Quel hasard!

Alors je vous raconte ce qui s'est passé il y a deux mois.

Je travaillais au Canadian Tire (j'ai démissioné, mais pas à cause de cette histoire) et puisque j'ai travaillé pendant presque deux ans dans un resto, je ne pensais jamais que j'allais faire face à ma phobie ici, où je suis caissière dans un magasin style Wal-Mart, où on ne vend pas de nourriture!

Alors je suis à la caisse la première de la rangée, en train de passer des clients, tout va bien, rien ne présage la suite. Puis, une dame d'une quarantaine d'année arrive derrière moi et me demande : "Scuse-moi, est-ce que je pourrais avoir un sac s'il-vous-plaît?" Je lui en donne un et elle continue "...parce qu'il y a un petit garçon qui v... dans le magasin".

Oh, oh, oh. Dans ma tête, ausitôt qu'elle a prononcé le mot, j'ai eu une petit voix qu'il a crié "NON!NON!NON!NON!PAS ICI, PAS MAINTENANT, NON!" Alors j'ai senti mon ventre se serrer (pas mal au coeur) et j'ai failli tomber dans les tombes. Je lui donne le sac, elle semble pas du tout affectée, à la voir c'est comme si le petit garçon pleurait sans plus.

Je continue à passer des clients mais je ne vois plus ce que je fais, je tremble, je regarde derrière moi, je vois des gens qui regarde tous à la même place, un petit attroupement...

Je commence à pleurer, je tremble tellement que j'ai de la misère à soulever des choses. Quand il y a presque plus de clients, je vais voir ma boss et je lui dit qu'il faut que je prenne une pause. Puis je vais aux toilettes et pleure amèrement.

La morale de l'histoire est que je me suis remise pleinement de cette aventure. Je la raconte parfois à qui veut l'entendre et je ne me sens pas triste de l'avoir vécu, je me dit juste "C'est arrivé, j'ai fait une crise d'angoisse et je vais sûrement en faire d'autres, mais tant pis, je fonctionne comme ça". C'est sûr que sur la coup, je voulais mourir là, je ne voulais pas vivre ça, me retourner et voir les gens s'atrouper devant ce que je savais être la pire chose qu'on ne veut pas voir. Mais en même temps, je ne me culpabilise pas et je me dit que ça aurait pu être pire. Je remercie le ciel de n'avoir pas eu à, par exemple, passer les clients et que le garçon v... près de ma caisse, alors là j'aurai sûrement tomber dans les pommes!

Tout ça pour dire que je m'en fais moins depuis cette journée là, car je me rends compte qu'un coup que s'est fini, c'est fini, ce n'est plus qu'un souvenir.

Désolée pour le long post, il fallait que ça sorte! (Façon de parler )

Super Emma, tu as vécu le moment et puis c'est tout. C'est bien, tu n'as pas stressé pendant des heures après ca.