Cette peur nous accapare

Bonsoir,

Je viens apporter mon témoignage sur cette phobie, cette maladie qui nous enchaine à nos peurs. Je suis emétophobe, laxophobe, sociophobe sur les bords et je suis bien loin d’être guéri. Ces angoisses sont présentes dans ma vie de garçon depuis l’âge de 12 environ, soi mon entrée dans l’adolescence. Ayant aujourd’hui 19 ans, cela fait donc 7 ans que je ne vis plus qu’à moitié.
Il serait facile d’accuser un père absent, une mère paniquée et hystérique à la vue du moindre signe de maladie de ses enfants ou bien un profond manque de confiance en soi comme étant la cause de tous ces maux. Pourtant au fond de moi, je sens que c’est peut-être plus, quelque chose que je ne pourrais peut-être jamais expliquer. C’est peut-être le monde dans lequel on vit qui nous donne envie de gerber.

Ce n’est pas seulement avoir peur de vomir, d’être malade, d’avoir mal au ventre, d’être pris au dépourvu en public. C’est se voir refuser un boulot parceque les horaires sont trop matinales, et que l’on a besoin de plusieurs heures au réveil pour s’assurer soi-même qu’aujourd’hui on n’est pas malade. C’est décliner une invitation romantique, parceque au déjeuner on a eu légèrement mal au ventre, et que depuis l’angoisse d’être malade vous envahit. C’est entrer dans un cercle vicieux qui vous donne ce que vous redoutez le plus. C’est se priver de manger à sa faim par peur, des maux de ventres, nausées et autres désagréments intestinaux, alors qu’en fait, tout va bien. C’est partir de chez soi en regardant sa montre et en se disant « Si jamais je suis malade, je n’ai que 2 heures à me retenir avant de rentrer… ».
Et lorsqu’enfin le cercle vicieux, vous avez intégré, c’est des diarrhées matinales quotidiennes, des nausées à chaque repas…




En ce qui me concerne, je suis un garçon très sensible, très empathique et qui réfléchit beaucoup trop, et les seuls moyens que j’ai trouvé jusqu’à présent pour canaliser ce mal qui me ronge, c’est de rester devant mon ordi à jouer à des jeux en ligne pour faire évader mon esprit, ou bien jouer de la guitare, se concentrer sur les sons, les notes et la façon dont elles interagissent entre elles pour former des mélodies, c’est à ce jour les seules solutions potable qui m’amène tant bien que mal à une certaine ataraxie.

La découverte de l’amour, de la sexualité et des émotions m’ont aussi, d’une certaine façon aidé face à ce fléau en me faisant me focaliser sur autre chose (Pas besoin de faire un dessin^^).
Et actuellement je cherche à démarrer une thérapie psychologique, pour trouver l’origine de la peur, de la comprendre et de cohabiter avec elle.


Je ne sais pas si ce témoignage aidera certaine personne, mais vous n’êtes pas seuls.

bonsoir,

et bienvenue à toi!

ton témoignage me représente en quelques sortes, il y a quelques années en arrière de cela. Jusqu'au jour où j'ai eu une espèce de déclic... jme suis poussée aux fesses je nsais comment d'ailleurs, pour aller bosser dans un quick (sans + de convictions) . J'ai demandé à ne jamais avoir d'horaires de matin (car à cette époque je petit déjeuner 2h minimum avant de sortir... ). Je mangeais quasiment pas tout le temps où j'étais au boulot; je mangeais qu'une fois dans ma voiture ou une fois chez moi. J'ai tenu 6mois comme ça. Quand ça allait pas jme disais "allez, j'y vais au moins; et si ça va pas du tout, jdemande à rentrer". Je repoussais sans cesse mes limites.
Et c'est ce qui m'a sortie une fois du trou. J'ai fini par vivre 2 ans quasi normalement... (si la normalité existe!?).

depuis 1 an, je suis en rechute... j'ai envie de lâcher prise en ce moment... je fais tout pour m'accrocher.

Je trouve ça bien que tu veuilles démarrer une thérapie.
Bienvenue ici en tout cas, et bon courage

Ton post m'a beaucoup émue!!!
Moi qui ais beaucoup de mal à m'exprimer je suis épatée!!!

Je pense que tout les gens de ce forum pouront se reconnaitre dans ton témoignage!!!
Bienvenue

bonsoir, je suis nouvelle sur ce site.
tu as parfaitement decris ce que je ressens aussi,cette difficulté a sortir en public, ne pas voir
le bout du tunnel, se demander si un jour on trouvera une solution a ce probleme..penser au temps qu'on va mettre pour rentrer chez soit. C'est une difficulté pour moi aussi chaque jour..
J'etais en congé maternité cette année 2009 mais maintenant j'ai du mal à me chercher un emploi, de peur d'etre malade sur mon lieu de travail, etc..
enfin en tout cas merci de me montrer que je ne suis pas seule et bon courage a tous