bas me donne des insomnies....
Ya pas si longtemps, je n'y pensais plus à ce genre de choses...

Donc si vous avez des témoignages, des idées... Je suis vraiment preneuse...

Si je comprends bien , tu allé mieux pendant une période ? et la tu replonge ? Pourquoi replonge tu ?

Ne penses pas au pire le fait de perdre ton copain n'y pense pas ! s'il est encore avec toi à l'heure actuelle c'est qu'il vit avec ta phobie donc ne t'inquiétes pas !

J'essaye de comprendre pourquoi je replonge comme ça... Pourquoi je ne gère plus ce que je gérais il y a tout juste quelques mois...

Je pense que c'est lié au fait que je suis en train de finir mes études, et je dois me lancer dans la vie active bientôt... Donc peut-être que mes angoisses me permettent de me rendre incapable d'avancer parce que j'en ai peur.
Et puis il y a eu cette nuit ou g été malade... Ca ne m'était pas arrivé depuis au moins 15 ans de vomir... Donc je pensais que ça ne m'arriverais plus jamais, et je pense que je me suis beaucoup appuyé sur cette idée pour m'en sortir la première fois... Comme j'ai plus cette idée, j'y arrive plus...
Faudrait que j'arrive à accepter l'inconnu, ce que je ne contrôle pas. Accepter qu'on peut toujours attraper une merde ou manger un truc qui passe pas... Et que de temps en temps, le coca, le citron, les médocs n'y changent rien... Mais ça, c'est la bataille finale que je n'arrive vraiment pas à gagner...

Ah tu a été malade , c'est due à quoi ?

Je pense que c'est due à ce que tu a dit , la peur d'avancer ! Aprés je ne connais pas l'origine de ta phobie donc c'est difficile de te conseiller !
Mais si tu à réussi à la surmonter , tu réussira encore ! ça veut dire que tu peux la contrôler et tu vois ça c'est vraiment bien !

Et ne pense pas au voyage que tu va faire , dit toi que ça va te changer les idées de partir

Haha je reconnais bien là le fait d'avoir toujours besoin de savoir à quoi c'était du quand quelqu'un d'autre a été malade.. J'ai la même!

Comme je le disais, j'ai gardé des bébés tout le we qui avaient la gastro; donc comme les bébés font ils me bavaient dessus et tout. Je pense que ça doit être ça, et puis 2h de voitures avec un conducteurs qui faisait des a coups de taré puis gros dîné alors que j'avais déjà super mal au coeur au départ... Ca fait pas mal de raisons... Mais j'allais mieux à cette époque donc c'était le genre de risques que gt capable de prendre..

Depuis je n'en prends plus aucun (au point de ne manger QUE quand j'ai vraiment mais alors vraiment la dalle), d'où la grande perte de poids...

Le pire je crois, c'est que tout mon entourage passe son temps à me dire à quel point je suis belle comme ça (j'ai toujours été fine, mais c'est vrai que là, c'est en mode hyper hyper fine), ils ne se rendent pas compte de à quel point ça reflète mon mal-être...

Et surtout, ce qui est dur, c'est à quel point je suis devenue sur les nerfs... Je pleure pour un rien, je vois de l'abandon partout... Donc mon copain pour l'instant supporte, ça fait longtemps qu'on est ensemble donc il m'aime trop encore pour me quitter, mais je pense qu'il va finir par en avoir marre... Il a pas vraiment signé pour ça... Les crises de jalousie, la difficulté à prendre des décisions sur ce que j'ai envie de faire etc... et puis je suis devenue beaucoup moins rigolote qu'avant, moins "vivante"...

clemidrielle a écrit:Et surtout, ce qui est dur, c'est à quel point je suis devenue sur les nerfs... Je pleure pour un rien, je vois de l'abandon partout... Donc mon copain pour l'instant supporte, ça fait longtemps qu'on est ensemble donc il m'aime trop encore pour me quitter, mais je pense qu'il va finir par en avoir marre... Il a pas vraiment signé pour ça... Les crises de jalousie, la difficulté à prendre des décisions sur ce que j'ai envie de faire etc... et puis je suis devenue beaucoup moins rigolote qu'avant, moins "vivante"...

Je me reconnait totalement dans ce que tu dit ! Pour le changement de comportement depuis la phobie comme le changement de comportement avec mon copain ainsi que la difficulté à prendre une décision !
C'est hallucinant comment la phobie nous change ! Pffff !
Avant j'étais folle , rigolote et tout ! et maintenant je suis toujours triste ou mal.

Mais ne t'inquiétes pas , il ne va pas te quitter ! il t'a pris comme tu es Puis tu dit que ça fait longtemps donc tinquiéte. Pense pas à ça !

C'est marrant on se rassure chacune notre tour sur la discussion de l'autre

Merci de ton soutient... Oui ça passera...
Et puis je me dis que si il me quitte, c'est qu'il ne m'aimait pas vraiment donc j'aurais rien perdu...
Mais ça me soulerait grave de le perdre à cause de cette merde... (parce que je considère que c'est pas vraiment moi les angoisses...)

Oui c'est vrai , on se soutient chacune , ça fait du bien , le soutient ça fait bcp

Ouais voila , faut pas que tu te focalise la dessus , pense au moment présent , le fait que la il est la ! Pense pas au fait qu'il va te quitter sinon t'a pas finit d'angoisser ! , et comme je t'ai dit ça fait longtemps que t'es avec si il en aurait marre il t'aurait deja quitter depuis longtemps

Et derien c'est normal

Pffiou c'est clair que la phobie, il y a des hauts et des bas.
Mais un seul mot : OUBLIE !! Oublie ce mauvais moment à Noël. C'est pas facile à faire mais il n'y a pas plus pire que de ressasser ces moments pénibles. Souvent, on les décortique dans tous les sens (et si j'avais réagi comme ça ? et si je n'étais pas allé ? etc.) et les images défilent dans notre tête. Mais ça ne fait qu'alimenter ton esprit de mauvaises pensées.
Au contraire, profite de la vie, amuse-toi, fais des choses que tu aimes bien!
Je comprends ta réticence vis-à-vis de ton copain ... tu as peur de revivre la même situation à ses côtés. Tu sembles avoir un copain adorable qui te comprend, il ne faut surtout pas que la phobie prenne le dessus! Discute-en éventuellement avec lui, fais-lui part de tes peurs et angoisses, il te comprendra
Courage pour la fin de tes études et le début de vie active, aie confiance en toi

Je sais que tu as raison Juliette... La difficulté réside dans le fait que je pense que mes angoisses me rassurent d'une certaine façon.. C'est devenu une sorte de "rituel protecteur" et j'ai du mal à m'en détacher complètement...
Donc tout naturellement, j'ai lié le fait que j'avais été malade au fait que je n'avais plus eu de crises depuis plus d'un an. Raaaa quelle horreur... Vivement que ça aille mieux... C'était tellement cool, j'étais tellement plus libre! Et plus légère surtout sans ce poids permanent sur l'estomac...

Mais bon, le point positif, c'est que j'ai gouté à cette légèreté, donc je sais qu'elle existe quelque part; qu'il faut être courageux parce que ça vaut vraiment le coup...

Bonne nuit et merci pour vos réponses qui me redonnent un peu de courage dont je manquais cruellement en début de soirée...

Le point positif c'est que tu peut la gérer ta phobie !

Derien c'est normal , si tu a besoin hésite pas , bonne nuit à toi aussi

Je te lance quelques pistes...

Dans le passé, qu'est-ce qui a fait que tu es devenue mieux, que tu as commencé à gérer et te foutre de la phobie? Ne pourrais tu pas le refaire? Et maintenant, depuis cet épisode de Noel, y a t'il autre chose que le fait de vomir qui pourrait te perturber, t'angoisser? Perso, la phobie est plus forte quand je vis des stress, même s'ils ne sont pas du tout associés à la phobie. Ton esprit n'essaierait-il pas de te jouer un tour pour t'occuper et ne pas penser à un vrai problème de fond???

Bonjour Caféine, merci pour ta réponse..

Je vais essayer de réfléchir aux pistes que tu me donnes..
Je pense que dans le passé, j'ai eu très peur au bout d'un moment de voir à quel point j'allais mal... Et après une nuit particulièrement difficile, je me suis levée, et j'avais une énergie et une volonté folle d'un coup.. J'ai donc dit la vérité à mes parents sur le fait que je n'allais plus en cours, j'ai passé les exams qu'il fallait que je passe, j'ai passé mon permis etc... Tout ça en quelques mois. J'avais l'impression d'avoir un élan fou.
Puis j'ai rencontré un garçon qui me motivait à continuer sur ma lancée...
Après j'étais dans le doux train train des études, j'arrivais à gérer de plus en plus de situations angoissantes même si de temps en temps ca revenait un peu, j'arrivais à canaliser assez rapidement... Donc plus aucune angoisse majeure.

Mais le fait que je m'effondre comme ça me montre que je n'avais pas tout réglé la première fois je pense que j'avais un peu mis un voile sur les angoisses de fond qui ressurgissent d'un coup avec effectivement pas mal de stress accumulé et une période où je dois faire des choix essentiels...

Le vrai problème de fond... J'aimerais le connaître... Je suis en psychanalyse pour ça... Mais c'est plus dur et plus long que ce à quoi je m'attendais... Je commence un peu à m'essouffler...
En tombant sur ce forum, je me suis inscrite essentiellement pour rechercher du courage pour reprendre le dessus une nouvelle fois, pour ne pas me laisser aller à la facilité de "subir"..

Ca me rassure de voir que d'autres traversent des moments très durs et tout aussi irraisonnés que les miens... Mais c'est vrai que la question que je me pose vraiment est la suivante: peut-on vraiment s'en sortir définitivement? Sans qu'il n'y ait des "restes" qui risquent de ressurgir?

Je pense qu'on peut tous en guérir avec de la volonté ! Mais on peut tous aussi replonger un jour ou l'autre ! ta question est délicate parce que ça depend des gens et de l'intensité de la phobie si elle est plus ou moins élevé. mais ils restent toujours des fonds de la phobie je pense. A moins d'être vraiment vraiment guéri !

Je me permet de poster sur ton profil parce que ton témoignage me touche, J'ai l'impression de me voir en te lisant.
Tout comme toi j'ai chopé cette merde de gas** une semaine avant noël, j'ai mes angoisses depuis que j'ai 11 ans, et depuis je m'en étais bien sorti, j'avais réussi a faire ma vie correctement, a sortir, aller au resto tout comme toi, puis en décembre tout c'est arrêté, enfin en réalité c'est 1 mois plus tard environ que mes angoisses sont revenu a fond, parce que sur le coup aussi horrible que cela a été je n'y ai pas prêté plus d'attention étant donné j'ai été hospitalisé 2 jours après ma gastro pour d'autre raison de santé.
Bref depuis j'angoisse énormément, en ce moment même j'angoisse, car j'ai mangé et comme tous les soirs je me dis que j'ai trop mangé.
Donc je dors très mal, et très peu, par contre moi j'ai pris du poid contrairement a toi, car j'ai une alimentation très déséquilibré depuis du coup des que j'arrive a manger je mange, ce qui ma valu 3kg en plus, bon c'est pas cata.
Et encore une fois comme toi je vais au USA en septembre voir ma soeur 10 jours, et j'angoisse pas mal pour les 8h d'avion, 8h enfermé sans issus pour m'enfuir, sa me stress pas mal.
Néanmoins j'essaye de pas trop penser, et je pense ne pas avoir rechuté autant que toi, je sais pas si sa peu t'aider, mais lorsque je stress beaucoup je prend un chewing-gum, je sais c'est bizarre mais le fait de mastiquer et du coup de ravaler ma salive me fait grand bien, en plus sa retire ce gout que j'ai dans la bouche a ce moment la ou cette sensation de sècheresse. En voiture notamment, ou au travail.
En tous cas je te comprend très bien, et j'espère tu vas réussir a t'en sortir

Je te fais un copié collé d'une réponse que j'ai déjà donné à un autre éméto :

Tu connais la théorie du changement (ref. Prochaska et Diclemente)? Je t'insères le lien d'un tableau qui j'espère t'aidera à comprendre la processus (je suis incapable de le mettre dans ma réponse désolée). Je vais te l'expliquer sommairement en utilisant la phobie.

Précontemplation : En fait, au départ on ne se rend pas compte qu'on a un problème, que l'éméto nous cause des problèmes, ou on refuse de croire que l'éméto nous en cause!

Contemplation : On voit quels sont les inconvénients et on vit un malaise.

Décision : On décide que s'en est assez, on veut changer, on ne veut plus se laisser contrôler par la phobie.

Action : On prend des moyens concrets pour apprendre à vivre avec notre phobie (TCC, entrainement, réintégration de la nourriture, psy, médication, relaxation, sorties, restos, etc.)

Maintien : On maintien les acquis qu'on a fait par le passé.

Option 1 : Sortie définitive : On est guérit (ce dont je doute pour l'éméto; personnellement je crois qu'on apprend à bien vivre avec, à LA contrôler plutôt que de se le laisser contrôler par elle.)

Option 2 : Rechute : On est confronté à un épisode de gastro, on voit quelqu'un être malade, on vit un stress intense, etc. et vlan!, la phobie est de retour en force.

Ce que je veux te démontrer, c'est que la rechute, ça fait partie du processus de changement! Même si tu fais 2 pas en arrière, tu as malgré tout fait un pas en avant! À chaque fois, il y a certains acquis qui ne partiront pas ou qui vont se réacquérir plus facilement! Et comme tu peux le constater, le processus n'arrête pas vraiment (sauf dans de rares cas), c'est pourquoi il est illustré de manière circulaire.

Donc ne lâches pas! Continues à travailler sur toi même et souviens toi que la rechute est bénéfique, en ce sens ou tu progresseras encore davantage, à condition de te botter les fesses évidemment!

Et personnellement je milite davantage pour soulager les "effets" de la phobie (lire ici, vivre une vie la plus normale qui soit) que de m'acharner à en connaître la cause.


http://www.cairn.info/loadimg.php?FILE=PSYS/PSYS_092/PSYS_092_0091/fullPSYS_idPAS_D_ISBN_pu2009-02s_sa05_art05_img001.jpg

Alors la je suis d'accord avec toi, parce que aussi dur que ce soit, je ne relâche pas mes efforts pour m'en sortir. ou tout du moins re vivre avec comme je le faisait y a pas si longtemps finalement.
Malgré cette rechute violente en janvier, et qui me suis depuis, je ne m'empêche pas de sortir, même si parfois c'est très dur.

j'ai rencontré mon copain pile dans ma période de rechute, il a immédiatement vu mal être, car lui aussi a tendance a être phobique, mais pas pour la même raison, du coup tantôt il me pousse au cul, on sort on bouge, encore demain je vais au ciné, 1er ciné avec lui en 6mois, on en parle depuis un moment et je compte bien y aller, on va au resto, enfin il me force a sortir pour ensuite me dire tu vois, sa c'est bien passé. et tantôt il m'aide dans les moments de grosse crise, il m'aide a penser à autre choses. Cela dit j'évite de lui rappeler constamment mes craintes, ce qui fait que je me force a faire bonne figure avec lui, et cela me force à surmonter ma phobie.

Et j'ai encore des defits en cour, ce week end je part dans le sud, 7h de voiture avec mon ongle et un de ses amis, donc pas seule ni avec quelqu'un avec qui je me sens vraiment a l'aise en cas de crise, donc je vais devoir surmonter cela seul, et je suis persuadé que j'y arriverais, de toute façon je n'ai pas le choix. Puis labas fêtes de famille, donc Alcool, et je compte bien m'amuser, re 7h de route pour revenir lundi.

Cela dit c'est mon moteur, mes propres défits, je me bat tous les jours pour vivre normalement, même si parfois ça va pas, et sa m'arrive souvent, j'essaye de me botter les fesses, pour être fière après et ne pas regretté, de ne pas l'avoir fait.

Donc je vais faire le plein de chewing gum lol, prendre de quoi me rassurer, un ou deux vogalib dans mon sac, j'évite d'en prendre mais le simple fait d'en avoir avec moi me rassure, et roule ma poule

Le fait que ton copain te soutienne et te forces à sortir c'est cool parce qu'au moins tu le fait parce que tu te sent obligé de le faire !
C'est vraiment sympa de sa part de te soutenir et t'aider de cette maniére.

Pour ton voyage en avion pour aller a NY (chanceuse ) tu verras que 8h ça va être cool, amène un bouquin puis voilà!
et pour les repas avec ta famille, ca sera pas super évidant au début, mais après tu sera habituée et puis mange ce que tu peux et aussi profite de ton voyage ;D!


Pour ce qui est de Noël, tu as peut-être trop manger, et avec l'angoisse, sa fais pas un très bon coktail !!
C'est pas parce que tu as vomi a Noël, que tu vas maintenant vomir tout les jours!

Bonne chance pour ton voyage

@ Bulle45: Merci de ton témoignage... Je me reconnais aussi d'une certaine façon dans ce que tu dis. Même s'il est clair qu'on a chacun notre façon de réagir avec notre histoire, nos images internes...
L'histoire du chewing-gum m'a fait rire, il se trouve que je prends des chewing-gum tout le temps aussi! Et c'est vrai que le fait de machouiller quelque chose fait du bien pour canaliser un peu la tension.
Pour la voiture, tu es très courageuse, bravo pour ça. Ce qui est le plus dur, c'est d'ailleurs souvent plus le avant que le pendant... Mais tu m'impressionnes par ta volonté

@ Caféine: Je trouve cette théorie plutôt rassurante. Ca met bien en avant le fait que tout évolue. Et c'est vrai que dans les périodes difficiles, on a (enfin j'ai) souvent l'impression d'être "bloquée", alors qu'en réalité, sans même m'en rendre compte, je sais que je fais des petits pas vers un mieux-être...

@ Fraisou: D'autant que je viens d'apprendre que je vais probablement être surclassée!!! (je vais pouvoir passer les 5 premières heures à jouer avec le siège yahooooo).

@ MonChou: Merci encore de ton soutien!

En tous cas aujourd'hui était une meilleure journée. J'ai réussi à manger un peu plus qu'à l'accoutumée ET à sortir juste après. J'avais des milliards de trucs à régler avant mon grand départ... Je sais que c'est débile, mais le fait d'avoir réussi à (presque) tout faire me redonne de l’énergie! (j'avais cette phrase en tête toute la journée: "Fais ce que doit, advienne ce que pourra"; ça m'a beaucoup aidé...)
Merci pour votre écoute attentive, je vous tiens au courant...

Bises et bonne nuit!

Derien miss , Merci à toi aussi surtout , tu m'a bien aidé